Médecine et santé
Les maladies de la peau
La peau est le plus vaste organe du corps humain. Elle est notre lien avec le monde extérieur. À la fois enveloppe charnelle et carte d'identité, elle est la partie visible de nous-mêmes. Elle est en même temps une gigantesque terre d'accueil pour les bactéries, les champignons, les virus et les parasites.
Aussi, les pathologies qui affectent la peau sont très nombreuses, on en répertorie au moins 6500.
Mais les maladies de la peau ne se résument pas à leur simple aspect esthétique, car derrière, se cache toute une série de symptômes et de souffrances longtemps mal pris en charge, faute de traitements adéquats. Ce qui n'est plus le cas. La dermatologie est, en effet, l'une des spécialités médicales qui a connu le plus d'innovations au cours de ces dernières années.
Notre peau est le miroir de notre santé. Elle constitue le plus grand des organes humains, avec plus de 1,5 m2 chez l'homme adulte. Elle joue le rôle d'interface entre notre organisme et l'environnement extérieur, de barrière contre les agressions extérieures (produits chimiques, rayonnement et infections), tout en limitant l'évaporation des fluides corporels.
Pour bien comprendre l'importance de la peau, il convient d'en décrire les différentes composantes : l'épiderme, le derme et l'hypoderme.
- L'épiderme, constitué par la couche cornée, assure le rôle protecteur de la peau. Ses cellules sont appelées les kératinocytes qui, une fois arrivées à la surface, meurent et fabriquent de la kératine, protéine dure et résistante. Ces cellules plates, empilées les unes sur les autres, s'éliminent par frottement et/ou lavage, puis se reforment en permanence. Toujours dans l'épiderme, mais plus en profondeur, est produite la mélanine (pigment responsable de la coloration de la peau) par les mélanocytes. Enfin, une 3ème catégorie de cellules de l'épiderme est représentée par les cellules de Langerhans qui interviennent dans les phénomènes allergiques de la peau.
- Le derme est un réseau serré de fibres de collagène et d'élastine, qui assurent l'élasticité et la souplesse de la peau. Composé également de cellules fusiformes appelées les fibroblastes, il nourrit et protège l'épiderme. De plus, le derme renferme des vaisseaux sanguins qui nourrissent et réchauffent la peau.
- L'hypoderme, situé sous le derme, contient un tissu conjonctif lâche richement vascularisé, ainsi que des lobules graisseux qui protègent du froid et amortissent les chocs.
Les follicules pileux (abritant les poils), les glandes sébacées (qui produisent le sébum) et les glandes sudoripares (qui sécrètent la sueur) traversent le derme et l'épiderme.
Enfin, des terminaisons nerveuses sensorielles sont réparties inégalement au niveau de la peau, dans le derme et l'épiderme. Elles sont sensibles au contact, à la douleur. . .
Ainsi, notre peau est fragile face à de nombreux facteurs : le climat, la pollution, le stress, le soleil. . . Parmi ces influences, certaines sont liées : par exemple, la pollution augmente la dégradation de la couche d'ozone, cette dernière aggravant les effets nocifs du soleil.
Notons qu'une bonne hygiène contribue à rendre la peau plus résistante à ses agresseurs. À cet effet, il est conseillé de se laver : le corps et le visage tous les jours avec des savons, des pains sans savon, des savons surgras. . . ; les cheveux tous les jours, ou une à deux fois par semaine, avec du shampoing ; les mains plusieurs fois par jour (avant chaque repas, avant de préparer les repas, à la sortie des toilettes) avec du savon.
Il existe quatre types de peau :
1) Peau normale : les pores sont resserrés, la peau est bien irriguée, elle est souple.
2) Peau sèche : la peau «tire», elle donne une impression de sécheresse au toucher, elle a une tendance à la desquamation, aux irritations et aux réactions allergiques.
3) Peau grasse : la peau brille, notamment sur le front, le nez et le menton, les pores sont dilatés, des impuretés cutanées apparaissent souvent.
4) Peau mixte : la peau est sèche sur les joues et la zone proche des cheveux, mais elle est grasse sur le front, le nez et le menton.
Les UV qui atteignent la peau sont absorbés, réfléchis et diffusés. C'est pourquoi la quantité effectivement reçue par les différentes couches de la peau est inférieure à la quantité incidente. Ainsi, les types de peau peuvent être classés en trois catégories selon leur sensibilité aux UV :
(1) Peaux peu pigmentées : l'exposition aux UV se solde par des coups de soleil plutôt que par un hâle. Il en est ainsi par exemple chez les populations du groupe celtique, qui ont des cheveux blonds ou roux, des yeux clairs et des taches de rousseur. Les membres de ce groupe doivent donc prendre des précautions particulières, car leur peau, peu protégée, subit facilement des dommages.
(2) Peaux moyennement pigmentées : l'exposition aux UV n'occasionne que peu de coups de soleil, et le sujet bronze toujours (populations d'Asie et du bassin méditerranéen). Les représentants de cette catégorie ont des cheveux et des yeux sombres. Bien que leur peau ait la faculté de bronzer, les membres de ce groupe peuvent néanmoins prendre des coups de soleil et devoir des lésions cutanées importantes au rayonnement UV.
(3) Peaux fortement pigmentées : parmi les groupes humains dont la peau est fortement pigmentée (Aborigènes d'Australie, Africains ou Afro-américains), les coups de soleil sont rares : la protection naturelle est très bonne et les risques de cancer cutané, peu importants. Toutefois, les risques de lésions oculaires par les UV sont les mêmes que pour les deux premières catégories, et on ne peut exclure qu'une exposition excessive aux UV diminue la réponse immunitaire de l'organisme.
Le dermatologue
Le dermatologue est le médecin spécialiste de la peau, de la bouche, des organes génitaux externes, des ongles et du cuir chevelu. En France, le dermatologue traite également les maladies sexuellement transmissibles (MST). Le dermatologue est aussi le spécialiste de l'esthétique de la peau et il est compétent pour corriger les imperfections provoquées par l'âge et le soleil, les séquelles des maladies de la peau ou les accidents. La Dermato-vénéréologie est exercée en France par environ 3400 médecins, en cabinet privé pour 92 %, et en services hospitaliers pour 8 %.
La dermatologie est donc un domaine très large, si bien que des dermatologues se spécialisent dans certains aspects. Ainsi peut-on trouver le dermatologue spécialiste des maladies de peau des enfants, le dermatologue du cuir chevelu, le dermatologue des ongles, le dermatologue des organes génitaux, le dermatologue spécialisé dans les maladies sexuelles transmissibles, le dermatologue spécialiste des tumeurs de la peau et du mélanome malin, le dermatologue spécialiste du psoriasis, le dermatologue spécialiste de l'eczéma, le dermatologue allergologue, le dermatologue spécialisé en médecine interne, le dermatologue expert en anatomo-pathologie. . . Ces dermatologues experts interviennent le plus souvent comme référents et conseillent d'autres médecins dermatologues pour les cas difficiles.
Les radicaux libres
La matière est faite d'atomes qui s'unissent les uns aux autres, composés d'un noyau autour duquel gravitent des petites particules appelées électrons. Cet ensemble devient un radical libre, si on chasse un des électrons. Ainsi, un radical libre peut abîmer les cellules cutanées et même les tuer. Ces radicaux libres peuvent être provoqués par tous les facteurs extérieurs : soleil, chaleur, froid, fumée de cigarette. . .
Pour les maladies de la peau, la Roche-Posay est la principale station thermale française. Elle s'occupe exclusivement de ces maladies. L'eau de la Roche-Posay est faiblement minéralisée, elle est anti-inflammatoire, antiprurigineuse (qui calme les démangeaisons) et cicatrisante. Elle est remboursée par la Sécurité sociale.
Adresse :
Centre thermal
4, cours Pasteur
86270 La Roche-Posay
Tél. : 05 49 19 49 49
Modifications de la peau et problèmes organiques
Les modifications de la peau, outre un problème purement local, manifestent souvent des problèmes d'organes sous-jacents. Ainsi, la couleur est l'une des diverses modifications observées. La pâleur peut refléter une anémie. Dans une insuffisance rénale on retrouve anémie, œdème cutané, diminution de la vascularisation de la peau. La peau est chaude au contact, elle est à différencier de la peau œdémateuse, pâle et froide du cardiaque.
On la retrouve pâle, sèche et ridée chez le myxœdémateux, dont l'épiderme est épaissi. Elle est blanc-albâtre, sans anémie, dans l'insuffisance hypophysaire.
La couleur café au lait (anémie + cyanose) existe dans les endocardites bactériennes subaiguës (endocardites lentes).
La pigmentation est anormale dans l'hémochromatose, la cirrhose hépatique, l'hyperthyroïdie, la grossesse, un dysfonctionnement ovarien. . .
Le mélanosarcome donne souvent un aspect bleuâtre aux nodules métastatiques, qui est à différencier des hémorragies.
Une origine nerveuse, une compression nerveuse par une tumeur donne une hyperpigmentation dans le territoire correspondant.
Des taches pigmentaires brunâtres et mal délimitées, surtout à la face, se retrouvent dans les néphrites interstitielles chroniques. Il existe des cicatrices pigmentées lors de lésions cutanées dues au zona, au lupus érythémateux disséminé, aux ulcères variqueux.
Une dépigmentation (vitiligo) existe dans l'hyperthyroïdie, la maladie d'Addison, le diabète, les atteintes hépatiques.
Une anémie pernicieuse donne une peau pâle, sèche, jaunâtre (paille), bouffie, pigmentée. Il existe une modification cutanée post-apoplectique du côté paralysé (peau violacée, bouffie, tendance à l'hypersudation).
Un prurit est lié à des lésions de grattage, une dermatose (gale. . .), une cholestase (précède l'ictère), une urémie, une lymphogranulomatose maligne, une leucémie, un diabète, la goutte, un Basedow, des parasitoses intestinales, une maladie de Hodgkin (signe majeur).
Le soleil et vos enfants
L'exposition humaine aux rayons ultra-violets (UV) peut avoir comme conséquence les brûlures de la peau, le vieillissement prématuré de la peau, les cancers de la peau, les cataractes et autres maladies des yeux.
Des chercheurs ont démontré que l'exposition aux rayons UV peut aussi affecter le système immunitaire. On sait bien maintenant que les dommages causés à la peau par le soleil s'accumulent année après année. À l'âge adulte, plusieurs d'entre nous auront eu une exposition suffisante pour causer un cancer de la peau. De fait, l'incidence du cancer de la peau dans la population a doublé dans les 15 dernières années !
Une bonne majorité de l'exposition aux rayons UV se fait avant l'âge de 18 ans. Et puisque la couche d'ozone s'amincit, il y aura des niveaux encore plus importants de rayons UV dans les années à venir, même si beaucoup d'efforts visent à corriger ce problème.
Ainsi, en protégeant les enfants du soleil, on peut considérablement réduire leurs chances de développer un cancer de la peau.
Les règles de protection des enfants au soleil
Les très jeunes et les enfants devraient s'abstenir de jouer au soleil à l'extérieur entre 11h00 et 15h00. Prévoyez les activités sportives ou autres activités en des temps plus sécuritaires, soit plus tôt le matin ou plus tard l'après-midi.
Les vêtements sont aussi importants
Encouragez les enfants à se protéger d'eux-mêmes contre le soleil. On doit s'assurer que ceux-ci ont des vêtements appropriés. Les tissus non transparents offrent une protection naturelle contre le soleil. Si on peut voir à travers le matériel, alors les rayons UV passent facilement à travers. On conseille une chemise à manches longues et des pantalons longs pour protéger la peau sensible. On recommande aussi un chapeau à large rebord : éviter les simples casquettes qui ne protègent pas les oreilles ou l'arrière du cou.
L'importance d'un écran solaire
Les dermatologues recommandent fortement, si l'enfant a à être à l'extérieur et au soleil, d'utiliser une crème avec un FPS (facteur de protection solaire) de 15 pour le protéger contre les rayons UV. Pour obtenir de meilleurs résultats, on devrait appliquer la crème 15 à 30 minutes avant l'exposition au soleil afin qu'elle soit bien absorbée par la peau et qu'elle soit un peu plus difficile à s'enlever au frottement ou dans l'eau. Appliquer la crème généreusement, selon les instructions, et en remettre toutes les deux heures environ.
Lorsque les enfants portent un maillot de bain, on doit s'assurer que la crème solaire est appliquée partout sous les bords du maillot pour protéger les endroits sensibles comme le haut du dos et la poitrine. Portez une attention particulière aux dessus des pieds et à l'arrière des genoux. Soyez prudents quand vous appliquez les crèmes solaires près des yeux : ces produits peuvent irriter, donc il faut éviter d'en mettre trop près des paupières.
On ne devrait pas exposer les bébés de moins d'un an au soleil intense et direct (c'est-à-dire au milieu de la journée). On ne doit JAMAIS utiliser de crème solaire sur les enfants de moins de 6 mois.
Les verres solaires
Les mêmes rayons UV qui endommagent la peau vont aussi causer des dommages aux yeux, et les enfants et les jeunes bébés sont particulièrement susceptibles à ce genre de dommages. Les normes pour les verres solaires se sont améliorées grandement depuis quelques années et sensiblement toutes les marques sont efficaces à absorber ou réfléchir les rayons UV. Il faut rechercher les étiquettes qui affirment que les verres bloquent au moins 90 % des UVA et 95 % des UVB. Lors de l'achat de verres solaires, il faut s'assurer qu'ils couvrent bien les yeux et les montures arrondies qui protègent bien du côté des tempes sont à conseiller.
Autres dangers
Il faut être encore plus prudent avec les enfants qui ont une peau pâle ou qui ont les cheveux blonds ou roux. Leur peau brûle plus facilement et ils sont donc plus à même de développer un cancer de la peau plus tard.
Les recherches indiquent que plusieurs coups de soleil sévères lors de l'enfance augmentent définitivement les chances d'un individu d'avoir un mélanome, la forme la plus dangereuse de cancer de la peau.
La plupart des rayons UV dommageables pénètrent les nuages et le brouillard. Il faut donc protéger les enfants même si la journée est nuageuse et qu'il ne fait pas excessivement chaud.
Les rayons du soleil se reflètent sur plusieurs surfaces autour de nous. La neige transmet directement jusqu'à 80 % des rayons UV. Le ciment, le sable et l'eau transmettent jusqu'à 20 % des rayons. Alors que les enfants font du ski, nagent ou jouent simplement à l'extérieur, ils doivent toujours se protéger.
Les scientifiques estiment que plus de la moitié de notre exposition aux rayons UV a lieu vers l'âge de 18 ans. Les yeux des enfants sont aussi plus à risque car ils bloquent mois les rayons ultraviolets.
Règles d'exposition solaire chez l'enfant
1 - Ne pas exposer un bébé de moins de 6 mois.
2 - Éviter les expositions entre 12 et 16 heures l'été.
3 - Se méfier de la réflexion par le sol (neige, sable, eau), de la fausse protection offerte par un ciel couvert ou par un parasol.
4 - Ne pas oublier la protection oculaire (casquette, lunettes).
5 - Appliquer un produit antisolaire de fort coefficient (au moins 15) renouvelé toutes les 2 heures et après chaque bain.
6 - Pratiquer des expositions d'autant plus progressives que le type de la peau est plus clair.
7 - Imposer la protection vestimentaire (chapeau, chemise à manches longues, pantalon) si l'enfant reste de longues heures au soleil.
8 - Montrer l'exemple en tant que parent, les mesures de photoprotection seront alors plus facilement suivies par les enfants.
9 - Le but des antisolaires n'est pas d'augmenter le nombre total d'heures d'exposition mais de permettre une exposition raisonnable sans risque.
10 - Montrer à son enfant comment reconnaître l'ombre (causée par des arbres, des bâtiments, des galeries) et l'encourager à s'y rendre.
Les maladies de la peau
- L'acné
Cette affection, très banale à l'adolescence et chez l'adulte jeune, survient suite à l'accumulation de kératine et de sébum dans les follicules pilo-sébacés, formant des comédons fermés (microkystes), ou ouverts (points noirs). Si les follicules s'infectent, la peau s'irrite et des pustules se forment. L'acné juvénile touche 80 % des adolescents. Elle n'est ni contagieuse ni infectieuse.
L'acné est favorisée par des facteurs génétiques. Elle est plus fréquente dans la race blanche.
Traitement :
Le traitement peut être local : peeling pratiqué par le dermatologue, peroxyde de benzoyle, nettoyage de peau avec une lotion à base de lavande, camomille ou calendula, bains de vapeur, pulvérisation d'eau minérale, savonnages, trétinoïne (vitamine A acide), antibiotiques. Mais ces différents traitements n'ont, sur la séborrhée, qu'un rôle très accessoire et il ne faut pas compter sur eux pour guérir une acné, même mineure.
L'acné peut aussi être traitée par voie générale : chez la femme les anti-androgènes, et dans les deux sexes l'isotrétinoïne (dérivé de la vitamine A) obtiennent une réduction importante de la séborrhée.
Remarque : les spécialistes préconisent de ne jamais percer les boutons d'acné, pour éviter une infection et des cicatrices.
- L'acné rosacée
Elle concerne essentiellement les femmes âgées de 40 à 50 ans. Cette maladie héréditaire est favorisée par une consommation excessive d'alcool. Elle se traduit par la couperose (dilatation de petits vaisseaux), des rougeurs permanentes du visage, ainsi que des boutons rouges.
Traitement :
L'acné rosacée est traitée par les antibiotiques et par une bonne hygiène : éviter l'excès d'alcool, le sucre, les nourritures riches, le soleil. La couperose peut être traitée par le laser.
- L'albinisme
C'est l'absence congénitale de pigmentation, causée par une anomalie héréditaire du métabolisme de la mélanine. Il est caractérisé par une peau très blanche, des cheveux blonds ou blancs, un iris pâle et un reflet rouge du fond rétinien.
- L'alopécie (chute des cheveux ou des poils)
Un cheveu évolue de la façon suivante : après une phase de croissance (1 à 2 cm par mois) qui dure en moyenne 10 ans chez la femme et 3 ans chez l'homme, il y a une phase de régression qui dure environ 20 jours et au cours de laquelle le cheveu meurt, puis une phase de repos où le cheveu finit par tomber au bout de deux ou trois mois. Une personne adulte a 100 000 à 150 000 cheveux. La chute quotidienne normale de cheveux est à peu près de 90 chez l'enfant, de 35 à 100 chez l'adulte, et de 120 chez le vieillard. Chez ce dernier, les cheveux ne sont pas remplacés.
L'alopécie peut être diffuse ou localisée, partielle ou totale.
Les alopécies aiguës diffuses surviennent après un traumatisme (choc affectif, chirurgie, accident), une maladie infectieuse (angine, typhoïde. . .), certains traitements médicamenteux (anticoagulants, antithyroïdiens. . .), ou suite à un déséquilibre hormonal : mauvais fonctionnement de la thyroïde, des ovaires, de la surrénale ; sécrétion excessive d'hormones mâles chez l'homme ou la femme (alopécies androgénogénétiques). Les alopécies androgénogénétiques sont de loin les plus fréquentes et sont héréditaires. La plupart des femmes en sont protégées avant la ménopause, grâce aux hormones féminines, alors que l'homme en est atteint vers l'âge de 20 à 25 ans. De plus, chez celui-ci, seules les parties latérales basses gardent leurs cheveux, alors que chez la femme l'alopécie est diffuse, et la masse totale des cheveux diminue.
L'alopécie localisée ou pelade touche aussi bien le cuir chevelu que les poils (exemple : au niveau de la barbe chez l'homme). Elle serait causée par les facteurs hypothétiques suivants : l'hérédité, un déficit immunitaire, un déséquilibre hormonal.
Traitement :
Il existe de nombreux traitements contre les chutes de cheveux : le minoxidil, les acides aminés soufrés (cystine, cystéine), les vitamines B5, B6 et H, les médicaments antiandrogéniques par voie buccale (exemple : cimétidine) ou par voie locale (œstrogènes et progestérone) pour la femme uniquement.
Par ailleurs, dans le cas d'alopécies androgénogénétiques chez l'homme et la femme, la technique des implants peut être appliquée. Chez l'homme et la femme, les prothèses capillaires sur mesure concernent les pelades, brûlures, alopécies androgénogénétiques et suite à une chimiothérapie.
- L'ampoule de la main ou du pied
Il s'agit d'une bulle de la peau apparue suite à un frottement répété. C'est une brûlure mécanique. Au pied, c'est la chaussure qui est souvent responsable (chaussures neuves), ou c'est une marche exceptionnellement longue. Aux mains, c'est un travail inhabituel (bricoleur du dimanche) ou suite à une période d'inactivité.
La prévention passe pour les pieds par des chaussures adaptées, sans point de pression (trop petites) et sans déplacements du pied dans la chaussure (trop grandes). Un morceau de sparadrap bien placé peut empêcher l'apparition de l'ampoule en cas de friction inévitable. Aux mains, le port de gants épais peut éviter quelques désagréments. On peut aussi talquer les mains ou les pieds avant la situation à risque.
Traitement :
Une fois l'ampoule apparue, on peut soit la laisser telle quelle, soit la percer et y appliquer un antiseptique desséchant type mercurochrome et un pansement, soit l'enlever et y mettre un pansement mousse (ceux utilisés dans les escarres par exemple). S'il existe un doute sur une infection débutante ou si votre vaccin antitétanique a plus de 10 ans, il faut consulter votre médecin. Enfin, si la cause de l'ampoule n'est pas évidente, il faut là aussi consulter, car il existe des maladies de la peau (souvent graves) qui se révèlent sous la forme de bulles.
- Les angiomes
Les angiomes sont des lésions vasculaires localisées de la peau et des tissus sous-cutanés, rarement du système nerveux central, dues à la prolifération des vaisseaux sanguins (hémangiomes) ou lymphatiques (lymphangiomes).
Les angiomes sont soit congénitaux (à la naissance) soit apparaissent peu de temps après la naissance et existent fréquemment chez les nouveau-nés.
La plupart disparaissent spontanément mais quelques-uns persistent et posent des problèmes esthétiques.
Les complications sont possibles soit par traitement inadapté, blessure, ou par une prolifération anarchique localisée sur le cerveau, le visage ou d'une extrémité.
Habituellement, on oppose les hémangiomes aux malformations vasculaires.
Hémangiomes :
Ce sont des tumeurs vasculaires par prolifération cellulaire endothéliale néonatale, touchant 10 % des nouveau-nés et nourrissons. Ces tumeurs se développent en 3 à 10 mois et involuent ensuite, lentement, en 2 à 7 ans.
Traitement :
Dans 75 à 80 % des cas l'abstention thérapeutique est le meilleur choix, en raison de ce potentiel de régression spontanée qui caractérise tous les hémangiomes. En fin d'évolution, le point des séquelles éventuelles est fait : c'est alors le temps de la chirurgie réparatrice pour au moins un tiers des enfants.
Dans 20 à 25 % des cas l'hémangiome a une évolution grave, extensive, compromettant une fonction, comportant éventuellement une atteinte viscérale : pour toutes ces situations alarmantes, l'abstention thérapeutique n'est plus de mise. Un traitement est proposé pour tenter de bloquer cette prolifération cellulaire endothéliale, et d'amorcer l'involution. La corticothérapie générale (1 à 3 mg/kg/jour) est le traitement de première intention, pendant quelques semaines puis diminuée progressivement. Un geste chirurgical est parfois nécessaire (angiomes de la pointe du nez, angiomes des paupières. . .). La cryothérapie et les injections sclérosantes sont parfois appliquées à des angiomes de petite taille.
Malformations vasculaires :
Celles-ci peuvent se voir à la naissance, mais peuvent apparaître aussi au cours de la vie (déclenchées par un traumatisme, un épisode hormonal. . .). Elles ne régressent jamais spontanément. On distingue des malformations capillaires (angiomes plans), veineuses, lymphatiques ou artérielles.
Traitement :
Les traitements diffèrent selon chacun des quatre groupes de malformations vasculaires.
L'angiome plan est stable, fixe, ne régresse jamais spontanément. Il pose un problème esthétique important. La meilleure indication thérapeutique est le laser à colorant pulsé qui donne une amélioration de l'ordre de 60 %. Les meilleurs résultats sont obtenus chez l'adulte (sur des angiomes devenus plus foncés) par rapport aux enfants (chez lesquels les angiomes sont plutôt atténués).
Les malformations veineuses peuvent concerner le secteur veineux et une partie du réseau capillaire. Discrètes habituellement chez l'enfant, ces malformations s'accentuent surtout jusqu'en fin de puberté, puis se stabilisent relativement. Elles se situent surtout au niveau de la tête et du cou : elles sont traitées de façon conservatrice par injection à l'aiguille sous contrôle radiologique, d'un liquide dérivé de protéines du maïs : l'Éthibloc. La chirurgie vasculaire a quelques indications dans les malformations veineuses des membres. La pressothérapie est conseillée dès qu'existent des œdèmes lymphatiques associés à l'anomalie veineuse.
Les malformations lymphatiques constituent une anomalie de développement du système lymphatique. On distingue le lymphangiome, le lymphangiome kystique et l'hygroma. Le traitement est difficile, la chirurgie donne souvent des résultats incomplets avec des risques de récidives. Les injections intralésionnelles de triamcinolone peuvent être utiles. Les poussées inflammatoires, le plus souvent déclenchées par des infections ORL ou dentaires, peuvent être traitées par un traitement médical à base d'antibiotiques (pénicillines. . .) et d'anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Les malformations artérielles sont dues à des communications entre artère et veine, qui s'aggravent au cours de la vie, parfois de façon dramatique. Ce sont des anomalies congénitales, mais souvent très discrètes chez l'enfant, puis subissant des poussées sous l'influence de facteurs hormonaux (puberté, grossesses. . .), ou traumatiques (accident, exérèse partielle. . .). Au niveau des membres, elles peuvent conduire à des amputations. Au niveau de la tête ou du tronc, les formes évolutives, graves, mettent la vie du sujet en péril. En matière de malformations artério-veineuses, les possibilités thérapeutiques sont souvent insuffisantes : ceci explique que, dans 50 à 60 % des cas, actuellement, aucun traitement ne soit tenté. L'embolisation thérapeutique par voie artérielle sélective occupe actuellement une place importante dans le traitement des malformations artérioveineuses : soit seule, en traitement exclusif, soit en préparation d'un geste d'exérèse chirurgicale aussi complet que possible. La chirurgie d'exérèse des malformations artérioveineuses nécessite des équipes très entraînées : si elle n'est pas complète, elle est presque toujours suivie de récidive.
- L'anthrax
C'est la multiplication de furoncles causée par le staphylocoque doré.
Traitement :
Le traitement est local (antiseptiques, antibiotiques, radiothérapie), général (antibiotiques) ou chirurgical.
- L'aphte
C'est une ulcération superficielle surtout de la muqueuse buccale, mais parfois aussi génitale, douloureuse à fond nécrotique et jaunâtre, causée par un virus.
Traitement :
L'emploi d'antiseptiques locaux a pour but d'éviter une surinfection bactérienne. Les antibiotiques locaux sont souvent utilisés. Le gel de lidocaïne (Xylocaïne visqueuse) par son effet anesthésique de contact rapide et prolongé améliore le confort des patients en facilitant l'alimentation.
- L'atrophie cutanée
Modification de la peau qui est amincie, qui a perdu de son élasticité et de son relief ; elle devient lisse et nacrée et se ride au pincement superficiel, sauf en cas de sclérose associée. Elle peut s'accompagner d'une disparition des follicules pileux. L'examen histologique montre qu'elle résulte d'une diminution de l'épaisseur d'une ou plusieurs des composantes de la peau : épiderme, derme, hypoderme et de leurs constituants. Elle peut être sénile (vieillissement), cicatricielle, hormonale (vergetures), médicamenteuse (corticoïdes), congénitale ou idiopathique.
Traitement :
Pour tenter d'assouplir la peau, la colchicine paraît un choix raisonnable. De même, les inhibiteurs calciques, les antiagrégants plaquettaires et l'héparine donnent une amélioration de l'état de la peau.
- Behçet (Maladie de)
C'est une maladie systémique rare avec de nombreuses localisations possibles : peau, système nerveux central, articulations, tube digestif, poumons et tendance aux thromboses essentiellement veineuses. Le risque de cécité et d'atteinte neurologique en fait toute la gravité.
Traitement :
Les corticostéroïdes restent un traitement majeur de la maladie de Behçet, mais ils n'empêchent pas la survenue d'une cécité. La colchicine est également un traitement de choix de cette affection. Les immunosuppresseurs tels que le chlorambucil ont montré une efficacité surtout pour les lésions oculaires et neurologiques où ils entraîneraient plus de rémissions qu'avec les corticoïdes.
- La brûlure
C'est la destruction des téguments, voire des tissus sous-jacents sous l'action d'un agent thermique (flammes, contacts liquides, solides ou gazeux), chimique, électrique, ou de radiations ionisantes. La gravité est évaluée en fonction de la surface, de la profondeur, mais aussi du terrain et des atteintes associées. La classification de la profondeur est déterminée en trois degrés :
* brûlure du 1er degré : érythème douloureux plus ou moins œdémateux ;
* brûlure du 2e degré, soit superficielle (bulles circonscrites ou phlyctènes très douloureuses sur une surface rouge œdémateuse), soit profonde (même aspect mais avec une atteinte dermique) ;
* brûlure du 3ème degré : atteinte de toute l'épaisseur cutanée (escarre) voire des tissus sous-jacents (carbonisation).
Traitement :
Les lésions superficielles sont douloureuses et nécessitent souvent la prescription d'antalgiques. La validité de la vaccination antitétanique doit être contrôlée. Après désinfection de la plaie, l'exposition à l'air n'est pas adaptée et les pansements fermés sont la règle après application d'un topique spécifique aux brûlures. De plus, une préparation à base d'antibiotique adapté peut être appliquée.
À partir d'un certain degré de gravité, la brûlure nécessite un traitement général : plusieurs schémas de perfusions existent, ils diffèrent surtout par la nature des solutés mais insistent tous sur la nécessité d'un apport précoce, proportionnel à la surface brûlée et au poids du patient.
Devant les brûlures du 3ème degré, l'attitude la plus logique est le traitement chirurgical par excision précoce suivie d'une couverture par greffe.
- Bulleuses (Maladies bulleuses chroniques de l'enfant)
Nous décrirons ici les maladies bulleuses congénitales. Il s'agit de lésions survenant après un traumatisme mécanique souvent minime. Parfois, l'atteinte est non seulement cutanée mais aussi muqueuse, touchant l'œil, la cavité buccale, l'appareil génito-urinaire. . .
Traitement :
Dès la naissance, les enfants porteurs de lésions bulleuses et d'érosions cutanées et/ou muqueuses doivent être pris en charge médicalement, tout en évitant les traumatismes et les frictions. De nombreux traitements ont été essayés avec une efficacité souvent discutable : antibiotiques, vitamine E, phénytoïne.
- Les candidoses
Ce sont des infections de la peau dues à des levures du genre Candida. Une dizaine d'espèces sont reconnues comme potentiellement pathogènes pour l'homme. Candida albicans est l'espèce responsable de la très grande majorité des candicoses. Celles-ci se développent dans 4 sites préférentiels : bouche et tube digestif, appareil génital, peau et ongles.
Traitement :
Le traitement des candidoses est le plus souvent local mais certains cas justifient l'utilisation d'un antifongique par voie générale (systémique). Les savons acides sont contre-indiqués car l'acidité favorise le développement du Candida. Si les lésions sont très suintantes ou fissurées, des antiseptiques locaux aqueux peuvent être prescrits : dérivé iodé, solution aqueuse de nitrate d'argent. Par voie générale, deux antifongiques sont utilisables dans les candidoses superficielles : le kétoconazole et le fluconazole.
- Les cancers de la peau
Ce sont les épithéliomas (ou carcinomes) et les mélanomes malins. Ils représentent un cancer sur cinq.
En France, il y a 50 000 nouveaux cas d'épithéliomas chaque année. Ils sont formés par la prolifération des cellules de l'épiderme. Les épithéliomas baso-cellulaires (90 %), présents surtout chez les personnes âgées, ne s'accompagnent pas de métastases, alors que les épithéliomas spino-cellulaires et les cancers de Bowen (10 %) présentent des métastases dans 35 % des cas. Ces cancers sont provoqués par les expositions chroniques et cumulatives au soleil. Au départ, il s'agit d'une lésion siégeant au niveau du visage, du cou, du décolleté ou de l'avant-bras ; cette lésion se creuse petit à petit.
Dans les carcinomes, l'intervention des radicaux libres a été démontrée. En effet, l'activité des enzymes anti-radicaux libres, telles que la catalase, diminue dans les cellules cancéreuses.
Traitement :
L'épithélioma doit être enlevé chirurgicalement.
Le mélanome malin atteint surtout la femme au niveau des jambes, mais aussi l'homme sur le tronc : c'est la première cause de mortalité par cancer chez la femme de 40 ans. Il se développe à partir des cellules pigmentaires de la peau (ou mélanocytes), soit sur une peau saine, soit par dégénérescence d'un grain de beauté préexistant, le soleil étant un facteur déclenchant et aggravant. Enlevé à temps, sa guérison est totale, sinon son évolution peut être très grave.
Traitement :
La prévention consiste à repérer toute tache noire nouvelle, car le seul traitement actuel efficace du mélanome malin est de l'enlever au tout début, avant qu'il n'y ait des métastases. Il est aussi vivement conseillé d'éviter de prendre des coups de soleil. En cas de cancer récidivant ou métastatique, une chimiothérapie est à envisager.
Les UV jouent un rôle important dans la genèse des cancers de la peau, mais ils ne sont jamais seuls en cause ! Bien qu'elles aient toujours été très prudentes, certaines personnes peuvent malheureusement développer un cancer de la peau.
Auto-examen de la peau
Les personnes à risque devraient examiner leur corps trois à quatre fois par année et contrôler les taches pigmentées suspectes selon la règle A-B-C-D-E.
La règle de l'A-B-C-D-E vous indique ce qu'il faut observer.
Si une tache pigmentée possède l'une ou l'autre des caractéristiques suivantes, il faut la montrer à un dermatologue.
A = Asymétrie (forme irrégulière, non circulaire)
B = Bord (bord irrégulier, dentelé ou frangé)
C = Couleur (irrégulière, non homogène)
D = Diamètre (supérieur à 5 mm, augmentation de la taille)
E = Évolution (modification : grosseur, couleur, épaisseur)
Adresse :
- Centre de documentation, d'information et de contact pour la prévention et le traitement du cancer et des maladies graves (CDIC)
2, rue Ledru-Rollin
21000 Dijon
Tél. : 03 80 74 41 56
- Association Solidarité
BP 5802
31505 Toulouse Cedex
Tél. : 05 61 26 00 95
- La canitie ou blanchissement des cheveux et des poils
En général, vers 35-40 ans, les cheveux commencent à blanchir, car le pigment du bronzage ou mélanine n'est plus fabriqué par les racines des cheveux. Ce phénomène résulte d'une diminution progressive de l'activité d'une enzyme, la tyrosinase, du bulbe pileux. La cause est génétique, mais le gène responsable n'a pas encore été isolé.
Les teintures sont utilisées surtout par les femmes, pour cacher leurs cheveux blancs.
- La cellulite
Elle survient surtout chez la femme et est caractérisée par un dépôt de graisse, généralement au niveau du bassin et des membres inférieurs. En cas d'obésité, la cellulite est généralisée. Elle est provoquée par un dérèglement hormonal (œstrogènes et progestatifs), ainsi que par un surpoids.
Traitement :
Le traitement courant est la liposuccion qui consiste à aspirer la graisse avec des canules introduites sous la peau. Parallèlement, un régime hypocalorique est préconisé.
- Les condylomes
Ce sont des petites tumeurs cutanées siégeant au niveau de l'anus ou des organes génitaux. Les végétations vénériennes, choux-fleurs, crête-de-coq, verrue-figue sont des excroissances papilliformes contagieuses humides et molles, parfois pédiculées et auto-inoculables, qui constituent parfois des masses importantes ; elles sont favorisées par l'irritation locale et sont dues au même virus que les verrues (Human Papilloma Virus : HPV). Certains HPV sont dangereux car oncogènes, c'est-à-dire susceptibles de provoquer plus tard des cancers (notamment le cancer du col de l'utérus). Ces proliférations papillomateuses fréquentes atteignent aussi bien l'homme que la femme.
Traitement :
Les traitements médicamenteux sont toujours des traitements locaux (à base de crème ou de pommade) qui utilisent des produits très puissants tels que des anticancéreux ou des immunomodulateurs. Les traitements chirurgicaux ont pour but de retirer les excroissances par un traitement au laser, par cryothérapie (azote liquide) ou par électrocoagulation. En cas d'atteinte sévère du col, une conisation qui retire la partie externe du col pourra être réalisée. Chez la femme enceinte, seules les lésions vaginales et vulvaires pourront être soignées.
- Le cor et le durillon
Parfois très douloureux et même invalidant, le durillon est une zone cornée résultant d'un appui ou d'une compression cutanée répétée. Au niveau des pieds, le durillon s'appelle un cor ; entre deux orteils, c'est un «œil de perdrix».
Le cor au pied peut s'infecter surtout chez le diabétique, il faut alors consulter son médecin. Le cor au pied est donc le résultat du port des chaussures. Pour le prévenir, il faut donc éviter les chaussures trop serrées.
Traitement :
En cas de cor de la plante du pied : raboter la couche cornée et modifier les points d'appui par une semelle orthopédique faite sur mesure. En cas de cor de la face dorsale des orteils : raboter et appliquer un produit décapant la couche cornée préparé en pharmacie. Si le cor récidive et qu'il s'infecte malgré la surveillance, le traitement sera chirurgical.
- La couperose
C'est la dilatation permanente des petits vaisseaux sanguins de la peau du visage, en particulier des joues et du nez. Elle est d'apparition progressive, plus fréquente après trente ans. Elle concerne surtout les peaux claires et fines. Elle peut être isolée ou marquer le début d'une rosacée.
Traitement :
Le traitement se fait sur les plans curatif et préventif.
Le traitement curatif classique est l'électrocoagulation ou le laser. La phytothérapie (hamamélis) peut être utilisée par voie externe ou interne. Le traitement préventif consiste à éviter les excitants (thé, café, alcool, épices fortes) et le soleil, mais également à faire des cures répétées de médicaments protecteurs vasculaires et des cures thermales.
- Les dermites ou dermatites
Ce sont des inflammations de la peau. On en distingue trois types :
1 - La dermite séborrhéique. Cette pathologie provoquée par le stress, survient au niveau du cuir chevelu, du visage et, plus rarement, entre les deux seins et au niveau des muqueuses génitales. Le stress favorise la multiplication d'un petit champignon à la surface de la peau, ce qui provoque rougeurs, desquamation et démangeaisons.
Traitement :
Le traitement antifongique est local (lotions, crèmes, shampoings).
2 - La dermite aiguë ou eczéma de contact. Elle est causée par de nombreuses substances : cosmétiques, métaux, cuir, colles, textiles, produits ménagers. . .
Traitement :
Le traitement est local (anti-inflammatoires, antiseptiques, cicatrisants) ou général (anti-inflammatoires, sédatifs, antihistaminiques, antibiotiques si nécessaires).
3 - La dermite des prés. Celle-ci survient suite au contact de la peau, exposée au soleil, avec des substances activant sa pigmentation et contenues dans des végétaux. La peau qui devient rouge et irritée, guérit rapidement.
- La dermite atopique ou eczéma constitutionnel
Elle peut précéder des maladies telles que l'asthme ou les rhinites allergiques. Elle est provoquée également par le stress et des infections virales ou bactériennes.
Traitement :
Le traitement est le même que pour l'eczéma de contact.
Adresses :
- Association française des personnes atteintes de dermatite atopique (eczéma constitutionnel) - AFPADA
10, rue de la Paix
75002 Paris
- Le dermographisme
C'est une réaction cutanée caractérisée par l'apparition, en quelques minutes, après friction de la peau avec une pointe mousse ou un ongle, d'une raie blanche puis rouge, qui gonfle et qui dessine le trajet de la pression. Il est déclenché sur les zones de frottement des vêtements (élastiques des sous-vêtements), lors du grattage. . . Les tests cutanés (prick tests) sont irréalisables.
Traitement :
Le traitement fait en général appel aux antihistaminiques.
- Les engelures
Ce sont des lésions cutanées formant des taches rouges inflammatoires, pouvant s'ulcérer et saigner, touchant essentiellement les extrémités des membres et le visage. Elles apparaissent chez certains individus, essentiellement femmes jeunes, comme une réaction anormale à un froid souvent peu intense, mais humide. La douleur apparaît au réchauffement avec sensation de cuisson et de prurit. La guérison est obtenue sans séquelles en 3 semaines, sauf si l'exposition au froid persiste, entraînant surinfection, fissurations, ulcérations.
Prévention :
Celle-ci consiste en une protection vestimentaire : port de gants et de chaussettes de laine naturelle, de vêtements chauds et aérés.
Traitement :
Le traitement est d'abord préventif : vasculoprotecteurs et veinotoniques, photothérapie (irradiation ultraviolette locale et générale), vitamines A, E, D, pommade grasse (vaseline, glycérine, calendula). Pour le traitement des engelures évolutives, la nifédipine est le seul médicament ayant fait la preuve de son efficacité.
- L'érythème
L'érythème fessier est une irritation de la peau, causant une légère rougeur là où les couches sont en contact avec la peau du bébé. Dans les cas plus sévères, l'érythème cause des ampoules, des petits boutons ou d'autres types de lésions. Si l'érythème s'infecte, la peau devient rouge vif et enflée ; cela cause souvent une infection à champignons appelés Monilia ou Candida. Les bactéries peuvent aussi infecter la peau et aggraver l'érythème fessier. Des petites plaques ou taches rouges peuvent s'étendre en dehors de la zone d'éruption et de la zone couverte par la couche.
Prévention et traitement :
Pour prévenir et traiter l'érythème fessier, il faut garder les fesses propres, sèches et au frais. Il faut également changer souvent la couche de son bébé et lui laisser les fesses à l'air aussi souvent que possible. Ceci permet à la peau de sécher.
Si l'irritation s'infecte, le médecin pourra vous prescrire une crème spéciale à appliquer sur la zone irritée. Vous pouvez essayer une crème antifongique pour traiter l'infection. L'utilisation d'une crème ou d'une pommade à l'hydrocortisone pendant une courte période permet de supprimer rapidement l'inflammation. Demandez conseil à votre pharmacien.
- Les escarres
L'escarre est une nécrose cutanée qui se forme à la suite d'une brûlure, d'une plaie ou d'un alitement prolongé. L'escarre débute par un érythème (rougeur de la peau) rapidement remplacé par un halo d'ischémie (insuffisance ou interruption de la circulation sanguine dans une partie du corps).
Traitement :
Le traitement préventif consiste à éviter l'escarre par une vigilance de tous les personnels et de tous les instants : réduction des durées d'appui, traitement des zones d'appui (examen 3 fois par jour au moins avec massage des zones exposées), diminution de l'intensité de la compression par un support adapté.
Le traitement médical consiste essentiellement en un nettoyage de la plaie par du savon de Marseille et des antiseptiques.
Enfin, le traitement chirurgical est indiqué plus particulièrement chez le sujet jeune, au décours d'un coma, ou le paraplégique en rééducation.
- La folliculite
C'est l'infection superficielle des follicules pileux. Elle est extrêmement banale et volontiers récidivante en présence de facteurs favorisants. Elle se présente comme des pustules avec poil au centre. Elle siège préférentiellement au visage (barbe), au cuir chevelu, sur la poitrine, le dos, les fesses, les jambes ou les paupières. Elle peut être déclenchée par des frottements (rasage) ou par un agent irritant qui permet aux germes bactériens de pénétrer dans le follicule pileux. Les folliculites profondes sont caractérisées par la présence d'une inflammation dans le derme.
Traitement :
Les bases du traitement de la folliculite sont les suivantes : éviter les facteurs favorisants (transpiration, traumatismes locaux. . .), respecter les règles d'hygiène, limiter la manipulation des lésions, désinfecter avec un antiseptique, appliquer éventuellement une solution ou une pommade antibiotique.
- Le furoncle
C'est l'infection de la peau au niveau d'un follicule pilo-sébacé, causée par le staphylocoque doré, suite à un manque d'hygiène. L'infection est localisée surtout au niveau aux zones de frottements et de transpiration : nuque, pubis, aisselles, épaules, ceinture, fesses, face. Le furoncle s'ouvre à la peau pour éliminer son pus.
Traitement (voir Anthrax) :
Les furoncles isolés relèvent de soins locaux avec des antiseptiques continués une semaine au moins après la guérison du furoncle. Cela permet d'éviter les rechutes. Les furoncles multiples ou récidivants nécessitent des soins antiseptiques plus importants et un traitement antibiotique.
- La furonculose chronique
Elle est définie par la survenue répétée pendant des mois ou des années de furoncles qui peuvent entraîner des préjudices esthétiques et des retentissements psychologiques importants. L'affection concerne souvent des adolescents apparemment en bonne santé.
Traitement :
Les bases du traitement sont les suivantes : éviter les facteurs favorisants (transpiration, obésité, microtraumatismes) ; respecter des règles d'hygiène et une antisepsie cutanée strictes ; traiter par antibiothérapie locale et/ou générale.
- La gale
C'est une affection causée par un acarien (Sarcoptes scabiei hominis) vivant (2 mois) dans la couche cornée de la peau, et caractérisée par des démangeaisons nocturnes parfois isolées («gale des gens propres»). Elle forme des sillons sur les zones non pileuses qui correspondent au trajet du parasite et des vésicules perlées des lésions de grattage (espaces interdigitaux, poignets, coudes, manchures intérieures, mamelons, et chez les nourrissons, paumes et plantes). Elle est très contagieuse, souvent directement, mais également indirectement (linges, literie).
Traitement :
La gale est traitée par des médicaments antiparasitaires, parmi lesquels : le benzoate de benzyle, le lindane et les pyréthrines.
- Les gelures
Ce sont des lésions plus ou moins localisées provoquées par l'action directe du froid au cours d'une exposition à une température inférieure à 0degré. Le gel des tissus entraîne une cristallisation de l'eau extracellulaire (à l'extérieur des cellules de la peau) aboutissant à une déshydratation cellulaire qui conditionne la nécrose. Ces lésions prédominent au niveau des extrémités des membres, mais aussi du nez et des oreilles.
Traitement :
Il est multiple : préventif (bonne protection vestimentaire contre le froid) ; médicamenteux (soins antiseptiques, vasodilatateurs, anesthésiques locaux, anticoagulants et anti-agrégants) ; chirurgical (greffes de peau en cas de lésions étendues).
- Les gerçures
Il s'agit de fissures peu profondes de la peau des mains ou des pieds, des lèvres ou des mamelons chez la femme allaitante. Pour les prévenir, il faut respecter les points suivants : protéger pieds et mains, surtout pendant la saison froide ; bien sécher les mains après le lavage.
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