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Médecine et santé

L'appareil génital féminin et masculin

L'appareil génital féminin



Les organes génitaux féminins ont une double fonction : érotique et procréatrice. Le système génital de la femme joue, dans la reproduction, un rôle beaucoup plus complexe que celui de l'homme. A l'image de celui-ci, il doit produire des gamètes, mais il doit également se préparer à soutenir un embryon en voie de développement pour une période de 9 mois (parfois moins).

Anatomie du système génital féminin

Les organes génitaux externes


La portion externe des organes génitaux féminins forme une région désignée sous le nom de vulve. Ces organes sont peu visibles, ils sont indiqués par le "signal sexuel" que constituent les poils pubiens, qui recouvrent deux replis de peau adipeuse s'étendant vers l'arrière, les deux grandes lèvres et le mont de Vénus. Les grandes lèvres entourent deux replis de peau mince, les petites lèvres ou nymphes, limitant une région appelée vestibule, contenant méat urétral et orifice vaginal. On y retrouve de part et d'autre les glandes de Bartholin, sécrétant un mucus humidifiant et lubrifiant lors du coït. Vers l'avant, les petites lèvres se rejoignent pour former le capuchon du clitoris. Ce dernier est richement innervé par des terminaisons nerveuses sensitives et en vaisseaux sanguins. Sous l'effet de l'excitation, le clitoris s'élargit et entre en érection. De chaque côté de l'orifice vaginal on distingue les bulbes vestibulaires, deux bourrelets composés de tissus érectiles qui bordent la surface en coquille formant le fond de la vulve. Cette surface est percée de deux ouvertures : le méat urinaire, en haut, et le vagin, en bas. Les muscles constricteurs de la vulve (ceux qui enserrent le vagin et ferment la vulve) sont très innervés.
Les glandes mammaires enfin, sont des glandes exocrines, localisées dans les seins, structures arrondies se trouvant devant les muscles pectoraux. Le cercle de peau pigmenté qui entoure le mamelon - protubérance centrale - du sein est l'aréole. Les seins ont une fonction alimentaire en post-partum (période qui suit l'enfantement), et contribuent également au plaisir sexuel.

Les organes génitaux internes


Ceux-ci comprennent le vagin, l'utérus, les trompes de Fallope et les ovaires.

Le vagin


Le vagin est un tube fibromusculaire localisé entre la vessie et le rectum, s'étendant du col utérin à la vulve. Il est l'organe de la copulation, assurant le recueil du sperme. Au repos, ses parois sont accolées ; mais il peut considérablement se dilater, lors de la pénétration ou de l'accouchement, par exemple. En revanche, sa longueur reste constante, elle est d'environ 8 cm. Sa paroi est composée de trois parties : l'adventice, couche fibroélastique externe, la musculeuse formée de muscles lisses, et la muqueuse, épithélium pavimenteux - constitué de plusieurs couches cellulaires disposées comme un pavage - stratifié, capable de supporter la friction. Son pH est acide, le protégeant ainsi des infections. Seul le tiers externe du vagin est entouré d'un demi-manchon veineux puissamment irrigué. Son plafond est sillonné de "vagues" : c'est la partie la plus sensible, la plate-forme vaginale.
Au niveau de l'orifice vaginal, une cloison incomplète, l'hymen, très vascularisée, se rompt généralement au premier rapport sexuel, causant des saignements. Toutefois, il arrive qu'il se rompe lors d'une séance de sport, comme l'équitation.

L'utérus


L'utérus est un organe creux à parois épaisses situé dans le bassin. Ses rapports anatomiques directs sont le rectum et la vessie. Chez la femme qui n'a jamais accouché, sa taille est approximativement celle d'un petit poing.
Sa partie la plus importante est le corps. La partie basse, le col utérin, se trouve dans le prolongement du vagin et constitue l'orifice de l'utérus. La cavité du col est le canal endocervical. L'utérus est normalement fléchi vers l'avant.
La paroi utérine est constituée de trois couches : le périmétrium, le myomètre et l'endomètre. C'est dans ce dernier que l'embryon s'implante et se développe en cas de grossesse.

Les trompes de Fallope


Les trompes de Fallope sont les chemins conducteurs de l'ovule pondu chaque mois et le lieu où il sera éventuellement fécondé.
La partie terminale des trompes de Fallope s'élargit de façon à coiffer les ovaires : c'est le pavillon de la trompe, qui recueille l'ovule pondu.
La paroi interne des trompes utérines est constituée d'une tunique musculaire et de cellules ciliées. Cette structure particulière permet, grâce à des contractions et à des battements rythmiques des cellules ciliées, l'avancement de l'ovule.

Les ovaires


Les ovaires sont les glandes sexuelles de la femme, responsables de la formation des ovules, de la même façon que chez l'homme les testicules produisent les spermatozoïdes.
L'ovaire est maintenu dans ses rapports anatomiques par le ligament utéro-ovarien, le fixant à l'utérus, mais aussi par le ligament suspenseur, le fixant à la paroi du bassin, et enfin par le mésovarium, le suspendant entre la paroi du bassin et l'utérus.
L'irrigation des ovaires passe par les artères ovariennes, par des branches de l'aorte abdominale et une branche des artères utérines.
Dans le tissu conjonctif du cortex ovarien, se trouvent de petites structures en forme de sac, les follicules ovariens, formés d'un œuf immature, l'ovocyte, enveloppé dans des couches de cellules folliculaires, puis granuleuses. La structure du follicule ovarien se modifie au fur et à mesure de sa maturation : follicule primordial, follicule primaire, follicule secondaire, puis enfin follicule de De Graaf. Il fait alors saillie à la surface de l'ovaire, et est éjecté, mensuellement : c'est l'ovulation. Le reste du follicule restant s'appelle corps jaune, et finit par dégénérer.
Une nouveau-née possède environ 200 000 à 400 000 ovules ; il en reste 10 000 à la puberté dont 400 arrivent à maturité.

La menstruation


La menstruation, plus connue sous le nom de règles, est l'élimination cyclique de la muqueuse utérine en l'absence de fécondation. Le liquide des règles se compose de sang mais également de débris désagrégés de la muqueuse, et d'une quantité variable de sérosité, liquide assez semblable à de l'eau salée, qui joue le rôle de diluant. La quantité de sang perdu pendant les règles varie de 50 à 150 g environ.
La plupart des femmes ont des règles qui durent de 3 à 5 jours. La durée et l'importance des règles d'une femme sont soumises à l'influence de ses ovaires, mais aussi à celle de son équilibre hormonal, de l'état général de son organisme, de sa condition psychique et de son hygiène de vie.
L'âge des premières règles est lié à la taille et au poids. Il baisse de 3 à 4 mois par décennie. Il est aujourd'hui de 12,4 ans en moyenne. La périodicité normale est comprise entre 19 et 37 jours. L'intervalle moyen entre deux menstruations est de 28 jours (mois lunaire).

Le syndrome prémenstruel


L'ensemble des symptômes accompagnant les règles prend le nom de "syndrome prémenstruel" : en dehors d'une douleur plus ou moins intense, on peut aussi observer une congestion des seins, une sensation de lourdeur dans le bas ventre, une rétention d'eau se traduisant par une prise de poids transitoire de 500 g à 2 kg ou par une sensation de gonflement, des maux de tête ou migraines, des douleurs lombaires, des manifestations cutanées telles que des rougeurs ou des boutons, une grande nervosité et irritabilité.
Tous ces symptômes proviennent d'un déséquilibre hormonal qui se produit pendant les règles. Ainsi, de fortes doses d'œstrogènes inhibent la dopamine, antidépresseur élaboré dans le cerveau, ce qui explique la tendance aux larmes et à l'irritation.
Les dysménorrhées ou règles douloureuses affectent environ 10 % des femmes : la douleur se situe essentiellement au niveau du bas ventre, mais elle peut irradier vers le bas du dos et vers les cuisses, et être accompagnée de courbatures. Elle correspond aux contractions de l'utérus expulsant le sang.
Le syndrome prémenstruel peut être traité par :
- Les antalgiques.
- Une pilule contraceptive contenant la quantité voulue de progestérone et d'œstrogènes. Dans ce cas, les règles sont artificielles.
- Les tranquillisants : ceux-ci entraînant une accoutumance, il est préférable de faire de la relaxation.
- Les diurétiques : ils servent à lutter contre la rétention d'eau et donc les effets de gonflement. Avant d'utiliser tout traitement médical, il est nécessaire de s'adresser à son médecin traitant. Dès la puberté et surtout à partir du moment où elle utilise une méthode contraceptive et a des rapports sexuels, une jeune fille devrait se rendre chez un gynécologue. Aussi, la jeune femme se doit de demander un examen gynécologique dès qu'elle peut se croire enceinte. Cette visite n'a rien de gênant ni de douloureux. En effet, certains examens de laboratoires sont souhaitables au début d'une grossesse, des dosages hormonaux sont parfois nécessaires pour écarter les risques de fausse-couche et, il faut connaître le taux d'albumine, l'état du cœur, la tension, etc.

La grossesse


Les spermatozoïdes contenus dans le sperme de l'homme (gamètes mâles) et les ovules émis par les ovaires de la femme (gamètes femelles) constituent les cellules sexuelles.
La vie humaine - donc la grossesse - commence au moment où l'ovule féminin est fécondé par le spermatozoïde. Théoriquement, cela devrait se produire entre le 16e et le 12e jour précédant la menstruation, quand l'ovule, arrivé à maturité dans l'ovaire, descend dans la trompe et rencontre le spermatozoïde mâle, engagé dans le vagin. Cependant, une femme ne peut déceler un début de grossesse qu'une quinzaine de jours après la fécondation, quand le flux menstruel n'apparaît pas à la date prévue. En fait, le début de la grossesse n'est certain que lorsque les analyses faites en laboratoire ont démontré la présence dans l'urine d'une hormone spéciale, l'hormone gonadotrope, produite par le placenta - organe qui se forme en même temps que l'embryon, et permet l'échange de substances nutritives entre la mère et l'enfant dès le début de son développement. Ces analyses sont pratiquées sur un échantillon d'urine recueilli le matin au réveil, dix jours après l'époque où la menstruation aurait dû commencer.
Théoriquement, la grossesse dure 280 jours. Mais on ne peut pas établir de façon absolue la date de la naissance, puisque le début exact de la grossesse est incertain. La jeune femme prend en général comme point de repère l'apparition des dernières règles, mais souvent, pendant un ou deux mois, une hémorragie peut apparaître les jours correspondant aux règles, alors que la grossesse est déjà commencée.
Aussi, il est possible que le nouveau-né soit prématuré et naisse donc avant 9 mois de grossesse et après la fin du 6e mois. La plupart des prématurés rattrapent en quelques semaines de couveuse et grâce à des soins appropriés, le poids et la taille qu'ils auraient eus en naissant à terme. En revanche, il est important de ne pas dépasser, sans consulter le médecin, le terme prévu de la grossesse.
Mais la fécondité diminue avec l'âge. De plus, une femme de 35 ans a deux fois moins de chances qu'une femme de 25 ans d'avoir un enfant en bonne santé.
Par ailleurs, la grossesse après la ménopause est possible chez des femmes ayant eu une ménopause précoce et ayant bénéficié d'un traitement hormonal.
Après l'accouchement, le retour des règles (dit retour de couches) peut se produire dès la fin de la 4e semaine après l'accouchement, surtout si la femme n'allaite pas. Dans 45 % des cas, il se produit après la 6e semaine, dans 35 % après la 12e, dans 50 % à environ 12 semaines. La première ovulation, que la femme allaite ou non, peut se produire à partir du 25e jour.

L'interruption volontaire de grossesse (IVG)


Légalisé en France, depuis 1975, l'avortement, qui est une interruption de grossesse, ne doit pas être considéré comme un moyen contraceptif. Il s'agit d'expulser le fœtus avant qu'il soit viable (avant la fin du 6e mois de grossesse). L'IVG doit être pratiquée par un médecin dans un établissement public ou privé agréé. Selon la loi, le fœtus n'est viable que 180 jours après la fécondation.
Comme des hémorragies ou une infection pouvant entraîner une stérilité définitive sont toujours à craindre, une hospitalisation de 12 à 48 heures est obligatoire.

Les jumeaux


Dans 70 % des cas, les jumeaux naissent de deux ovules différents, fécondés, naturellement, chacun par un spermatozoïde - on parle de jumeaux dizygotes ou biovulaires. On parle alors de "faux" jumeaux et les enfants à naître ne se ressembleront pas plus que des frères normaux et pourront être de sexe différent. Dans 30 % des cas seulement, les jumeaux naissent d'un même ovule maternel. On les appelle alors "vrais" jumeaux et ils seront identiques sur le plan du sexe et des traits physiques, y compris de leurs empruntes digitales. Pour ce qui est de leur caractère, il est parfois dissemblable (leur écriture aussi) et, à intelligence égale, les aptitudes peuvent être différentes. L'ovule en question a été fécondé par un seul spermatozoïde - on parle alors de jumeaux monozygotes ou uniovulaires -, mais il a subi précocement une scission qui a donné deux fœtus. Selon le moment où cette scission s'est produite, les deux jumeaux se développeront dans un seul et même sac amniotique ou dans deux, nourris par un seul placenta ou par deux. Généralement, les deux enfants se placent verticalement dans l'utérus, l'un la tête en bas, l'autre la tête en haut.
En France, les jumeaux représentent environ 10,5 % des naissances (plus, après 35 ans).
En Europe, les jumeaux sont du même sexe dans 63 %.

Physiologie du système génital féminin

L'ovogenèse


Tous les ovules de la femme sont déjà présents à sa naissance. Chez le fœtus de sexe féminin, ce sont les ovogonies, cellules qui correspondent aux spermatogonies mâles, qui se multiplient et conduisent après diverses transformations aux ovocytes de premier ordre, situés dans des follicules primordiaux. Ces ovocytes attendent alors durant une période d'hibernation de 10 à 15 ans, la possibilité de suivre leurs cycles et de donner un ovule fonctionnel. Environ 700 000 ovocytes constituent alors les réserves germinales de la femme à sa naissance. Elle en libère normalement un par mois de la puberté à la ménopause.

Le cycle ovarien


Le début du cycle ovarien démarre au 1er jour des règles et s'achève au jour précédant la réapparition des règles qui marque le début du cycle suivant. Il se divise en trois grandes phases : la phase folliculaire allant du 1er au 10e jour, la phase ovulatoire allant du 11e au 14e jour, et la phase lutéale allant du 14e au 28e jour, dans le cadre d'un cycle standard de 28 jours.
- La phase folliculaire : le follicule primordial contenant l'ovocyte de premier ordre se transforme en follicule primaire, puis en follicule secondaire. Il se forme alors une zone de tissu conjonctif qui se condense autour du follicule, formant la thèque folliculaire. Le follicule grossit par divisions, les cellules qui l'entourent produisent des œstrogènes. Ces diverses transformations aboutissent à la formation d'un follicule de De Graaf. Il fait alors saillie à la surface de l'ovaire. La dernière étape de sa maturation va donner l'ovocyte de deuxième ordre. L'ovulation va pouvoir se réaliser.
- La phase ovulatoire : l'ovulation se produit quand la paroi de l'ovaire se rompt à la saillie du follicule, et expulse dans la cavité péritonéale l'ovocyte de deuxième ordre. Lorsque l'ovulation est produite, un phénomène encore inconnu aujourd'hui inhibe l'expulsion d'autres ovocytes de second ordre qui seraient matures. Ces follicules restant dégénèrent alors. Exceptionnellement, plusieurs ovocytes arrivent à l'expulsion, causant des grossesses multiples (faux jumeaux à opposer aux vrais jumeaux issus de la séparation d'un même œuf).
- La phase lutéale : le follicule rompu s'affaisse, ses cellules augmentent de volume et composent avec celles de la thèque, le corps jaune, qui commence à sécréter de la progestérone et un peu d'œstrogènes. S'il n'y a pas de grossesse, il commence à dégénérer au bout d'une dizaine de jours, et finit en tissu cicatriciel, le corpus albicans. S'il y a grossesse, il continue à subsister jusqu'à ce que le placenta reprenne son rôle endocrinien. Le fonctionnement des ovaires est régi par des hormones libérées par deux glandes du cerveau : la LHRH, sécrétée par l'hypothalamus, agit sur l'hypophyse ; cette dernière sécrète la FSH qui provoque la libération des oesrogènes, et la LH qui déclenche l'ovulation. Ces deux hormones agissent sur l'ovaire. Un contrôle négatif est exercé sur le cerveau par les hormones ovariennes. Ainsi, lorsque les œstrogènes diminuent, la FSH et la LH augmentent et vice versa.
Quel est le rôle des hormones sécrétées par les ovaires ? Les œstrogènes agissent à la puberté sur le développement de la vulve, du vagin, de l'utérus et des seins dont ils favorisent la multiplication et la différenciation des cellules. Ils agissent aussi sur les centres cérébraux de régulation de la température. Ils diminuent le taux de cholestérol et de triglycérides sanguins. Ils favorisent la calcification des os, maintenant l'équilibre entre la formation et la dégradation du tissu osseux. La progestérone, sécrétée après l'ovulation, joue aussi un rôle important : elle fait descendre l'ovule mûr et maintient la grossesse ; elle réduit le gonflement cyclique du corps et des seins, car elle a un effet diurétique ; elle facilite le développement des cellules de la lactation dans le sein. Les androgènes, hormones mâles sécrétées notamment par les testicules (testostérone), sont aussi produits par les ovaires et les glandes surrénales situées au-dessus des reins. Leurs effets n'étant plus contrebalancés par les œstrogènes après la ménopause, des signes masculins peuvent apparaître (pilosité).

Le cycle menstruel

Il est régulé par les différentes hormones et se décompose en trois phases : la phase menstruelle, la phase d'ovulation ou ponte ovulaire, et la phase progestative.
- La phase menstruelle : encore appelée phase de maturation folliculaire, c'est la période de desquamation de la paroi interne de l'utérus (endomètre). Elle débute par l'apparition des règles et se termine par l'ovulation. Un ovule (appelé à ce stade ovocyte) mûrit dans un follicule qui se remplit de liquide, gonfle et fait saillie à la surface de l'ovaire. Il est alors de la grosseur d'un petit pois et visible à l'œil nu.
- La phase d'ovulation ou ponte ovulaire : l'ovulation se produit vers le milieu du cycle, soit au 13e ou au 14e jour après le début des règles pour un cycle de 28 jours. Pendant l'ovulation, l'ovule est libéré par le follicule et recueilli par le pavillon de la trompe.
- La phase progestative : cette phase va de l'ovulation aux règles suivantes, dure dans tous les cas 14 jours, et correspond à la phase lutéale du cycle ovarien. Le follicule éclaté se transforme en corps jaune et sécrète essentiellement de la progestérone. Après l'ovulation, deux cas se présentent :
- L'ovule n'est pas fécondé : le corps jaune dégénère et les sécrétions hormonales diminuent, ce qui provoque des modifications vasculaires au niveau de la muqueuse utérine. Celle-ci se dégonfle et revient à son état de repos ; sa partie superficielle se nécrose et se décolle, entraînant la survenue des "règles", saignements qui s'écoulent par le vagin.
- L'ovule est fécondé : la sécrétion de progestérone se maintient et la muqueuse utérine est prête à recevoir l'œuf fécondé. Dans ce cas, il n'y a pas de règles.

La ménopause


La ménopause est la cessation des règles ou menstruations chez la femme, mênos signifiant en grec mois, menstrues, et pausis, cessation. Elle survient entre 45 et 55 ans, mais peut être précoce (avant 40 ans) ou tardive (après 55 ans). Le tabac, une mauvaise nutrition, le fait de n'avoir jamais eu d'enfant, l'ablation chirurgicale des ovaires, ou un facteur génétique, avancent l'âge de la ménopause ; celui-ci est reculé par des grossesses nombreuses ou à un âge avancé. Alors que l'âge de la puberté a baissé au cours du temps, celui de la ménopause n'a pas changé.
La ménopause n'existe que dans l'espèce humaine. Ses manifestations varient d'une femme à l'autre et d'une société à l'autre. En effet, il s'agit d'un phénomène biologique, psychologique et social. Autrefois, la ménopause était vécue par les femmes comme une fatalité. Mais de nos jours, les femmes étant plus soucieuses de leur beauté, indépendantes et actives, il est important pour elles de bien traverser cette période qui correspond à un tiers de la vie. Cela est devenu possible grâce à un traitement hormonal substitutif.
La ménopause est souvent précédée d'une phase au cours de laquelle les sécrétions hormonales des ovaires diminuent progressivement, entraînant une irrégularité des cycles menstruels avec alternance d'hémorragies et d'aménorrhées (interruption des règles). Cette phase est appelée préménopause et dure en moyenne 5 ans.
La ménopause s'accompagne de nombreuses manifestations variables d'une femme à l'autre : bouffées de chaleur, irritabilité, troubles du sommeil, fatigue, maux de tête, dépression, sueurs, prise de poids, fragilité de la peau et des cheveux, ostéoporose (fragilité des os due à une perte de tissu osseux), sécheresse vaginale, modifications métaboliques (notamment augmentation du "mauvais" cholestérol associé à des lipoprotéines de basse densité appelées LDL), maladies cardio-vasculaires (insuffisance cardiaque, infarctus, accidents vasculaires cérébraux...), troubles veineux (jambes lourdes...), douleurs articulaires, certains cancers (du sein, de l'endomètre, de l'ovaire, de la vulve).
La qualité des os dépend en grande partie de facteurs génétiques. 10 à 20 % seulement sont liés à la sécrétion d'œstrogènes chez la femme, à l'exercice physique et à l'alimentation.
L'ostéoporose chez la femme est provoquée par le vieillissement ou par la privation d'œstrogènes. Une femme ménopausée sur trois présente une ostéoporose au cours de sa vie. Cela entraîne des tassements vertébraux, des fractures des vertèbres, du poignet, de l'avant-bras et du col du fémur. Toutefois, il existe des facteurs de risque de l'ostéoporose : alcool, tabac, ménopause précoce, carence en calcium, race blanche, sédentarité, maigreur, antécédents familiaux, le fait de n'avoir jamais accouché (nulliparité), exposition au soleil limitée. Pour mesurer la masse osseuse, la technique de référence est l'ostéodensitométrie. Celle-ci mesure la densité minérale osseuse exprimée en grammes de sel de calcium par centimètre carré de tissu osseux examiné.
Mais face à ces troubles, la femme a aujourd'hui la possibilité de prendre un traitement hormonal substitutif, qui, même s'il peut s'accompagner d'effets secondaires, va l'aider à traverser ces années beaucoup plus facilement. Ce traitement comprend de l'œstrogène naturel ou de synthèse, n'ayant pas les effets secondaires des pilules contraceptives.
A court terme, l'œstrogène réduit les bouffées de chaleur, les sueurs, ainsi que les troubles de l'humeur et du comportement. A moyen terme, il améliore l'état de la peau et les symptômes urinaires (infections, incontinence), et supprime la sécheresse vaginale. A long terme, il prévient l'ostéoporose, réduit les risques cardio-vasculaires. Toutefois, l'œstrogène semble augmenter le risque des cancers du sein et de l'utérus, et chez certaines femmes, il provoque la formation de caillots sanguins dans les veines. Aujourd'hui, le risque de cancer de l'utérus est contrôlé par l'adjonction de progestérone ou de progestatifs de synthèse, car la progestérone déclenche des règles artificielles.
Parfois, le traitement hormonal n'est pas suivi par des femmes qui ont peur du cancer, peur de grossir et qui ne souhaitent pas avoir de nouveau des règles. Or, les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité chez les femmes ménopausées.
Les œstrogènes sont contre-indiqués chez les femmes ayant un cancer du sein ou de l'utérus, ou un antécédent de cancer de l'ovaire, ou une affection hépatique grave, ou une maladie cardiaque, ou un mélanome (tumeur bénigne ou maligne de la peau).
Le traitement hormonal doit être limité à sept ou dix ans, afin d'éviter une augmentation possible du risque de cancer du sein. Le bénéfice osseux est quant à lui obtenu avec cette durée. Il peut être réadministré au-delà de soixante-dix ans pour prévenir les fractures osseuses.
Un traitement non hormonal peut être suivi entre ces deux périodes, mais aussi en cas de contre-indications au traitement hormonal.
Il existe plusieurs sortes de traitements non hormonaux de la ménopause. Il peut s'agir de médicaments allopathiques (sédatifs, anxiolytiques, antibiotiques...), mais aussi de médecines naturelles, ainsi que d'une meilleure hygiène de vie et de l'alimentation.
Par exemple, pour prévenir l'ostéoporose, la femme peut consommer chaque jour des aliments riches en calcium, sans oublier l'exercice physique qui favorise la fixation du calcium sur l'os.
Notons que des précurseurs d'œstrogènes sont contenus dans le soja, le chou-fleur, le maïs, le riz, les carottes, l'ananas, l'avoine. De plus, le taux d'œstrogènes chez la femme ménopausée est élevé suite à la consommation d'aliments (miel, dattes, poires, pommes, raisin, noisettes) riches en bore, un élément du même groupe que l'aluminium.
Par ailleurs, des produits à base de yam sont fabriqués à partir des ignames sauvages du Mexique, qui ont une formule chimique voisine de celle de la progestérone humaine.

Les maladies de l'appareil génital féminin


Examens gynécologiques

Pour aider au diagnostic de maladies gynécologiques éventuelles, le gynécologue effectuera ou prescrira les examens suivants :
- Le frottis vaginal ou cervico-vaginal : des cellules de la paroi vaginale et du col utérin sont prélevées et examinées sous microscope. Cela permet de détecter en particulier la présence de cellules cancéreuses.
- b>La cœlioscopie : les organes génitaux internes sont explorés sous anesthésie générale. Un tube optique très fin (endoscope) est introduit au niveau de l'ombilic afin d'observer les ovaires, les trompes et l'utérus.
- La biopsie de l'endomètre : une petite quantité de muqueuse utérine est prélevée et examinée au microscope, ce qui permet de dépister une éventuelle anomalie.
- La mammographie : cet examen radiographique visualise, par impression d'un film photographique, les différences de densité dans le sein. Il permet ainsi de détecter les affections touchant le sein et en particulier les cancers du sein.
- L'échographie : une onde ultrasonore est émise par une sonde appliquée sur la peau pour diriger le faisceau d'ultrasons vers l'organe à explorer. L'onde se propage dans les tissus, est réfléchie sur la sonde (écho) quand elle rencontre un nouveau type de tissu. La sonde d'échographie peut être placée dans des cavités naturelles, permettant ainsi une meilleure exploration pour certains organes tels que l'utérus ou les ovaires.
Ci-après, sont décrites les affections de l'appareil génital féminin les plus fréquentes.

Adénomyose


Cette pathologie se traduit par une portion de l'endomètre qui pénètre dans le muscle utérin.

Symptômes
L'adénomyose ne présente parfois aucun symptôme et est diagnostiquée après une hystérectomie pratiquée pour un autre motif. Elle peut présenter les symptômes suivants :
- Douleurs pelviennes rythmées par les règles ;
- Dysménorrhées (règles douloureuses) tardives et secondaires ;
- Hémorragies utérines fréquentes ;
- Ménométrorragies ;
- Utérus dur, augmenté de volume, souvent douloureux en période menstruelle ;
- Signes d'endométriose externe souvent associés.

Diagnostic
L'adénomyose est diagnostiquée essentiellement grâce à deux examens :
- L'hystérographie qui permet d'affirmer s'il existe : une pénétration de l'endomètre à l'intérieur du myomètre ; une rigidité des trompes dont la partie initiale est verticale.
- L'hystéroscopie réalisée dans le cadre d'un bilan de ménométrorragies.

Traitement
Le traitement médical repose sur les produits suivants : Danazol ; progestatifs ; agonistes de la LHRH qui entraînent un blocage hypophysaire avec un effondrement au niveau ovarien du taux d'oestradiol ; œstroprogestatifs.
En cas d'échec du traitement médical, un traitement chirurgical s'impose.

Affections de l'ovaire


Les tumeurs de l'ovaire peuvent être bénignes ou malignes. Le kyste de l'ovaire est une poche remplie de liquide qui se développe sur l'ovaire. On peut observer des kystes ovariens chez des femmes de tous âges.

Causes
Les kystes ovariens sont de deux types :
- Les kystes fonctionnels sont dus à un dérèglement de la fonction ovarienne et à une hyperstimulation hormonale ; ils apparaissent et disparaissent tous les mois en suivant le cycle menstruel ;
- Les kystes organiques sont permanents et résultent de la prolifération d'un tissu de l'ovaire.
Le cancer des ovaires fait partie des cancers à prédisposition héréditaire : une anomalie génomique (gène BRCA1) peut être à l'origine de ce cancer.

Symptômes
Dans leur grande majorité, ces kystes sont bénins et de taille réduite, et peuvent persister pendant des années sans le moindre symptôme. D'autres sont à l'origine de douleurs intermittentes dans le bas-ventre ; ils se manifestent souvent au cours des règles ou de l'ovulation.

Diagnostic
- Examen pelvien manuel, en passant par le vagin, pratiqué par le médecin, pour détecter l'éventuelle présence d'une tumeur ou d'un kyste de l'ovaire ;
- Échographie ;
- Cœlioscopie (examen de la structure des organes internes au moyen d'un instrument lumineux introduit par une petite ouverture de la paroi abdominale).
- Un examen du sang, pratiqué à un moment précis du cycle menstruel, permet de diagnostiquer des problèmes hormonaux possibles ou de trouver les raisons d'une stérilité.

Symptômes
La plupart du temps, le kyste de l'ovaire, quel qu'il soit, ne s'accompagne d'aucun symptôme. Il est découvert lors d'un examen gynécologique de routine. Cependant, il se traduit parfois par les symptômes suivants :
- Gonflement dur et indolore du ventre ;
- Sensations de tiraillement, de pesanteur dans le petit bassin ;
- Douleurs lors des rapports sexuels ;
- Troubles de la miction ;
- Règles abondantes ou absence totale de menstruation. Par ailleurs, les ovaires libèrent également des hormones féminines dans le sang. Un déséquilibre de la production hormonale peut entraîner divers symptômes, dont la stérilité et le syndrome prémenstruel, et l'arrêt de cette production, au moment de la ménopause, est parfois cause d'ostéoporose.

Complications
Un kyste de l'ovaire peut entraîner les complications suivantes :
- La torsion du kyste qui se traduit par de violentes douleurs abdominales, de la fièvre et des vomissements ;
- La rupture du kyste qui entraîne alors une péritonite ;
- L'infection du kyste ;
- Une évolution cancéreuse.

Traitement
- En cas de kyste organique, l'ablation s'impose pour éviter les complications.
- Le traitement des kystes fonctionnels est strictement médical : il repose sur la prescription d'hormones (pilule œstro-progestative par exemple).
- Le médecin pourrait également prescrire un traitement hormonal destiné à combattre la stérilité ou à faire disparaître les symptômes du syndrome prémenstruel.

Atrophie de l'endomètre


Il s'agit d'une diminution du tissu de l'endomètre causée par une carence hormonale. Elle survient essentiellement après la ménopause.

Symptômes
- Hémorragies parfois ;
- Hypoœstrogénie (diminution du taux d'œstrogènes) ;
- Atrophie vaginale.

Diagnostic
- Échographie par voie vaginale ;
- Hystérographie et hystéroscopie.

Traitement
- Curetage pour arrêter les métrorragies ;
- Traitement par œstrogènes en période d'activité génitale.

Cancer de l'utérus


Ce cancer, extrêmement fréquent parmi les cancers rencontrés chez la femme, est lié au papillomavirus humain (HPV) dans 99 % des cas. On en distingue deux types : le cancer du col de l'utérus et le cancer du corps de l'utérus.

Cancer du col de l'utérus


Facteurs de risque
- Femmes âgées entre 30 et 50 ans majoritairement ;
- Précocité des rapports sexuels ;
- Multiplicité de partenaires ;
- Nombre de grossesses élevé ;
- Tabagisme ;
- Milieu socio-économique défavorisé (accès moindre au dépistage, port de préservatif aléatoire).

Diagnostic
- Frottis cervico-vaginal : bourgeon hypertrophique, saignement au contact ou ulcération irrégulière hémorragique ;
- Colposcopie (examen visuel du col de l'utérus ; il est plus performant qu'un simple examen gynécologique, puisque d'une part le col est examiné à l'aide d'un microscope, et que d'autre part l'examen se fait après application sur le col de différents colorants, qui permettent de repérer les éventuelles anomalies avec précision).

Symptômes
- Apparition d'un écoulement vaginal, souvent nauséabond (leucorrhées), qui devient de plus en plus abondant et sanguinolent.
- Métrorragies (véritables pertes de sang entre les règles) au bout de quelques mois, provoquées par les rapports sexuels, après un effort physique ou la toilette vaginale. . . Ces pertes de sang vont rapidement devenir fréquentes et abondantes, s'accompagnant de douleurs.

Classification de la tumeur
- Stade I (75 %) : tumeur limitée au col ;
- Stade II : tumeur dépassant le col sans atteindre la paroi pelvienne ni le tiers inférieur du vagin ;
- Stade III : atteinte de la paroi pelvienne ou du vagin (tiers inférieur) ;
- Stade IV : envahissement des organes voisins (vagin, vessie, rectum), des ganglions, et dissémination dans tout l'organisme.

Traitement
- Si la tumeur est in situ, on pratique une conisation (retrait, par voie vaginale, de la partie atteinte de l'utérus) ou l'amputation du col. Si la femme a plus de 48 ans, on pratique une hystérectomie totale ;
- Stades I et II : curiethérapie (traitement par le rayonnement de substances radioactives, telles que le cobalt ou le thorium) et hystérectomie totale, voire annexectomie totale ;
- Stades III et IV : radiothérapie + curiethérapie et/ou chirurgie. Le vaccin contre les infections à papillomavirus est à l'essai. Les chances de guérison sont d'autant plus grandes que le diagnostic a été établi de bonne heure.

Prévention
Le cancer du col de l'utérus peut être très facilement évité. Des consultations régulières chez un gynécologue permettent de le dépister précocement grâce à un examen gynécologique et un frottis cervico-vaginal. Ce frottis doit être pratiqué au minimum une fois par an.

Cancer du corps de l'utérus


Facteurs de risque
- Femmes âgées entre 50 et 60 ans qui n'ont jamais eu d'enfants ;
- Ménopause tardive ;
- Traitement hormonal à base d'œstrogènes pendant ou après la ménopause ;
- Au cas où obésité, diabète et hypertension artérielle seraient réunis chez un même sujet.

Diagnostic
- Frottis utérin principalement.

Symptômes
Ce cancer se développe très lentement et l'apparition des symptômes correspond au début de la maladie :
- Saignements abondants ;
- Pertes purulentes et fétides ;
- Douleurs comparables à celles qui accompagnent des règles douloureuses.

Traitement
Le traitement consiste en l'ablation de l'utérus et de ses annexes (trompes et ovaires).
Une radiothérapie peut également être utilisée comme traitement complémentaire.
Comme pour le cancer du col, les chances de guérison sont fonction de la précocité du diagnostic.

Endométrioses
Les endométrioses caractérisent une localisation atypique de tissu endométrial. On peut en retrouver aussi bien dans le péritoine, dans les viscères, ou même dans les trompes ou les ovaires. 5 % de la population féminine en est atteinte, avec toutefois une nette augmentation (jusqu'à 40 %) chez la population stérile. Les endométrioses internes sont expliquées par la migration de tissu, mais les mécanismes des endométrioses externes sont beaucoup plus mystérieux. L'endométriose externe touche des femmes un peu plus jeunes, entre 20 et 30 ans, qui consultent pour des algies pelviennes ou une stérilité.

Symptômes

Endométrioses internes
- Douleurs progressives ou excessives durant les menstruations, avec possibilité d'irradiation vers les membres inférieurs ou le dos.
- Douleurs pelviennes, avant et après les menstruations.
- Douleurs lors des relations sexuelles.
- A l'examen gynécologique, on pourra noter la présence d'un utérus dur, volumineux et douloureux en période prémenstruelle. . . Cependant, certaines femmes ne présentent aucun symptôme.

Endométrioses externes
- Douleurs pelviennes et/ou infertilité.
- Douleurs urinaires.
- Constipation. . .

Diagnostic
Dans tous les cas, seule la cœlioscopie permet d'affirmer le diagnostic, montrant des lésions bleutées ou noirâtres, saignant au contact. Elle est associée à la biopsie.

Évolution
La maladie évolue spontanément vers l'aggravation, sous l'influence des variations hormonales mensuelles, mais on peut observer une régression spontanée laissant place à des tissus cicatriciels fibreux. La guérison spontanée se voit dans deux cas, la grossesse et la ménopause, suite à des modifications hormonales sur lesquelles les traitements actuels se basent.

Traitement
La base du traitement médical est de s'opposer aux sécrétions ovariennes. Le but est d'obtenir une véritable atrophie du tissu endométrial et l'on traite la cause de la douleur. Parmi les traitements médicaux utilisés, il y a les œstroprogestatifs qui entraînent un blocage de l'hypophyse (voir chapitre "Le système endocrinien"), réalisant ainsi un état de pseudo ménopause. Mais les progestatifs sont le traitement médical le plus utilisé, entraînant un arrêt des règles et de l'ovulation.
Le traitement chirurgical consiste à réaliser une hystérectomie totale (ablation de l'utérus), en une ponction des kystes et/ou en une ovariectomie (ablation des ovaires).
En cas d'endométriose externe sévère, il sera souvent réalisé une résection des lésions, associée à une hystérectomie et une ovariectomie bilatérale. Les lésions peuvent également être détruites par électrocoagulation (technique permettant la coagulation, la destruction ou la section de tissus vivants au moyen de courants électriques) ou vaporisation au laser.

Fibrome utérin
Le fibrome, encore appelé myome ou fibromyome, est une tumeur bénigne (donc non cancéreuse) constituée de faisceaux de fibres musculaires et de tissus conjonctifs qui croissent dans la paroi de l'utérus. C'est une pathologie fréquente chez la femme (environ 30 % des femmes, essentiellement entre 35 et 50 ans). 20 à 50 % de ces fibromes sont responsables de symptômes et doivent être traités. Un fibrome est sous dépendance hormonale ; il cesse donc de grossir après la ménopause, mais il peut réapparaître en cas de traitement hormonal substitutif. Il existe trois types de fibromes, selon leur localisation :
- Les fibromes sous-séreux, qui se développent dans la partie externe de l'utérus ;
- Les fibromes interstitiels, qui se développent dans la paroi musculaire de l'utérus ;
- Les fibromes sous-muqueux, qui se développent dans la partie la plus profonde de l'utérus, près de la cavité.
Les causes du fibrome ne sont pas très bien connues.

Symptômes
Les symptômes du fibrome peuvent passer inaperçus car son développement est très lent. Il peut se manifester par les dignes suivants :
- Règles très abondantes, prolongées, parfois douloureuses ;
- Sensation de pesanteur dans le bas ventre, sans véritable douleur ;
- Augmentation du volume de l'abdomen ;
- Troubles digestifs : constipation ;
- Troubles urinaires : difficultés ou envies fréquentes d'uriner ;
- Développement de varices ou d'œdèmes au niveau des membres inférieurs, conséquence directe d'une compression des veines du bassin.

Diagnostic
Le diagnostic repose sur les examens suivants :
- Toucher vaginal ;
- Palpation abdominale ;
- Échographie pelvienne ou endovaginale permettant d'avoir une mesure de la taille du fibrome ;
- Examen d'Imagerie par Résonance Magnétique (I.R.M.) permettant de confirmer le diagnostic obtenu par échographie ;
- Bilan sanguin pour les risques d'anémie.

Complications
Le fibrome peut donner lieu à des complications diverses et graves :
- Complications hémorragiques responsables d'un état d'anémie avancé ;
- Maladies inflammatoires ;
- Cystite ou dilatation des voies urinaires, conséquence de la compression de ces voies urinaires ;
- Troubles rectaux (pesanteurs pelviennes, faux besoins, constipation) ;
- Compressions veineuses, notamment des œdèmes des membres inférieurs ;
- Cancer.

Traitement
Un traitement médical à base d'hormones permettra d'entraver le développement du fibrome et de réduire sa taille : progestatifs du 10e au 25e jour du cycle ; analogues de la LHRH. Mais les traitements hormonaux ont des effets secondaires (surtout prise de poids...) et des risques s'ils sont utilisés à long terme. En cas d'hémorragies de moyenne abondance, le médecin prescrira des médicaments hémostatiques.
Si le traitement médical échoue, le recours à la chirurgie s'impose. Celle-ci propose deux types d'intervention : la myomectomie qui consiste à enlever le ou les fibromes en conservant l'utérus, mais qui dans 25 à 30 % des cas, permet au fibrome de récidiver ; l'hystérectomie évite tout risque de récidive, car elle consiste à enlever l'utérus : on distingue l'hystérectomie totale (ablation de l'ensemble de l'utérus et du col) et l'hystérectomie subtotale (pour conserver le col). Mais l'hystérectomie est souvent vécue par les femmes comme une atteinte profonde à leur féminité.
Enfin, depuis quelques années, les fibromes peuvent être traités par embolisation. Cette technique était déjà pratiquée dans des maladies neurologiques, digestives... L'embolisation utérine a été mise au point en 1991 à Paris par les professeurs Ravina (gynécologue) et Merland (radiologue). Une embolisation comprend trois étapes principales : la mise en place d'une petite sonde dans les artères utérines, l'embolisation elle-même, puis le retrait de la sonde. L'embolisation artérielle particulaire consiste à obstruer les petits vaisseaux qui irriguent le ou les fibromes au moyen de petites billes de matière plastique. Les fibromes, privés de sang, se nécrosent et disparaissent en quelques semaines. Cette technique permet de guérir les symptômes des fibromes dans plus de 90 % des cas, en faisant diminuer leur volume de plus de 70 %. De plus, la récidive des fibromes après une embolisation est exceptionnelle. Cette intervention permet d'éviter l'ablation de l'utérus, et préserve donc la possibilité de grossesses ultérieures chez les femmes jeunes ou celles qui n'ont pas encore d'enfants.

Grossesse extra-utérine
Il arrive qu'un œuf fécondé ne puisse atteindre l'utérus et se fixe dans la trompe, au niveau de la jonction des trompes et de l'utérus ou dans le péritoine. C'est ce qu'on appelle une grossesse extra-utérine (GEU), ou ectopique. La survenue d'une GEU peut mettre en danger la vie de la femme. Sa fréquence augmente chez les femmes ayant plus de 30 ans.

Causes
La GEU est la conséquence d'un retard de migration vers la cavité utérine causé par les facteurs suivants :
- Retard à la captation de l'œuf par le pavillon de la trompe. Une fois fécondé, il se fixe dans la cavité abdominale : GEU abdominale ;
- Arrêt ou ralentissement de l'œuf dans la trompe. Les mouvements péristaltiques sont ralentis : malformation congénitale, séquelles inflammatoires (endométriose, salpingite, chirurgie sur la trompe...) ;
- Œuf anormalement gros ;
- Anomalie congénitale ;
- Stérilet.

Diagnostic
- Étude de l'évolution du taux plasmatique de l'hormone placentaire (BHCG) : si la grossesse est normale, il double toutes les 48 h. Si le taux chute, il peut s'agir d'une fausse couche. En GEU, le taux stagne ;
- Échographie (utérus vide et masse latéro-utérine, sac embryonnaire, épanchement liquidien au niveau du cul de sac) ;
- Cœlioscopie (élimination d'un kyste hémorragique).

Symptômes
Une GEU donne lieu à :
- des aménorrhées (ainsi que tous les signes de la grossesse) ;
- des métrorragies noirâtres peu abondantes ;
- des douleurs unilatérales, une douleur exacerbée par la défécation et la marche ;
- un abdomen gonflé.

Évolution
1- Si le traitement est précoce : il y a stérilité du côté lésé à 30-40 % mais il y a un risque de récidive (12 %).
2- Si la GEU n'est pas diagnostiquée, deux cas se présentent :
- Hématome progressif, douleur, syncope ;
- Rupture cataclysmique : douleur brutale avec vertiges, rupture de la trompe (collapsus), d'où une urgence chirurgicale.

Traitement
1- Réanimation en cas de collapsus.
2- Médicamenteux : il a une action sur la GEU (la trompe expulse cette grossesse). Il est utilisé sur des grossesses très jeunes et n'a pas de conséquence sur la patiente. Ce traitement permet d'éviter l'intervention chirurgicale s'il est bien suivi.
3- Chirurgical par cœlioscopie : - Chirurgie conservatrice qui garde la trompe de Fallope (salpingotomie) ; - Si la trompe est abîmée, l'ablation de la trompe de Fallope est nécessaire (salpingectomie).
4- Chirurgical sans cœlioscopie : une laparotomie (ouverture de l'abdomen) est réalisée.

Hyperplasie de l'endomètre
L'hyperplasie de l'endomètre provient d'un dérèglement hormonal et se définit par un développement exagéré du tissu normal de l'endomètre par multiplication cellulaire. Certaines hyperplasies peuvent évoluer vers un cancer invasif de l'endomètre.

Symptômes
Métrorragies et ménorragies survenant de préférence en période de préménopause.

Diagnostic
- Hystérographie (système d'exploration radiologique de la cavité utérine et de ses annexes à l'aide d'un produit opaque aux rayons X) ;
- Échographie par voie vaginale ;
- Hystéroscopie.

Traitement
- Progestatifs ;
- Parfois hystéroscopie associée à un curetage et une biopsie s'il y a résistance au traitement médical.

Maladies du sein


Les affections du sein peuvent être dues aux fluctuations hormonales du cycle menstruel ou à l'augmentation puis à la diminution de la fécondité avec l'âge. Ces problèmes rentrent le plus souvent dans l'ordre spontanément avec la normalisation des variations hormonales.
Les seins sont formés d'un tissu glandulaire qu'un tissu conjonctif fixe à la paroi thoracique. Chez la femme, les hormones qui circulent dans le sang agissent sur le tissu mammaire pour son développement à la puberté et pour la sécrétion de lait après l'accouchement. La disparition des hormones féminines est responsable de son atrophie à la ménopause.
Les maladies du sein les plus courantes sont les mastodynies (douleurs au sein) et la mastose (présence de microkystes multiples dans le sein). Parmi les affections du sein, le cancer est la plus grave de toutes.
Les seins sont souvent douloureux avant les règles ; de même, parfois, au début de la grossesse, parce que le tissu mammaire se développe sous l'action de l'importante élévation des taux d'hormones. Les seins gonflés et tendus peuvent alors être douloureux.
Par ailleurs, une tuméfaction molle (adénome), ayant l'aspect d'une boule qui roule sous le doigt, peut se développer dans un sein. Enfin, un kyste peut se former, de la taille d'une olive, le plus souvent près de l'aisselle. Il serait dû à un excès d'œstrogènes ou à une déficience alimentaire en vitamine E. Les xanthines contenues dans le café, le thé, le chocolat, les boissons au cola pourraient aussi contribuer à sa formation.
En cas de mastodynie, le médecin peut prescrire un diurétique contre la rétention d'eau ou un progestatif de synthèse pour contrebalancer l'excès d'œstrogènes.
Pour les kystes douloureux de mastose, le médecin peut adresser sa patiente au chirurgien pour vider le kyste à la seringue ou le retirer chirurgicalement. On pratique quelquefois une biopsie pour s'assurer qu'une grosseur n'est pas maligne : un échantillon du tissu suspect est prélevé sous anesthésie locale ou générale et les cellules sont examinées au microscope. Même si la grosseur n'est pas cancéreuse, et simplement fibreuse, on peut vous conseiller de la faire enlever.

Cancer du sein
Le cancer du sein est l'un des cancers les plus fréquents chez la femme. Il atteint 10 % des femmes, la plupart entre 40 et 50 ans.

Facteurs de risque
- Les femmes qui ont eu des règles précoces (11 ans) ;
- Les femmes qui ont eu une ménopause tardive (55 ans) ;
- Les femmes qui ont un premier enfant tardif (après 35 ans), ou qui n'ont jamais allaité ;
- Les femmes qui ont une mastose ;
- Les femmes dont une proche parente a eu un cancer du sein (l'origine génétique est estimée à 5 % des cas : gènes BRCA - BReast CAncer - 1 et 2) ;
- Les femmes qui viennent de perdre un proche ;
- Les femmes qui répriment en général leurs sentiments de colère.

Diagnostic
- Mammographie (radiographie du sein comprimé entre deux plaques photographiques) ;
- Échographie qui consiste à promener sur chaque sein une sonde à ultrasons ;
- Biopsie de la tuméfaction.

Symptômes
- Apparition d'une petite tuméfaction perçue par la patiente dans l'un de ses seins. Cette grosseur est dure, en général indolore, localisée le plus souvent dans le quadrant supérieur et externe.
- La peau peut prendre un aspect ridé, ou de peau d'orange.
- La modification récente d'un mamelon, sa rétraction, un petit écoulement de sang noirâtre peuvent être les signes apparents d'un cancer.

Traitement
Le traitement principal est la chirurgie : limitée (tumorectomie) ou plus large (mastectomie totale), c'est-à-dire ablation du sein.
L'ablation simple de la tuméfaction est associée ou non à une radiothérapie et/ou à une chimiothérapie, en cas de cancer détecté précocement. Parallèlement, la technique du ganglion sentinelle a pour but de fournir une information fiable sur le statut ganglionnaire des cancers du sein de petite taille pour ne réaliser un curage axillaire que lorsqu'il est rendu indispensable par la découverte de ganglions atteints.
La procédure consiste à injecter dans le sein un traceur qui se concentrera au niveau du ou des ganglions sentinelles - premiers relais de drainage du sein, ils sont en général au nombre de 1 ou 2 - qui pourront ainsi être détectés et prélevés pour analyse. Si après analyse, l'un des ganglions sentinelles se révèle atteint par le cancer, un curage axillaire complémentaire est nécessaire soit au cours de la même intervention soit le plus souvent lors d'une seconde intervention. Si le ou les ganglions sentinelles sont indemnes, le curage peut être évité.
L'ablation totale du sein est accompagnée par celle des ganglions adjacents, en cas de cancer plus développé.

Reconstruction
Après une mastectomie, on procède à l'insertion d'une prothèse ou à un remodelage chirurgical par un lambeau vivant prélevé sur le tronc ou l'abdomen.

Prévention
Toute femme doit apprendre à pratiquer l'auto examen des seins de manière à consulter un médecin à la moindre anomalie.
Un examen de dépistage est recommandé une fois par an pour les femmes entre 50 et 65 ans et pour les patientes à haut risque. Pour les autres femmes, un dépistage tous les deux ans s'avère suffisant.
Un mode de vie sain est également recommandé :
- Suppression du tabac et de l'absorption habituelle d'alcool, qui semblent accroître le risque de cancer ;
- Diminution de la consommation de graisses animales - de nombreux chercheurs considèrent que lors de la dégradation des graisses se forment des substances qui favoriseraient la formation d'un cancer du sein.

Polypes utérins


Ce sont des formations bénignes développées aux dépens de l'endomètre. Seule l'histologie permet d'en faire le diagnostic exact, car ils peuvent ressembler aux fibromes sous-muqueux pédiculés (contenant du muscle lisse) ou à un cancer de l'endomètre, d'autant plus qu'il existe des polypes cancérisés. L'association à un cancer de l'endomètre est fréquente après la ménopause (10 à 15% des cas).

Symptômes
- Métrorragies (saignement anormal en dehors des règles) ;
- Ménorragies (règles anormalement abondantes et qui se prolongent au-delà de leur durée habituelle) ;
- Douleurs ;
- Pertes noirâtres.

Diagnostic
Les polypes utérins sont diagnostiqués grâce à deux examens :
- Échographie ;
- Hystéroscopie.

Traitements
- Ablation sous hystéroscopie ;
- Curetage (opération chirurgicale consistant à nettoyer avec une curette la cavité de l'utérus, en raclant ses parois) ;
- Hystérectomie.

Prolapsus génitaux
Cette affection de la femme ménopausée est l'apanage de la station debout. Elle est due à une détérioration des systèmes de soutien et de suspension du pelvis et du périnée.

Facteurs favorisants
- Traumatismes obstétricaux (après un accouchement) ;
- Prématurité ;
- Traumatismes chirurgicaux.

Symptômes
- Tumeur vulvaire ;
- Saignements et leucorrhées (pertes blanches le plus souvent dues à une infection) ;
- Douleurs lombaires et pelviennes ;
- Incontinence urinaire d'effort ;
- Pollakiurie (mictions fréquentes et peu abondantes) diurne.

Diagnostic
- Frottis du col ;
- Échographie pelvienne ;
- Urographie intraveineuse (UIV) ;

Traitement
Le traitement médicamenteux consiste à administrer des produits qui vont favoriser la réduction de la pression vésicale, ainsi que des œstrogènes.
La kinésithérapie joue un rôle essentiel après un accouchement.
Par ailleurs, on utilise un pessaire, c'est-à-dire un anneau souple en caoutchouc qui, introduit dans le vagin, permet de réintégrer le prolapsus.
Enfin, un traitement chirurgical s'impose en cas d'échec de tous les autres traitements.

Synéchies utérines


Les synéchies utérines constituent une adhérence des parois utérines suite à une infection ou à un curetage abrasif.

Symptômes
Hypoménorrhée (diminution du volume des règles) voire aménorrhée (absence de règles).

Diagnostic
Le diagnostic se fait par hystérographie.

Traitement
Le traitement est chirurgical : synéchies réséquées par voie basse sous hystéroscopie.

L'appareil génital masculin


Chez l'homme, les appareils génital et urinaire sont étroitement liés, car l'urètre, canal qui va de la vessie jusqu'à l'extrémité du pénis, est mixte sur sa plus grande longueur, servant aussi bien à l'écoulement du sperme qu'à celui de l'urine. Toute affection génitale peut donc se traduire par des symptômes touchant les fonctions urinaires.
La fonction génitale est d'assurer la formation de spermatozoïdes et de permettre leur introduction dans les voies génitales de la femme, afin de permettre une fécondation et ainsi la perpétuation de l'espèce.

Anatomie de l'appareil génital masculin

Les organes génitaux externes


La partie externe et visible des organes génitaux masculins est constituée par le pénis et les deux gonades de forme ovoïde, les testicules, qui produisent les cellules sexuelles, appelées gamètes. Les testicules sont suspendus dans une bourse de peau appelée "scrotum".
Le pénis prend une forme, une direction, une taille et un volume variables selon qu'il se trouve en état de flaccidité ou d'érection. Le pénis est l'organe de la copulation : il se compose d'une racine fixe, et d'un corps mobile se terminant par un renflement appelé gland du pénis. Il est composé de l'uretère spongieux, et de trois corps de tissus érectiles, réseau de tissu conjonctif criblé d'espaces vasculaires, le corps spongieux, et les corps caverneux situés à la face postérieure du pénis. Ce sont ces espaces qui, au cours d'une excitation, se remplissent de sang, et donne une rigidité au pénis, prenant alors le nom de phallus.
Chaque testicule se compose d'une glande qui produit en permanence les spermatozoïdes et une hormone mâle, la testostérone, qui contrôle et stimule les caractères sexuels du mâle. Dans le prolongement de cette glande se trouve un très long canal, l'épididyme, où les spermatozoïdes séjournent pendant trois semaines : ils arrivent ainsi à maturation. A chaque éjaculation, le sperme est évacué par l'urètre. Pendant l'activité sexuelle, l'ouverture de la vessie est bloquée pour permettre à l'urètre de laisser passer le sperme. La tunique externe du testicule est la vaginale. Ensuite vient l'albuginée, capsule de tissu conjonctif fibreux, formant des cloisons divisant le testicule en environ 300 lobules. Chaque lobule renferme à son tour jusqu'à quatre tubes séminifères, fabriquant les spermatozoïdes. La vascularisation du testicule est assurée par les artères testiculaires, d'origine aortique.
Des cellules de Leydig, se trouvant dans le tissu conjonctif lâche, synthétisent les hormones androgènes.
Le sperme est un liquide blanchâtre, visqueux, renfermant les gamètes mâles, et contenant des nutriments, ainsi que diverses substances renfermant des composés chimiques protégeant et activant les spermatozoïdes. Son alcalinité relative neutralise l'acidité du vagin féminin, et possède également de la séminalplasmine, substance aux propriétés bactériostatiques. La quantité expulsée lors de l'éjaculation est d'environ 5 centimètres cubes. Environ 300 millions de spermatozoïdes sont produits chaque jour.
Un spermatozoïde est une cellule microscopique dite flagellée parce qu'elle est constituée d'une tête (0,005 mm) contenant un noyau - pourvu de 23 chromosomes porteurs des caractères héréditaires -, d'un petit chapeau appelé acrosome qui sert à la pénétration de l'ovule, et d'une longue queue ou flagelle (0,045 mm) qui lui permet d'avancer. Sa vitesse de déplacement est de 3 mm par minute. Sa durée de vie est de 2 à 9 jours dans l'appareil génital féminin. Son temps de développement est de 74 jours dans les testicules. Un centimètre cube de sperme contient de 60 à 100 millions de spermatozoïdes. La quantité dans l'éjaculat, en moyenne et en millions par millilitre, est passée de 89 en 1973 à 60 en 1994. Cette baisse est causée par les polluants œstrogéniques (pesticides organo-chlorés, etc.). La densité des spermatozoïdes serait plus élevée l'hiver que l'été.

Les organes génitaux internes


Cette partie interne est située à l'intérieur de l'abdomen. Elle comprend la prostate, les vésicules séminales et les voies spermatiques qui assurent l'écoulement du sperme.
Les vésicules séminales sont de grosses glandes qui produisent un liquide séminal qui, ajouté aux spermatozoïdes, forme le sperme.
La prostate, quant à elle, sécrète un liquide laiteux et alcalin, jouant un rôle d'activation des spermatozoïdes.
Ainsi, les spermatozoïdes, provenant de l'épididyme, cheminent ensuite dans les canaux déférents jusqu'aux vésicules séminales où ils sont stockés.
Deux glandes, situées sous la prostate, sont directement reliées à l'urètre : les glandes de Cowper et de Littré ; elles fabriquent les liquides qui lubrifient le pénis et neutralisent l'acidité de l'urine restée dans l'urètre.
L'urètre est la portion terminale des voies spermatiques et se termine par une ouverture sur l'extérieur, appelé méat urinaire.

Physiologie de l'appareil génital masculin

La spermatogenèse


La spermatogenèse est l'ensemble des phénomènes qui, des spermatogonies, cellules souches diploïdes (2n chromosomes), aboutissent aux spermatozoïdes, gamètes masculins haploïdes (n chromosomes).
La spermiogenèse est la différenciation des spermatides en spermatozoïdes. La spermatogenèse a lieu dans les tubes séminifères des testicules. Les spermatozoïdes ainsi formés arrivent dans l'épididyme, puis dans la prostate.
Elle débute à la puberté, atteint son maximum vers 20-30 ans, ralentit progressivement vers la quarantaine mais peut se poursuivre jusqu'à un âge avancé. La spermatogenèse est un processus lent et continu demandant 70 jours environ chez l'homme.
Ce mécanisme se déroule en quatre étapes :
- Tout d'abord, à travers de multiples mitoses, on obtient un stock de spermatogonies à partir d'une seule cellule portant le même nom. Puis la spermatogonie grandit et devient spermatocyte I. À ce stade, ce sont toujours des cellules souches avec 2n chromosomes.
- La méiose des spermatocytes I produit des spermatocytes II qui n'ont plus que n chromosomes.
- La suite de la méiose conduit à des spermatides qui migrent vers la lumière du tube séminifère.
- La différenciation de celles-ci donne finalement le spermatozoïde, au centre du tube séminifère.
Ce processus est continu, c'est-à-dire que les cellules se transforment successivement et sont remplacées par de nouvelles spermatogonies obtenues par mitose.
Dans les tubes séminifères, on remarque aussi la présence de grandes cellules, les cellules de Sertoli, qui soutiennent et nourrissent les spermatogonies et qui sont donc indispensables à la spermatogenèse.
Les tubes séminifères conduisent, par un système de drainage, au canal épididymaire qui devient canal déférent en sortant des testicules. Les cellules sont propulsées dans ce canal, et mélangées avec le liquide séminal dans la prostate, pour former le sperme lors de l'éjaculation.

La méiose est le nom donné à la division cellulaire qui intervient chez les êtres à reproduction sexuée et conduit à la formation des gamètes par réduction chromatique : la cellule mère contenant un nombre pair de chromosomes (2n) va donner quatre cellules filles (ou gamètes) contenant un nombre impair de chromosomes (n).

Les hormones de la spermatogenèse


Trois hormones jouent un rôle important lors de la spermatogenèse :
- La testostérone ;
- La LH (hormone lutéinisante) ;
- La FSH (hormone folliculostimulante) ;

LH et FSH sont produites par l'hypophyse tandis que la testostérone est produite dans les cellules de Leydig au sein des testicules.
La FSH agit directement sur les spermatogonies et les cellules de Sertoli pour accélérer la spermatogenèse (par assimilation augmentée de testostérone). La LH, quant à elle, augmente la production de testostérone qui agit également sur les spermatogonies (et permet en particulier la différenciation finale) et sur les cellules de Sertoli. Si la production de testostérone atteint un certain seuil, les cellules de Leydig envoient un "feedback négatif" à l'hypophyse qui inhibe la production de LH et de FSH. C'est donc un système autorégulé qui ne permet pas la production excessive de testostérone, et donc de spermatozoïdes.

Hérédité et sexe de l'enfant


Les caractéristiques fondamentales de chaque individu : sexe, couleur des cheveux, forme de l'œil, aptitudes, etc., sont déterminées par la conjonction des éléments contenus dans la cellule reproductrice femelle (ovule) et dans la cellule reproductrice mâle (spermatozoïde). En effet, l'ovule et le spermatozoïde renferment chacun 46 chromosomes qui sont porteurs des qualités héréditaires de l'individu. Parmi ces chromosomes, il y en a deux qui ont pour mission de déterminer le sexe, et cela dans chacune des deux cellules reproductrices. Les deux chromosomes sexuels de l'ovule sont identiques (on les désigne par "X + X") ; en revanche, ceux du spermatozoïde sont différents (on les désigne par "X + Y"). Au cours des diverses phases de la maturation des cellules reproductrices, le nombre de chromosomes de chaque cellule va diminuer de moitié : ils passent de 46 à 23, tant dans l'ovule que dans le spermatozoïde. Toutefois, alors que le chromosome sexuel de l'ovule sera toujours "X", le chromosome sexuel du spermatozoïde pourra être soit "X", soit "Y", selon que le chromosome "Y" ou le chromosome "X" aura été éliminé lors de la partition des 46 chromosomes mâles.
Ensuite, lorsque l'ovule et le spermatozoïde en se joignant forment le nouvel individu, les 23 chromosomes de chaque cellule s'additionnent pour donner 46 chromosomes, nombre caractéristique de l'espèce humaine. En effet, le nombre de chromosomes est fixe pour chaque espèce donnée : le singe, par exemple, en a 52, certains insectes peuvent n'en posséder que 4.
Le sexe de l'enfant dépend entièrement du chromosome qui subsiste dans la cellule mâle, car celle-ci est seule à posséder, avant sa partition, tant le chromosome "X" que le chromosome "Y". Si, dans la cellule qui donnera vie au nouvel être, les chromosomes sexuels "X + X" s'additionnent, c'est une fille qui naîtra. Ce sera au contraire un garçon si un chromosome (maternel) "X" et un chromosome (paternel) "Y" se réunissent dans la nouvelle cellule.

L'andropause


Le terme d'andropause a été créé par analogie avec celui de ménopause. En effet, on constate que l'homme traverse lui aussi une période critique à partir de 50 ans environ. Cette constatation ne repose sur aucune modification hormonale sauf dans quelques cas, assez rares.

Symptômes
Physiquement, le sujet souffre de bouffées de chaleur subites et inattendues, de palpitations et parfois d'insomnies. Il se réveille baigné de sueur. Il peut développer graduellement ou soudainement des troubles de l'érection et de l'éjaculation. Le phénomène inverse peut aussi se produire : l'intérêt que l'homme porte à la sexualité augmente et s'accompagne d'un besoin de se rassurer sur ses performances sexuelles.
Mais les symptômes les plus courants de l'andropause restent d'ordre affectif. L'homme sent son pouvoir de concentration et sa mémoire lui échapper. Les sources de dépression sont multiples : travail, famille, avenir, tout l'angoisse et le démoralise. Il devient irritable, susceptible, intolérant et agressif.

Traitement
Puisque l'andropause n'est pas due à des fluctuations du taux hormonal, les seuls médicaments qui se révèlent de quelque utilité sont ceux qui soulagent l'anxiété (tranquillisants et antidépresseurs). Quant aux problèmes sexuels, la meilleure façon de les résoudre est avant tout d'en discuter avec sa partenaire.

Les maladies de l'appareil génital masculin

Adénome de la prostate


La prostate est traversée de haut en bas par l'urètre et située juste sous la vessie : de ce fait, les affections qui la touchent ont un retentissement sur l'appareil urinaire.
L'adénome de la prostate est une tumeur bénigne qui correspond à une augmentation de volume de la glande, observée chez 60 % des hommes de plus de 60 ans.

Symptômes
Troubles de la miction : dans certains cas, le sujet n'émet l'urine que par petites quantités ; dans d'autres, il urine plus fréquemment qu'auparavant, en particulier au cours de la nuit. Parfois, le sujet atteint a une miction difficile et douloureuse - surtout pendant la journée.
Ces troubles vont aller en s'aggravant jusqu'à ce que la vessie ne puisse plus se vider complètement. Le résidu d'urine ainsi constitué va augmenter en quantité, provoquant une distension de la vessie. Lorsque celle-ci est pleine, l'émission d'urine se fait goutte à goutte, en permanence : c'est l'incontinence.

Traitement
Selon le stade d'évolution de la maladie, une opération consiste soit en l'ablation de la prostate, soit en une intervention appelée "résection transurétrale" qui donne d'excellents résultats et entraîne la disparition des symptômes. Ainsi, l'urine pourra passer plus librement.

Cancer de la prostate


En France, ce cancer touche 10 % de la population masculine.

Cause
3 gènes associés à ce cancer ont déjà été découverts.

Diagnostic
- Toucher rectal ;
- Échographie prostatique avec biopsie ;
- Dosage sanguin du PSA (Prostatic Specific Antigen).

Traitements
- Chirurgie, mais risques d'incontinence et d'impuissance ;
- Radiothérapie ;
- Hormonothérapie ;
- Ultrasons.

Cancer du testicule


Les cellules cancéreuses du testicule peuvent gagner les ganglions et migrer jusqu'aux organes vitaux, notamment les poumons. Cette forme de cancer est rare et touche plus fréquemment des hommes jeunes (entre 20 et 35 ans).

Causes
Les causes de cette maladie sont mal connues.

Symptôme
Le seul signe apparent est une grosseur du testicule, presque toujours indolore (auto-dépistage possible).
Toute grosseur du testicule ne signifie pas nécessairement la présence d'un cancer, mais il est préférable de consulter son médecin devant un tel symptôme.

Traitement
- Chirurgical : ablation du testicule atteint ;
- Radiothérapie ;
- Médicaments anticancéreux.

Maladie de La Peyronie


C'est une plaque fibreuse de l'enveloppe des corps caverneux survenant chez l'homme de plus de 35 ans. Son étiologie inconnue.

Rappel anatomique

- La verge est formée de deux corps caverneux entourés d'une fibreuse (l'albuginée), d'un corps spongieux et du gland ;
- L'albuginée des corps caverneux peut se scléroser en se rétractant, formant un nodule scléreux sur la couverture des corps caverneux.

Symptômes
Deux symptômes amènent le malade à consulter :
- Un nodule dur dans la verge, souvent douloureux et qui lui fait craindre le "cancer" ;
- La douleur à l'érection.

Traitements
- Le traitement médical (vitamine E) permet de faire patienter le malade mais n'améliore pas la maladie qui évolue vers la stabilisation et l'amendement des douleurs spontanément.
- Le traitement est chirurgical dans les formes où il y a une gêne de l'activité sexuelle. La chirurgie est indiquée lorsque les douleurs, signant l'évolutivité de la maladie, ont disparu.

Orchiépididymite


Causes
C'est une inflammation du testicule et de l'épididyme provoquée par une infection microbienne, le plus souvent d'origine urinaire (cystite ou urétrite). Elle peut être également causée par des examens médicaux (sondage, examen endoscopique) ou des traumatismes survenus lors d'exercices physiques (athlétisme, gymnastique. . .). Cette affection, rare, apparaît à partir de la puberté.

Symptômes
- Douleur brutale, localisée dans un testicule et irradiant vers le haut ;
- Fièvre ;
- Frissons ;
- Troubles mictionnels, tels que des brûlures et des envies fréquentes d'uriner ;
- Peau du scrotum rouge, lisse et chaude ;
- Testicule très dur et augmenté de volume ;
- Urines troubles, témoignant de l'infection.

Complications
- Abcès épididymaire ;
- Stérilité.

Traitement
- Antibiotiques et antalgiques (qui suppriment la douleur).

Paraphimosis


C'est l'étranglement du gland par le passage en force de l'anneau préputial resserré, dans le sillon balano-préputial (décalottage difficile).
Le paraphimosis risque de survenir à l'occasion d'un rapport sexuel, d'une masturbation violente ou de toute autre manœuvre. Il peut être iatrogène lorsque à l'occasion de soins de sonde ou d'un cathétérisme, par exemple, le personnel médical décalotte le gland, et oublie de remettre le prépuce étroit à sa place à la fin du geste médical.

Symptôme
Énorme œdème du gland avec un bourrelet de muqueuse préputiale étranglée, qui rapidement évolue vers la macération et l'ulcération.

Traitement
Il est chirurgical et consiste à sectionner la bride, ce qui permet la réduction. On est souvent obligé de compléter par une circoncision de propreté.

Phimosis


C'est une étroitesse de l'anneau préputial qui empêche de décalotter ou gêne la découverte du gland.

Causes
Le phimosis est considéré comme pratiquement physiologique au cours des premiers mois de la vie. Le phimosis peut être congénital quand il est constaté dès la naissance, ou acquis par sclérose de l'anneau préputial (infection, traumatisme, tumeur).

Symptômes
- Dans certains cas rares : gêne à l'émission des urines lorsque la sténose est très serrée ;
- Balanite (inflammation affectant la muqueuse recouvrant le gland) par impossibilité d'hygiène qui peut conduire à la dégénérescence ;
- Gêne à l'érection ;
- Le paraphimosis (étranglement du gland par le prépuce) est la complication habituelle.

Remarque
Il faut toujours penser à un diabète devant un phimosis acquis, et savoir qu'un examen urologique n'est pas complet si le prépuce n'a pas été rétracté pour inspecter le méat urinaire et le gland (qui peut être le siège d'une tumeur).

Traitement
Il est chirurgical et consiste en une circoncision ou une plastie du prépuce. L'infection et la balanite sont traitées par des bains d'antiseptiques et des pommades émollientes.

La circoncision


C'est la suppression du prépuce (peau de la verge) recouvrant le gland. Elle est pratiquée systématiquement dans les traditions juive et musulmane pour raisons rituelles et hygiéniques. Elle jouerait un rôle protecteur contre les maladies sexuellement transmissibles. La revue The Lancet l'envisage comme méthode de prévention contre le sida dans les pays en développement car on y compte dix fois moins de personnes infectées lorsque la circoncision est pratique courante.

Prostatite


C'est une inflammation de la prostate. Elle atteint les hommes jeunes.
La prostatite est d'origine infectieuse, microbienne ou virale, souvent transmise par voie sexuelle.

Cause
Saillie d'origine prostatique, localisée dans la partie postérieure du col vésical, déclenchée par le stress et les envies non satisfaites dans les conditions de la vie professionnelle et urbaine.

Symptômes
- Fièvre ;
- Frissons ;
- Douleurs à la miction ;
- Envie fréquente d'uriner avec faiblesse souvent modérée du jet urinaire ;
- Parfois écoulement de pus (pyurie).

Traitements
- Antibiotiques ;
- Chirurgie.

Testicule ectopique


A l'occasion du développement embryologique, le testicule migre d'une position abdominale à une position scrotale en passant par le canal inguinal. Lorsque le testicule n'arrive pas au terme de son voyage, on utilise le terme générique de testicule non descendu (testicule monorchide).
Cette pathologie se retrouve chez 5 % des hommes.

Complications
- Gêne de la spermatogenèse qui à l'extrême peut conduire à l'azoospermie (absence de spermatozoïdes dans le sperme) ;
- Atrophie testiculaire ;
- Augmentation du risque de tumeur testiculaire ;
- Risque de traumatisme testiculaire au niveau du canal inguinal ;
- Risque de problèmes psychologiques.

Types d'ectopies
On observe 5 catégories de testicules ectopiques :
- Le testicule ascenseur : il correspond au groupe le plus important et est dû à un réflexe très puissant du muscle sustenteur des testicules (crémaster) qui remonte le testicule lorsque l'enfant est effrayé ou quand il est examiné par des mains froides. Ces testicules sont habituellement normaux histologiquement, et descendent, le plus souvent, spontanément à la puberté. Aucun traitement chirurgical n'est nécessaire.
- Les anomalies anatomiques : ce groupe comprend les anomalies du canal inguinal, des vaisseaux trop courts, du déférent. Ces cas requièrent la chirurgie pour les amener à destination.
- Les testicules dysgénésiques : c'est un parenchyme anormal ne produisant pas les hormones nécessaires à sa descente. Il requiert le plus souvent un traitement chirurgical.
- Les anomalies endocriniennes : c'est le manque d'hormones gonadotropes. Ces testicules répondent généralement aux thérapeutiques hormonales, mais il faut se méfier d'une anomalie chromosomique.
- Le testicule ectopique : c'est un testicule normal qui s'est fourvoyé lors de la migration dans une région inhabituelle (cuisse, autre bourse, pubis, fourreau de la verge, et surtout orifice inguinal externe).

Traitements
- La chirurgie doit être réalisée vers 3 ou 4 ans de manière à conserver toutes ses chances de fertilité au testicule. L'abaissement du testicule ne diminue pas les risques de tumeur mais permet une meilleure surveillance.
- Le traitement hormonal comprend l'administration d'hormone gonadotrope. Comme il est difficile de faire la différence entre les causes anatomiques, ectopiques et hormonales, un traitement médical d'essai est entrepris avant la chirurgie.

Torsion du testicule


Chaque testicule est rattaché au corps par un cordon spermatique qui réunit un canal déférent, des vaisseaux et des nerfs. Il est protégé par une double enveloppe (le scrotum) à l'intérieur de laquelle baigne un liquide assurant la lubrification et la mobilité de la glande. Le scrotum relie le testicule au cordon spermatique de manière à lui donner une position fixe et stable.

Causes
Lorsque l'enveloppe présente un défaut, un manque de fermeté par exemple, le testicule peut se déplacer, entraînant alors une torsion et une interruption de la circulation sanguine. Cette affection touche plus particulièrement les adolescents.

Symptômes
- Douleur violente, d'apparition brutale ;
- Gonflement ;
- Rougeur ;
- Extrême sensibilité au toucher.

Traitement
Nécessité d'une intervention chirurgicale rapide, car l'interruption de la circulation est susceptible de provoquer la mort du testicule au bout de quelques heures. Il s'agit de remettre en place le testicule et de le fixer définitivement.

Varicocèle


Cette affection se caractérise par une dilatation des veines du testicule, semblable aux varices de la jambe. Elle est fréquente chez les adolescents, touchant presque toujours le testicule gauche. Ses causes sont mal connues, mais ses conséquences peuvent peser sur la fertilité masculine : diminution du nombre de spermatozoïdes, baisse de leur vitalité, augmentation de spermatozoïdes aux formes anormales.

Symptômes
- Impression de pesanteur, de lourdeur, de gêne, voire d'élancement, en particulier le soir après un effort ;
- Douleurs lombaires

Traitement :
- Port de slips serrés ou d'un suspensoir afin de diminuer la stase veineuse (arrêt ou ralentissement de la circulation du sang dans les veines) ;
- Pour les hommes infertiles ou pour ceux dont les signes douloureux sont majeurs, l'ablation chirurgicale des veines atteintes s'impose.

La stérilité


L'incapacité de concevoir un enfant, appelée stérilité, laisse peu à peu la place à un terme plus optimiste : l'infécondité. En effet, grâce aux progrès rapides de la médecine, les nouvelles techniques permettent à la plupart des couples qui présentent ce problème d'avoir des enfants. C'est un trouble fréquent, qui concerne un couple sur dix.

Causes qui diminuent la fécondité d'un couple


Ces causes sont nombreuses :
- Tabagisme ;
- Abus d'alcool ;
- Maladie ;
- Exercice physique intense chez la femme ;
- Soucis, stress, anxiété (surtout concernant le désir d'avoir un enfant)... 30 % des stérilités sont d'origine masculine, 30 % d'origine féminine, 20 % sont dues aux deux partenaires, et 20 % restent inexliquées. Il est donc important que le couple consulte ensemble un spécialiste qui se livrera à un interrogatoire très précis, et qui recherchera notamment une cause infectieuse. Un examen clinique permettra de mettre en évidence d'éventuelles anomalies constitutives pouvant expliquer l'infécondité de l'homme ou de la femme.
La plupart de ces causes cèdent à un traitement médicamenteux, hormonal, chirurgical, ou encore à la fécondation in vitro - l'ovule, prélevé dans le corps de la femme, est fécondé par les spermatozoïdes de l'homme en laboratoire et mis ensuite en place dans l'utérus.
Quand aucune cause n'est découverte, il est conseillé aux deux partenaires d'améliorer autant qu'il est possible leur état de santé, de cesser de se faire du souci et de persévérer : tôt ou tard, un grand nombre de ces couples vont réussir à concevoir un enfant.
Ainsi, divers problèmes, dont certains sont minimes, peuvent empêcher la fécondation et la grossesse. En voici quelques-uns.

Problèmes affectant la femme

Obstruction des trompes


La cause la plus fréquente de stérilité féminine est l'obstruction des trompes, ou stérilité tubaire. Cette affection est le plus souvent due à une infection (soit ancienne, soit récente). Les spermatozoïdes ne peuvent atteindre l'ovule et celui-ci n'est pas en mesure de gagner l'utérus.
Le traitement est chirurgical. Il consiste à prélever la portion de trompe obstruée, puis à suturer bout à bout les extrémités saines.

Causes utérines


Des anomalies utérines peuvent empêcher la nidation de l'œuf. Les plus fréquentes sont les fibromes, les adhérences (cicatrices de la muqueuse qui résultent souvent d'anciennes infections), ou des anomalies de forme.
Ces anomalies peuvent être corrigées par un traitement antibiotique, hormonal ou chirurgical.

Causes ovariennes


Dans environ un cas de stérilité sur cinq, la femme ovule rarement ou jamais. La cause peut être un déséquilibre hormonal, un trouble ovarien (kystes et lésions), un amaigrissement brutal, ou simplement le stress ou l'anxiété. Les règles peuvent être irrégulières ou inexistantes.
A l'étude du fonctionnement des ovaires proprement dits, il faut ajouter les incidences possibles d'un dysfonctionnement de l'hypophyse. En effet, une sécrétion trop importante de prolactine, élaborée par l'hypophyse, bloque le fonctionnement de l'ovaire.
Dans la plupart des cas, un traitement hormonal permettra de guérir de telles infertilités.
En cas de kyste ou de lésion, on aura recours à l'ablation des tissus lésés pour permettre au tissu ovarien restant de retrouver une activité normale.

Endométriose


Des lambeaux de muqueuse utérine se développent autour des ovaires ou des trompes, réduisant les chances de la femme d'être enceinte.
Outre le traitement hormonal, un traitement chirurgical peut être envisagé.

Problèmes affectant l'homme

Causes anatomiques


- Azoospermie excrétoire
Les spermatozoïdes sont produits normalement, mais sont retenus par un obstacle sur les voies excrétrices du sperme. Par exemple, un accident chirurgical a pu se produire au cours d'une intervention, telle que celle d'une hernie inguinale chez le nourrisson.

- Azoospermie sécrétoire
On appelle ainsi l'absence totale de fabrication des spermatozoïdes. Elle peut être causée par un retard de la migration du ou des testicules dans les bourses pendant la période fœtale (cryptorchidie), par des testicules de petite taille (hypoplasie testiculaire) ou, plus rarement, par l'absence totale de testicules (anorchidie).

- Varicocèle
Dilatation anormale des bourses qui traduit la présence de spermatozoïdes nombreux mais fatigués. L'intervention n'est pas toujours nécessaire, car cette affection n'aboutit qu'une fois sur six à des troubles de la fécondité.

Causes infectieuses


- Gonococcie
C'est une infection due au gonocoque, microbe responsable de la blennorragie. Elle peut empêcher la progression des spermatozoïdes dans l'épididyme. Le traitement repose sur les antibiotiques.

- Orchite ourlienne
C'est une inflammation du testicule qui aboutit souvent à une azoospermie. Elle peut être causée, par exemple, par les oreillons contractés après la puberté.

Causes endocriniennes


Il s'agit de rechercher une insuffisance au niveau de la sécrétion des hormones gonadotropes (FSH et LH), produites par l'hypophyse, ou de la testostérone, sécrétée par des cellules du testicule. Le traitement est alors hormonal.

Causes immunologiques


La migration des spermatozoïdes dans les voies génitales féminines peut être perturbée par des anticorps antispermatozoïdes développés par l'organisme. Le traitement proposé est à base de corticoïdes.

Diana BOUAYAD AMINE



Médecine, Santé, Bien-être et Sciences


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Liens externes


- Donald Trump and Elon Musk

- Gouvernement et Premier ministre (France)

- Présidence de la République française

- France info

- Wikipedia

- Le Conseil constitutionnel (France)

- New York Times

- Washington Post