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Médecine et santé

La douleur



La douleur est une sensation pénible, plus ou moins vive, ressentie dans une partie du corps. Elle peut être aussi une souffrance morale. La douleur est nécessaire à la vie ; elle joue un rôle protecteur, car elle alerte le patient de la survenue d'un danger.
Avant la découverte de l'anesthésie en 1844 par le dentiste américain Horace Wells, les douleurs violentes étaient le lot de nos ancêtres. Alors que Galien (2e siècle), puis Descartes (17e siècle) ont cerné le rôle essentiel du cerveau dans la douleur, Von Frey a établi la théorie spécifique de la douleur en 1893.
Jusqu'à il y a une trentaine d'années, la neurochirurgie était souvent pratiquée face à des traitements anti-douleur inefficaces.
La douleur aiguë agit comme un signal d'alarme (brûlure, pincements, piqûre...). Ainsi, l'insensibilité à la douleur peut avoir des conséquences graves, car on peut passer à côté de maladies internes, telles qu'une infection ou un ulcère.
La douleur chronique est en général dévastatrice, car elle devient un harcèlement quotidien et peut durer des mois, voire des années, en même temps qu'une affection de l'organisme, ou même après la guérison d'une maladie.
Les douleurs les plus fréquentes sont d'origine vertébrale ou musculo-squelettique, neurogène (provoquées par une lésion du système nerveux), psychogène (d'ordre psychologique) liée à certains facteurs tels que la dépression, la toxicomanie..., ou en rapport avec des maux de tête violents (céphalées).
Les médecins disposent actuellement de trois techniques pour évaluer la sévérité de la douleur :
  • Une échelle visuelle, graduée de 0 (absence de douleur) à 10 ou 100 (douleur maximale).
  • Une échelle verbale composée de quatre à cinq termes descriptifs de la douleur, dont un seul est retenu.
  • Une échelle comportementale où la douleur est quantifiée grâce aux modifications des réactions de l'individu.

Les médicaments qui soulagent la douleur, sans agir sur la conscience du malade, sont les antalgiques. Leur action est locale, au niveau de la lésion qui entraîne la douleur. Les Français en consomment environ 140 millions de boîtes chaque année. Il existe 85 produits différents composés chacun de l'un des trois principes actifs : aspirine, ibuprofène ou paracétamol. Ces substances destinées aux douleurs modérées, agissent en bloquant la production des prostaglandines en cas d'inflammation. Ce sont les prostaglandines qui provoquent la douleur et les poussées de fièvre. Ainsi, les antalgiques ont aussi une action antipyrétique (qui fait baisser la fièvre). Le paracétamol est le préféré des médecins généralistes et du public, car il présente moins d'effets secondaires.
Les analgésiques, quant à eux, suppriment la douleur tout en agissant sur le cerveau, en modifiant la réaction psychique du malade à la douleur. Ils sont considérés comme des stupéfiants. Le plus connu est la morphine. La morphine et ses dérivés agissent sur le système nerveux central, en modifiant la réaction psychique du malade à la douleur. La plupart de ces produits sont extraits de l'opium, donc d'une plante, le pavot, dont il existe plusieurs variétés : pavot rouge, pavot noir, pavot héraclé, pavot corné... L'opium, fabriqué à partir de l'espèce Papaverum somniferum, fut très utilisé par les médecins grecs, romains, arabes, puis européens. Mais la morphine est souvent accompagnée d'effets secondaires tels que la constipation, l'accoutumance, la dépendance et la dépression respiratoire. La morphine est utilisée contre des douleurs provoquées par exemple par certains cancers. Il existe des analgésiques doux tels que la codéine.
Le troisième groupe de médicaments de la douleur soulage celle-ci indirectement. Ce sont les antispasmodiques destinés aux douleurs viscérales (colite spasmodique, coliques hépatiques et néphrétiques).
Enfin, les antimigraineux sont les médicaments des maux de tête violents survenant par crises et accompagnés de vomissements. Ce n'est que récemment qu'a été mis sur le marché un médicament très efficace contre la migraine : le Sumatriptan (Imigrane).
L'association d'antalgiques à des dérivés morphiniques tel que la codéine, donne de très bons résultats.
D'autres molécules anti-douleur ont été retirées du marché, pour cause de toxicité, par exemple la glaféine (Glifanan).
En ce qui concerne la douleur psychique (anxiété, angoisse, insomnie...), elle est soulagée par des médicaments tels que le Prozac qui soigne la dépression, et la Ritaline qui calme les enfants trop turbulents.
Dès la naissance, le nourrisson dont le système nerveux est immature, est très sensible à la douleur. Cela provoque chez lui une sécrétion d'hormones du stress, pouvant entraîner une élévation dangereuse du sucre du sang. D'autant plus que cette douleur est difficile à percevoir, vu que le tout-petit ne parle pas.
L'enfant de moins de cinq ans qui souffre, ne pleure plus et se replie sur lui-même. Un sirop antalgique, le Codenfan, mélange de paracétamol et de codéine, destiné aux enfants après une opération, a été récemment mis sur le marché. L'enfant peut aussi montrer du doigt le niveau correspondant à l'intensité de sa douleur, sur une réglette d'évaluation de la douleur.
Pour prélever du sang chez le nourrisson ou le vacciner, on peut utiliser la crème anesthésiante Emla, qui endort la peau sur 2 à 5 millimètres. Enfin, on peut aussi appliquer à l'enfant un masque à gaz, le Meopa (oxygène et protoxyde d'azote) qui supprime ou atténue la douleur en cas de pansement, points de suture...
Dans de nombreuses maladies, l'administration d'un placebo, substance dépourvue d'activité spécifique, s'est révélée très efficace, particulièrement en cas de douleur intense.
C'est au cours de la Seconde Guerre mondiale que l'Américain John Bonica fonda la première clinique de la douleur. Aujourd'hui, il y a plusieurs centaines de centres anti-douleur aux Etats-Unis et environ deux-cent en Europe.
La recherche doit donc se diriger vers un analgésique idéal, aussi puissant que la morphine, mais dépourvu de ses effets secondaires indésirables. Parallèlement, il faudra arriver à cerner les mécanismes physiologiques complexes de certaines douleurs qui restent difficiles à soulager, par exemple en cas de brûlures intenses ou de décharges électriques. Enfin, pour une lutte contre la douleur efficace, il faudra intégrer un enseignement général sur la douleur et son traitement à la formation de tous les médecins, dentistes, pharmaciens, kinésithérapeutes et infirmières.

Diana BOUAYAD AMINE



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Liens externes


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