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Médecine et santé

Les maladies de la peau



La peau et ses maladies


La peau est le plus vaste organe du corps humain. Elle est notre lien avec le monde extérieur. À la fois enveloppe charnelle et carte d'identité, elle est la partie visible de nous-mêmes. Elle est en même temps une gigantesque terre d'accueil pour les bactéries, les champignons, les virus et les parasites.
Aussi, les pathologies qui affectent la peau sont très nombreuses, on en répertorie au moins 6500.
Mais les maladies de la peau ne se résument pas à leur simple aspect esthétique, car derrière, se cache toute une série de symptômes et de souffrances longtemps mal pris en charge, faute de traitements adéquats. Ce qui n'est plus le cas. La dermatologie est, en effet, l'une des spécialités médicales qui a connu le plus d'innovations au cours de ces dernières années.
Notre peau est le miroir de notre santé. Elle constitue le plus grand des organes humains, avec plus de 1,5 m2 chez l'homme adulte. Elle joue le rôle d'interface entre notre organisme et l'environnement extérieur, de barrière contre les agressions extérieures (produits chimiques, rayonnement et infections), tout en limitant l'évaporation des fluides corporels.
Pour bien comprendre l'importance de la peau, il convient d'en décrire les différentes composantes : l'épiderme, le derme et l'hypoderme.
- L'épiderme, constitué par la couche cornée, assure le rôle protecteur de la peau. Ses cellules sont appelées les kératinocytes qui, une fois arrivées à la surface, meurent et fabriquent de la kératine, protéine dure et résistante. Ces cellules plates, empilées les unes sur les autres, s'éliminent par frottement et/ou lavage, puis se reforment en permanence. Toujours dans l'épiderme, mais plus en profondeur, est produite la mélanine (pigment responsable de la coloration de la peau) par les mélanocytes. Enfin, une 3ème catégorie de cellules de l'épiderme est représentée par les cellules de Langerhans qui interviennent dans les phénomènes allergiques de la peau.
- Le derme est un réseau serré de fibres de collagène et d'élastine, qui assurent l'élasticité et la souplesse de la peau. Composé également de cellules fusiformes appelées les fibroblastes, il nourrit et protège l'épiderme. De plus, le derme renferme des vaisseaux sanguins qui nourrissent et réchauffent la peau.

- L'hypoderme, situé sous le derme, contient un tissu conjonctif lâche richement vascularisé, ainsi que des lobules graisseux qui protègent du froid et amortissent les chocs. Les follicules pileux (abritant les poils), les glandes sébacées (qui produisent le sébum) et les glandes sudoripares (qui sécrètent la sueur) traversent le derme et l'épiderme.
Enfin, des terminaisons nerveuses sensorielles sont réparties inégalement au niveau de la peau, dans le derme et l'épiderme. Elles sont sensibles au contact, à la douleur. . .
Ainsi, notre peau est fragile face à de nombreux facteurs : le climat, la pollution, le stress, le soleil. . . Parmi ces influences, certaines sont liées : par exemple, la pollution augmente la dégradation de la couche d'ozone, cette dernière aggravant les effets nocifs du soleil.
Notons qu'une bonne hygiène contribue à rendre la peau plus résistante à ses agresseurs. À cet effet, il est conseillé de se laver : le corps et le visage tous les jours avec des savons, des pains sans savon, des savons surgras. . . ; les cheveux tous les jours, ou une à deux fois par semaine, avec du shampoing ; les mains plusieurs fois par jour (avant chaque repas, avant de préparer les repas, à la sortie des toilettes) avec du savon.

Il existe quatre types de peau :
1) Peau normale : les pores sont resserrés, la peau est bien irriguée, elle est souple.
2) Peau sèche : la peau «tire», elle donne une impression de sécheresse au toucher, elle a une tendance à la desquamation, aux irritations et aux réactions allergiques.
3) Peau grasse : la peau brille, notamment sur le front, le nez et le menton, les pores sont dilatés, des impuretés cutanées apparaissent souvent.
4) Peau mixte : la peau est sèche sur les joues et la zone proche des cheveux, mais elle est grasse sur le front, le nez et le menton.
Les UV qui atteignent la peau sont absorbés, réfléchis et diffusés. C'est pourquoi la quantité effectivement reçue par les différentes couches de la peau est inférieure à la quantité incidente. Ainsi, les types de peau peuvent être classés en trois catégories selon leur sensibilité aux UV :
(1) Peaux peu pigmentées : l'exposition aux UV se solde par des coups de soleil plutôt que par un hâle. Il en est ainsi par exemple chez les populations du groupe celtique, qui ont des cheveux blonds ou roux, des yeux clairs et des taches de rousseur. Les membres de ce groupe doivent donc prendre des précautions particulières, car leur peau, peu protégée, subit facilement des dommages.
(2) Peaux moyennement pigmentées : l'exposition aux UV n'occasionne que peu de coups de soleil, et le sujet bronze toujours (populations d'Asie et du bassin méditerranéen). Les représentants de cette catégorie ont des cheveux et des yeux sombres. Bien que leur peau ait la faculté de bronzer, les membres de ce groupe peuvent néanmoins prendre des coups de soleil et devoir des lésions cutanées importantes au rayonnement UV.
(3) Peaux fortement pigmentées : parmi les groupes humains dont la peau est fortement pigmentée (Aborigènes d'Australie, Africains ou Afro-américains), les coups de soleil sont rares : la protection naturelle est très bonne et les risques de cancer cutané, peu importants. Toutefois, les risques de lésions oculaires par les UV sont les mêmes que pour les deux premières catégories, et on ne peut exclure qu'une exposition excessive aux UV diminue la réponse immunitaire de l'organisme.

Le dermatologue



Le dermatologue est le médecin spécialiste de la peau, de la bouche, des organes génitaux externes, des ongles et du cuir chevelu. En France, le dermatologue traite également les maladies sexuellement transmissibles (MST). Le dermatologue est aussi le spécialiste de l'esthétique de la peau et il est compétent pour corriger les imperfections provoquées par l'âge et le soleil, les séquelles des maladies de la peau ou les accidents. La Dermato-vénéréologie est exercée en France par environ 3400 médecins, en cabinet privé pour 92 %, et en services hospitaliers pour 8 %.
La dermatologie est donc un domaine très large, si bien que des dermatologues se spécialisent dans certains aspects. Ainsi peut-on trouver le dermatologue spécialiste des maladies de peau des enfants, le dermatologue du cuir chevelu, le dermatologue des ongles, le dermatologue des organes génitaux, le dermatologue spécialisé dans les maladies sexuelles transmissibles, le dermatologue spécialiste des tumeurs de la peau et du mélanome malin, le dermatologue spécialiste du psoriasis, le dermatologue spécialiste de l'eczéma, le dermatologue allergologue, le dermatologue spécialisé en médecine interne, le dermatologue expert en anatomo-pathologie. . . Ces dermatologues experts interviennent le plus souvent comme référents et conseillent d'autres médecins dermatologues pour les cas difficiles.

Les radicaux libres


La matière est faite d'atomes qui s'unissent les uns aux autres, composés d'un noyau autour duquel gravitent des petites particules appelées électrons. Cet ensemble devient un radical libre, si on chasse un des électrons. Ainsi, un radical libre peut abîmer les cellules cutanées et même les tuer. Ces radicaux libres peuvent être provoqués par tous les facteurs extérieurs : soleil, chaleur, froid, fumée de cigarette. . .
Pour les maladies de la peau, la Roche-Posay est la principale station thermale française. Elle s'occupe exclusivement de ces maladies. L'eau de la Roche-Posay est faiblement minéralisée, elle est anti-inflammatoire, antiprurigineuse (qui calme les démangeaisons) et cicatrisante. Elle est remboursée par la Sécurité sociale.

Adresse :
Centre thermal
4, cours Pasteur
86270 La Roche-Posay
Tél. : 05 49 19 49 49

Modifications de la peau et problèmes organiques


Les modifications de la peau, outre un problème purement local, manifestent souvent des problèmes d'organes sous-jacents. Ainsi, la couleur est l'une des diverses modifications observées. La pâleur peut refléter une anémie. Dans une insuffisance rénale on retrouve anémie, œdème cutané, diminution de la vascularisation de la peau. La peau est chaude au contact, elle est à différencier de la peau œdémateuse, pâle et froide du cardiaque.
On la retrouve pâle, sèche et ridée chez le myxœdémateux, dont l'épiderme est épaissi. Elle est blanc-albâtre, sans anémie, dans l'insuffisance hypophysaire.
La couleur café au lait (anémie + cyanose) existe dans les endocardites bactériennes subaiguës (endocardites lentes).
La pigmentation est anormale dans l'hémochromatose, la cirrhose hépatique, l'hyperthyroïdie, la grossesse, un dysfonctionnement ovarien. . .
Le mélanosarcome donne souvent un aspect bleuâtre aux nodules métastatiques, qui est à différencier des hémorragies.
Une origine nerveuse, une compression nerveuse par une tumeur donne une hyperpigmentation dans le territoire correspondant.
Des taches pigmentaires brunâtres et mal délimitées, surtout à la face, se retrouvent dans les néphrites interstitielles chroniques. Il existe des cicatrices pigmentées lors de lésions cutanées dues au zona, au lupus érythémateux disséminé, aux ulcères variqueux.
Une dépigmentation (vitiligo) existe dans l'hyperthyroïdie, la maladie d'Addison, le diabète, les atteintes hépatiques.
Une anémie pernicieuse donne une peau pâle, sèche, jaunâtre (paille), bouffie, pigmentée. Il existe une modification cutanée post-apoplectique du côté paralysé (peau violacée, bouffie, tendance à l'hypersudation). Un prurit est lié à des lésions de grattage, une dermatose (gale. . .), une cholestase (précède l'ictère), une urémie, une lymphogranulomatose maligne, une leucémie, un diabète, la goutte, un Basedow, des parasitoses intestinales, une maladie de Hodgkin (signe majeur).

Le soleil et vos enfants


L'exposition humaine aux rayons ultra-violets (UV) peut avoir comme conséquence les brûlures de la peau, le vieillissement prématuré de la peau, les cancers de la peau, les cataractes et autres maladies des yeux.
Des chercheurs ont démontré que l'exposition aux rayons UV peut aussi affecter le système immunitaire. On sait bien maintenant que les dommages causés à la peau par le soleil s'accumulent année après année. À l'âge adulte, plusieurs d'entre nous auront eu une exposition suffisante pour causer un cancer de la peau. De fait, l'incidence du cancer de la peau dans la population a doublé dans les 15 dernières années !
Une bonne majorité de l'exposition aux rayons UV se fait avant l'âge de 18 ans. Et puisque la couche d'ozone s'amincit, il y aura des niveaux encore plus importants de rayons UV dans les années à venir, même si beaucoup d'efforts visent à corriger ce problème.
Ainsi, en protégeant les enfants du soleil, on peut considérablement réduire leurs chances de développer un cancer de la peau.

Les règles de protection des enfants au soleil


Les très jeunes et les enfants devraient s'abstenir de jouer au soleil à l'extérieur entre 11h00 et 15h00. Prévoyez les activités sportives ou autres activités en des temps plus sécuritaires, soit plus tôt le matin ou plus tard l'après-midi.

Les vêtements sont aussi importants


Encouragez les enfants à se protéger d'eux-mêmes contre le soleil. On doit s'assurer que ceux-ci ont des vêtements appropriés. Les tissus non transparents offrent une protection naturelle contre le soleil. Si on peut voir à travers le matériel, alors les rayons UV passent facilement à travers. On conseille une chemise à manches longues et des pantalons longs pour protéger la peau sensible. On recommande aussi un chapeau à large rebord : éviter les simples casquettes qui ne protègent pas les oreilles ou l'arrière du cou.

L'importance d'un écran solaire


Les dermatologues recommandent fortement, si l'enfant a à être à l'extérieur et au soleil, d'utiliser une crème avec un FPS (facteur de protection solaire) de 15 pour le protéger contre les rayons UV. Pour obtenir de meilleurs résultats, on devrait appliquer la crème 15 à 30 minutes avant l'exposition au soleil afin qu'elle soit bien absorbée par la peau et qu'elle soit un peu plus difficile à s'enlever au frottement ou dans l'eau. Appliquer la crème généreusement, selon les instructions, et en remettre toutes les deux heures environ.
Lorsque les enfants portent un maillot de bain, on doit s'assurer que la crème solaire est appliquée partout sous les bords du maillot pour protéger les endroits sensibles comme le haut du dos et la poitrine. Portez une attention particulière aux dessus des pieds et à l'arrière des genoux. Soyez prudents quand vous appliquez les crèmes solaires près des yeux : ces produits peuvent irriter, donc il faut éviter d'en mettre trop près des paupières.
On ne devrait pas exposer les bébés de moins d'un an au soleil intense et direct (c'est-à-dire au milieu de la journée). On ne doit JAMAIS utiliser de crème solaire sur les enfants de moins de 6 mois.

Les verres solaires


Les mêmes rayons UV qui endommagent la peau vont aussi causer des dommages aux yeux, et les enfants et les jeunes bébés sont particulièrement susceptibles à ce genre de dommages. Les normes pour les verres solaires se sont améliorées grandement depuis quelques années et sensiblement toutes les marques sont efficaces à absorber ou réfléchir les rayons UV. Il faut rechercher les étiquettes qui affirment que les verres bloquent au moins 90 % des UVA et 95 % des UVB. Lors de l'achat de verres solaires, il faut s'assurer qu'ils couvrent bien les yeux et les montures arrondies qui protègent bien du côté des tempes sont à conseiller.

Autres dangers


Il faut être encore plus prudent avec les enfants qui ont une peau pâle ou qui ont les cheveux blonds ou roux. Leur peau brûle plus facilement et ils sont donc plus à même de développer un cancer de la peau plus tard.
Les recherches indiquent que plusieurs coups de soleil sévères lors de l'enfance augmentent définitivement les chances d'un individu d'avoir un mélanome, la forme la plus dangereuse de cancer de la peau.
La plupart des rayons UV dommageables pénètrent les nuages et le brouillard. Il faut donc protéger les enfants même si la journée est nuageuse et qu'il ne fait pas excessivement chaud.
Les rayons du soleil se reflètent sur plusieurs surfaces autour de nous. La neige transmet directement jusqu'à 80 % des rayons UV. Le ciment, le sable et l'eau transmettent jusqu'à 20 % des rayons. Alors que les enfants font du ski, nagent ou jouent simplement à l'extérieur, ils doivent toujours se protéger.
Les scientifiques estiment que plus de la moitié de notre exposition aux rayons UV a lieu vers l'âge de 18 ans. Les yeux des enfants sont aussi plus à risque car ils bloquent mois les rayons ultraviolets.

Règles d'exposition solaire chez l'enfant


1 - Ne pas exposer un bébé de moins de 6 mois.
2 - Éviter les expositions entre 12 et 16 heures l'été.
3 - Se méfier de la réflexion par le sol (neige, sable, eau), de la fausse protection offerte par un ciel couvert ou par un parasol.
4 - Ne pas oublier la protection oculaire (casquette, lunettes).
5 - Appliquer un produit antisolaire de fort coefficient (au moins 15) renouvelé toutes les 2 heures et après chaque bain.
6 - Pratiquer des expositions d'autant plus progressives que le type de la peau est plus clair.
7 - Imposer la protection vestimentaire (chapeau, chemise à manches longues, pantalon) si l'enfant reste de longues heures au soleil.
8 - Montrer l'exemple en tant que parent, les mesures de photoprotection seront alors plus facilement suivies par les enfants.
9 - Le but des antisolaires n'est pas d'augmenter le nombre total d'heures d'exposition mais de permettre une exposition raisonnable sans risque.
10 - Montrer à son enfant comment reconnaître l'ombre (causée par des arbres, des bâtiments, des galeries) et l'encourager à s'y rendre.

Les maladies de la peau


- L'acné
Cette affection, très banale à l'adolescence et chez l'adulte jeune, survient suite à l'accumulation de kératine et de sébum dans les follicules pilo-sébacés, formant des comédons fermés (microkystes), ou ouverts (points noirs). Si les follicules s'infectent, la peau s'irrite et des pustules se forment. L'acné juvénile touche 80 % des adolescents. Elle n'est ni contagieuse ni infectieuse.
L'acné est favorisée par des facteurs génétiques. Elle est plus fréquente dans la race blanche.

Traitement :
Le traitement peut être local : peeling pratiqué par le dermatologue, peroxyde de benzoyle, nettoyage de peau avec une lotion à base de lavande, camomille ou calendula, bains de vapeur, pulvérisation d'eau minérale, savonnages, trétinoïne (vitamine A acide), antibiotiques. Mais ces différents traitements n'ont, sur la séborrhée, qu'un rôle très accessoire et il ne faut pas compter sur eux pour guérir une acné, même mineure.
L'acné peut aussi être traitée par voie générale : chez la femme les anti-androgènes, et dans les deux sexes l'isotrétinoïne (dérivé de la vitamine A) obtiennent une réduction importante de la séborrhée.
Remarque : les spécialistes préconisent de ne jamais percer les boutons d'acné, pour éviter une infection et des cicatrices.

- L'acné rosacée
Elle concerne essentiellement les femmes âgées de 40 à 50 ans. Cette maladie héréditaire est favorisée par une consommation excessive d'alcool. Elle se traduit par la couperose (dilatation de petits vaisseaux), des rougeurs permanentes du visage, ainsi que des boutons rouges.

Traitement :
L'acné rosacée est traitée par les antibiotiques et par une bonne hygiène : éviter l'excès d'alcool, le sucre, les nourritures riches, le soleil. La couperose peut être traitée par le laser.

- L'albinisme
C'est l'absence congénitale de pigmentation, causée par une anomalie héréditaire du métabolisme de la mélanine. Il est caractérisé par une peau très blanche, des cheveux blonds ou blancs, un iris pâle et un reflet rouge du fond rétinien.

- L'alopécie (chute des cheveux ou des poils)
Un cheveu évolue de la façon suivante : après une phase de croissance (1 à 2 cm par mois) qui dure en moyenne 10 ans chez la femme et 3 ans chez l'homme, il y a une phase de régression qui dure environ 20 jours et au cours de laquelle le cheveu meurt, puis une phase de repos où le cheveu finit par tomber au bout de deux ou trois mois. Une personne adulte a 100 000 à 150 000 cheveux. La chute quotidienne normale de cheveux est à peu près de 90 chez l'enfant, de 35 à 100 chez l'adulte, et de 120 chez le vieillard. Chez ce dernier, les cheveux ne sont pas remplacés.
L'alopécie peut être diffuse ou localisée, partielle ou totale.
Les alopécies aiguës diffuses surviennent après un traumatisme (choc affectif, chirurgie, accident), une maladie infectieuse (angine, typhoïde. . .), certains traitements médicamenteux (anticoagulants, antithyroïdiens. . .), ou suite à un déséquilibre hormonal : mauvais fonctionnement de la thyroïde, des ovaires, de la surrénale ; sécrétion excessive d'hormones mâles chez l'homme ou la femme (alopécies androgénogénétiques). Les alopécies androgénogénétiques sont de loin les plus fréquentes et sont héréditaires. La plupart des femmes en sont protégées avant la ménopause, grâce aux hormones féminines, alors que l'homme en est atteint vers l'âge de 20 à 25 ans. De plus, chez celui-ci, seules les parties latérales basses gardent leurs cheveux, alors que chez la femme l'alopécie est diffuse, et la masse totale des cheveux diminue.
L'alopécie localisée ou pelade touche aussi bien le cuir chevelu que les poils (exemple : au niveau de la barbe chez l'homme). Elle serait causée par les facteurs hypothétiques suivants : l'hérédité, un déficit immunitaire, un déséquilibre hormonal.

Traitement :
Il existe de nombreux traitements contre les chutes de cheveux : le minoxidil, les acides aminés soufrés (cystine, cystéine), les vitamines B5, B6 et H, les médicaments antiandrogéniques par voie buccale (exemple : cimétidine) ou par voie locale (œstrogènes et progestérone) pour la femme uniquement.
Par ailleurs, dans le cas d'alopécies androgénogénétiques chez l'homme et la femme, la technique des implants peut être appliquée. Chez l'homme et la femme, les prothèses capillaires sur mesure concernent les pelades, brûlures, alopécies androgénogénétiques et suite à une chimiothérapie.

- L'ampoule de la main ou du pied
Il s'agit d'une bulle de la peau apparue suite à un frottement répété. C'est une brûlure mécanique. Au pied, c'est la chaussure qui est souvent responsable (chaussures neuves), ou c'est une marche exceptionnellement longue. Aux mains, c'est un travail inhabituel (bricoleur du dimanche) ou suite à une période d'inactivité.
La prévention passe pour les pieds par des chaussures adaptées, sans point de pression (trop petites) et sans déplacements du pied dans la chaussure (trop grandes). Un morceau de sparadrap bien placé peut empêcher l'apparition de l'ampoule en cas de friction inévitable. Aux mains, le port de gants épais peut éviter quelques désagréments. On peut aussi talquer les mains ou les pieds avant la situation à risque.

Traitement :
Une fois l'ampoule apparue, on peut soit la laisser telle quelle, soit la percer et y appliquer un antiseptique desséchant type mercurochrome et un pansement, soit l'enlever et y mettre un pansement mousse (ceux utilisés dans les escarres par exemple). S'il existe un doute sur une infection débutante ou si votre vaccin antitétanique a plus de 10 ans, il faut consulter votre médecin. Enfin, si la cause de l'ampoule n'est pas évidente, il faut là aussi consulter, car il existe des maladies de la peau (souvent graves) qui se révèlent sous la forme de bulles.

- Les angiomes
Les angiomes sont des lésions vasculaires localisées de la peau et des tissus sous-cutanés, rarement du système nerveux central, dues à la prolifération des vaisseaux sanguins (hémangiomes) ou lymphatiques (lymphangiomes).
Les angiomes sont soit congénitaux (à la naissance) soit apparaissent peu de temps après la naissance et existent fréquemment chez les nouveau-nés.
La plupart disparaissent spontanément mais quelques-uns persistent et posent des problèmes esthétiques.
Les complications sont possibles soit par traitement inadapté, blessure, ou par une prolifération anarchique localisée sur le cerveau, le visage ou d'une extrémité.
Habituellement, on oppose les hémangiomes aux malformations vasculaires.

Hémangiomes :
Ce sont des tumeurs vasculaires par prolifération cellulaire endothéliale néonatale, touchant 10 % des nouveau-nés et nourrissons. Ces tumeurs se développent en 3 à 10 mois et involuent ensuite, lentement, en 2 à 7 ans.

Traitement :
Dans 75 à 80 % des cas l'abstention thérapeutique est le meilleur choix, en raison de ce potentiel de régression spontanée qui caractérise tous les hémangiomes. En fin d'évolution, le point des séquelles éventuelles est fait : c'est alors le temps de la chirurgie réparatrice pour au moins un tiers des enfants.
Dans 20 à 25 % des cas l'hémangiome a une évolution grave, extensive, compromettant une fonction, comportant éventuellement une atteinte viscérale : pour toutes ces situations alarmantes, l'abstention thérapeutique n'est plus de mise. Un traitement est proposé pour tenter de bloquer cette prolifération cellulaire endothéliale, et d'amorcer l'involution. La corticothérapie générale (1 à 3 mg/kg/jour) est le traitement de première intention, pendant quelques semaines puis diminuée progressivement. Un geste chirurgical est parfois nécessaire (angiomes de la pointe du nez, angiomes des paupières. . .). La cryothérapie et les injections sclérosantes sont parfois appliquées à des angiomes de petite taille.

Malformations vasculaires :
Celles-ci peuvent se voir à la naissance, mais peuvent apparaître aussi au cours de la vie (déclenchées par un traumatisme, un épisode hormonal. . .). Elles ne régressent jamais spontanément. On distingue des malformations capillaires (angiomes plans), veineuses, lymphatiques ou artérielles.

Traitement :
Les traitements diffèrent selon chacun des quatre groupes de malformations vasculaires.
L'angiome plan est stable, fixe, ne régresse jamais spontanément. Il pose un problème esthétique important. La meilleure indication thérapeutique est le laser à colorant pulsé qui donne une amélioration de l'ordre de 60 %. Les meilleurs résultats sont obtenus chez l'adulte (sur des angiomes devenus plus foncés) par rapport aux enfants (chez lesquels les angiomes sont plutôt atténués).
Les malformations veineuses peuvent concerner le secteur veineux et une partie du réseau capillaire. Discrètes habituellement chez l'enfant, ces malformations s'accentuent surtout jusqu'en fin de puberté, puis se stabilisent relativement. Elles se situent surtout au niveau de la tête et du cou : elles sont traitées de façon conservatrice par injection à l'aiguille sous contrôle radiologique, d'un liquide dérivé de protéines du maïs : l'Éthibloc. La chirurgie vasculaire a quelques indications dans les malformations veineuses des membres. La pressothérapie est conseillée dès qu'existent des œdèmes lymphatiques associés à l'anomalie veineuse.
Les malformations lymphatiques constituent une anomalie de développement du système lymphatique. On distingue le lymphangiome, le lymphangiome kystique et l'hygroma. Le traitement est difficile, la chirurgie donne souvent des résultats incomplets avec des risques de récidives. Les injections intralésionnelles de triamcinolone peuvent être utiles. Les poussées inflammatoires, le plus souvent déclenchées par des infections ORL ou dentaires, peuvent être traitées par un traitement médical à base d'antibiotiques (pénicillines. . .) et d'anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Les malformations artérielles sont dues à des communications entre artère et veine, qui s'aggravent au cours de la vie, parfois de façon dramatique. Ce sont des anomalies congénitales, mais souvent très discrètes chez l'enfant, puis subissant des poussées sous l'influence de facteurs hormonaux (puberté, grossesses. . .), ou traumatiques (accident, exérèse partielle. . .). Au niveau des membres, elles peuvent conduire à des amputations. Au niveau de la tête ou du tronc, les formes évolutives, graves, mettent la vie du sujet en péril. En matière de malformations artério-veineuses, les possibilités thérapeutiques sont souvent insuffisantes : ceci explique que, dans 50 à 60 % des cas, actuellement, aucun traitement ne soit tenté. L'embolisation thérapeutique par voie artérielle sélective occupe actuellement une place importante dans le traitement des malformations artérioveineuses : soit seule, en traitement exclusif, soit en préparation d'un geste d'exérèse chirurgicale aussi complet que possible. La chirurgie d'exérèse des malformations artérioveineuses nécessite des équipes très entraînées : si elle n'est pas complète, elle est presque toujours suivie de récidive.

- L'anthrax
C'est la multiplication de furoncles causée par le staphylocoque doré.

Traitement :
Le traitement est local (antiseptiques, antibiotiques, radiothérapie), général (antibiotiques) ou chirurgical.

- L'aphte
C'est une ulcération superficielle surtout de la muqueuse buccale, mais parfois aussi génitale, douloureuse à fond nécrotique et jaunâtre, causée par un virus.

Traitement :
L'emploi d'antiseptiques locaux a pour but d'éviter une surinfection bactérienne. Les antibiotiques locaux sont souvent utilisés. Le gel de lidocaïne (Xylocaïne visqueuse) par son effet anesthésique de contact rapide et prolongé améliore le confort des patients en facilitant l'alimentation.

- L'atrophie cutanée
Modification de la peau qui est amincie, qui a perdu de son élasticité et de son relief ; elle devient lisse et nacrée et se ride au pincement superficiel, sauf en cas de sclérose associée. Elle peut s'accompagner d'une disparition des follicules pileux. L'examen histologique montre qu'elle résulte d'une diminution de l'épaisseur d'une ou plusieurs des composantes de la peau : épiderme, derme, hypoderme et de leurs constituants. Elle peut être sénile (vieillissement), cicatricielle, hormonale (vergetures), médicamenteuse (corticoïdes), congénitale ou idiopathique.

Traitement :
Pour tenter d'assouplir la peau, la colchicine paraît un choix raisonnable. De même, les inhibiteurs calciques, les antiagrégants plaquettaires et l'héparine donnent une amélioration de l'état de la peau.

Behçet (Maladie de)
C'est une maladie systémique rare avec de nombreuses localisations possibles : peau, système nerveux central, articulations, tube digestif, poumons et tendance aux thromboses essentiellement veineuses. Le risque de cécité et d'atteinte neurologique en fait toute la gravité.

Traitement :
Les corticostéroïdes restent un traitement majeur de la maladie de Behçet, mais ils n'empêchent pas la survenue d'une cécité. La colchicine est également un traitement de choix de cette affection. Les immunosuppresseurs tels que le chlorambucil ont montré une efficacité surtout pour les lésions oculaires et neurologiques où ils entraîneraient plus de rémissions qu'avec les corticoïdes.

- La brûlure
C'est la destruction des téguments, voire des tissus sous-jacents sous l'action d'un agent thermique (flammes, contacts liquides, solides ou gazeux), chimique, électrique, ou de radiations ionisantes. La gravité est évaluée en fonction de la surface, de la profondeur, mais aussi du terrain et des atteintes associées. La classification de la profondeur est déterminée en trois degrés :
* brûlure du 1er degré : érythème douloureux plus ou moins œdémateux ;
* brûlure du 2e degré, soit superficielle (bulles circonscrites ou phlyctènes très douloureuses sur une surface rouge œdémateuse), soit profonde (même aspect mais avec une atteinte dermique) ;
* brûlure du 3ème degré : atteinte de toute l'épaisseur cutanée (escarre) voire des tissus sous-jacents (carbonisation).

Traitement :
Les lésions superficielles sont douloureuses et nécessitent souvent la prescription d'antalgiques. La validité de la vaccination antitétanique doit être contrôlée. Après désinfection de la plaie, l'exposition à l'air n'est pas adaptée et les pansements fermés sont la règle après application d'un topique spécifique aux brûlures. De plus, une préparation à base d'antibiotique adapté peut être appliquée.
À partir d'un certain degré de gravité, la brûlure nécessite un traitement général : plusieurs schémas de perfusions existent, ils diffèrent surtout par la nature des solutés mais insistent tous sur la nécessité d'un apport précoce, proportionnel à la surface brûlée et au poids du patient.
Devant les brûlures du 3ème degré, l'attitude la plus logique est le traitement chirurgical par excision précoce suivie d'une couverture par greffe.

Bulleuses (Maladies bulleuses chroniques de l'enfant)
Nous décrirons ici les maladies bulleuses congénitales. Il s'agit de lésions survenant après un traumatisme mécanique souvent minime. Parfois, l'atteinte est non seulement cutanée mais aussi muqueuse, touchant l'œil, la cavité buccale, l'appareil génito-urinaire. . .

Traitement :
Dès la naissance, les enfants porteurs de lésions bulleuses et d'érosions cutanées et/ou muqueuses doivent être pris en charge médicalement, tout en évitant les traumatismes et les frictions. De nombreux traitements ont été essayés avec une efficacité souvent discutable : antibiotiques, vitamine E, phénytoïne.

- Les candidoses
Ce sont des infections de la peau dues à des levures du genre Candida. Une dizaine d'espèces sont reconnues comme potentiellement pathogènes pour l'homme. Candida albicans est l'espèce responsable de la très grande majorité des candicoses. Celles-ci se développent dans 4 sites préférentiels : bouche et tube digestif, appareil génital, peau et ongles.

Traitement :
Le traitement des candidoses est le plus souvent local mais certains cas justifient l'utilisation d'un antifongique par voie générale (systémique). Les savons acides sont contre-indiqués car l'acidité favorise le développement du Candida. Si les lésions sont très suintantes ou fissurées, des antiseptiques locaux aqueux peuvent être prescrits : dérivé iodé, solution aqueuse de nitrate d'argent. Par voie générale, deux antifongiques sont utilisables dans les candidoses superficielles : le kétoconazole et le fluconazole.

- Les cancers de la peau
Ce sont les épithéliomas (ou carcinomes) et les mélanomes malins. Ils représentent un cancer sur cinq.
En France, il y a 50 000 nouveaux cas d'épithéliomas chaque année. Ils sont formés par la prolifération des cellules de l'épiderme. Les épithéliomas baso-cellulaires (90 %), présents surtout chez les personnes âgées, ne s'accompagnent pas de métastases, alors que les épithéliomas spino-cellulaires et les cancers de Bowen (10 %) présentent des métastases dans 35 % des cas. Ces cancers sont provoqués par les expositions chroniques et cumulatives au soleil. Au départ, il s'agit d'une lésion siégeant au niveau du visage, du cou, du décolleté ou de l'avant-bras ; cette lésion se creuse petit à petit.
Dans les carcinomes, l'intervention des radicaux libres a été démontrée. En effet, l'activité des enzymes anti-radicaux libres, telles que la catalase, diminue dans les cellules cancéreuses.

Traitement :
L'épithélioma doit être enlevé chirurgicalement.
Le mélanome malin atteint surtout la femme au niveau des jambes, mais aussi l'homme sur le tronc : c'est la première cause de mortalité par cancer chez la femme de 40 ans. Il se développe à partir des cellules pigmentaires de la peau (ou mélanocytes), soit sur une peau saine, soit par dégénérescence d'un grain de beauté préexistant, le soleil étant un facteur déclenchant et aggravant. Enlevé à temps, sa guérison est totale, sinon son évolution peut être très grave.

Traitement :
La prévention consiste à repérer toute tache noire nouvelle, car le seul traitement actuel efficace du mélanome malin est de l'enlever au tout début, avant qu'il n'y ait des métastases. Il est aussi vivement conseillé d'éviter de prendre des coups de soleil. En cas de cancer récidivant ou métastatique, une chimiothérapie est à envisager.

Les UV jouent un rôle important dans la genèse des cancers de la peau, mais ils ne sont jamais seuls en cause ! Bien qu'elles aient toujours été très prudentes, certaines personnes peuvent malheureusement développer un cancer de la peau.

Auto-examen de la peau


Les personnes à risque devraient examiner leur corps trois à quatre fois par année et contrôler les taches pigmentées suspectes selon la règle A-B-C-D-E.
La règle de l'A-B-C-D-E vous indique ce qu'il faut observer.
Si une tache pigmentée possède l'une ou l'autre des caractéristiques suivantes, il faut la montrer à un dermatologue.
A = Asymétrie (forme irrégulière, non circulaire)
B = Bord (bord irrégulier, dentelé ou frangé)
C = Couleur (irrégulière, non homogène)
D = Diamètre (supérieur à 5 mm, augmentation de la taille)
E = Évolution (modification : grosseur, couleur, épaisseur)

Adresse :
- Centre de documentation, d'information et de contact pour la prévention et le traitement du cancer et des maladies graves (CDIC)
2, rue Ledru-Rollin
21000 Dijon
Tél. : 03 80 74 41 56
- Association Solidarité
BP 5802
31505 Toulouse Cedex
Tél. : 05 61 26 00 95

- La canitie ou blanchissement des cheveux et des poils

En général, vers 35-40 ans, les cheveux commencent à blanchir, car le pigment du bronzage ou mélanine n'est plus fabriqué par les racines des cheveux. Ce phénomène résulte d'une diminution progressive de l'activité d'une enzyme, la tyrosinase, du bulbe pileux. La cause est génétique, mais le gène responsable n'a pas encore été isolé.
Les teintures sont utilisées surtout par les femmes, pour cacher leurs cheveux blancs.

- La cellulite
Elle survient surtout chez la femme et est caractérisée par un dépôt de graisse, généralement au niveau du bassin et des membres inférieurs. En cas d'obésité, la cellulite est généralisée. Elle est provoquée par un dérèglement hormonal (œstrogènes et progestatifs), ainsi que par un surpoids.

Traitement :
Le traitement courant est la liposuccion qui consiste à aspirer la graisse avec des canules introduites sous la peau. Parallèlement, un régime hypocalorique est préconisé.

- Les condylomes
Ce sont des petites tumeurs cutanées siégeant au niveau de l'anus ou des organes génitaux. Les végétations vénériennes, choux-fleurs, crête-de-coq, verrue-figue sont des excroissances papilliformes contagieuses humides et molles, parfois pédiculées et auto-inoculables, qui constituent parfois des masses importantes ; elles sont favorisées par l'irritation locale et sont dues au même virus que les verrues (Human Papilloma Virus : HPV). Certains HPV sont dangereux car oncogènes, c'est-à-dire susceptibles de provoquer plus tard des cancers (notamment le cancer du col de l'utérus). Ces proliférations papillomateuses fréquentes atteignent aussi bien l'homme que la femme.

Traitement :
Les traitements médicamenteux sont toujours des traitements locaux (à base de crème ou de pommade) qui utilisent des produits très puissants tels que des anticancéreux ou des immunomodulateurs. Les traitements chirurgicaux ont pour but de retirer les excroissances par un traitement au laser, par cryothérapie (azote liquide) ou par électrocoagulation. En cas d'atteinte sévère du col, une conisation qui retire la partie externe du col pourra être réalisée. Chez la femme enceinte, seules les lésions vaginales et vulvaires pourront être soignées.

- Le cor et le durillon
Parfois très douloureux et même invalidant, le durillon est une zone cornée résultant d'un appui ou d'une compression cutanée répétée. Au niveau des pieds, le durillon s'appelle un cor ; entre deux orteils, c'est un «œil de perdrix».
Le cor au pied peut s'infecter surtout chez le diabétique, il faut alors consulter son médecin. Le cor au pied est donc le résultat du port des chaussures. Pour le prévenir, il faut donc éviter les chaussures trop serrées.

Traitement :
En cas de cor de la plante du pied : raboter la couche cornée et modifier les points d'appui par une semelle orthopédique faite sur mesure. En cas de cor de la face dorsale des orteils : raboter et appliquer un produit décapant la couche cornée préparé en pharmacie. Si le cor récidive et qu'il s'infecte malgré la surveillance, le traitement sera chirurgical.

- La couperose
C'est la dilatation permanente des petits vaisseaux sanguins de la peau du visage, en particulier des joues et du nez. Elle est d'apparition progressive, plus fréquente après trente ans. Elle concerne surtout les peaux claires et fines. Elle peut être isolée ou marquer le début d'une rosacée.

Traitement :
Le traitement se fait sur les plans curatif et préventif.
Le traitement curatif classique est l'électrocoagulation ou le laser. La phytothérapie (hamamélis) peut être utilisée par voie externe ou interne. Le traitement préventif consiste à éviter les excitants (thé, café, alcool, épices fortes) et le soleil, mais également à faire des cures répétées de médicaments protecteurs vasculaires et des cures thermales.

- Les dermites ou dermatites
Ce sont des inflammations de la peau. On en distingue trois types :
1 - La dermite séborrhéique. Cette pathologie provoquée par le stress, survient au niveau du cuir chevelu, du visage et, plus rarement, entre les deux seins et au niveau des muqueuses génitales. Le stress favorise la multiplication d'un petit champignon à la surface de la peau, ce qui provoque rougeurs, desquamation et démangeaisons.

Traitement :
Le traitement antifongique est local (lotions, crèmes, shampoings).
2 - La dermite aiguë ou eczéma de contact. Elle est causée par de nombreuses substances : cosmétiques, métaux, cuir, colles, textiles, produits ménagers. . .

Traitement :
Le traitement est local (anti-inflammatoires, antiseptiques, cicatrisants) ou général (anti-inflammatoires, sédatifs, antihistaminiques, antibiotiques si nécessaires).
3 - La dermite des prés. Celle-ci survient suite au contact de la peau, exposée au soleil, avec des substances activant sa pigmentation et contenues dans des végétaux. La peau qui devient rouge et irritée, guérit rapidement.

- La dermite atopique ou eczéma constitutionnel
Elle peut précéder des maladies telles que l'asthme ou les rhinites allergiques. Elle est provoquée également par le stress et des infections virales ou bactériennes.

Traitement :
Le traitement est le même que pour l'eczéma de contact.

Adresses :
Association française des personnes atteintes de dermatite atopique (eczéma constitutionnel)  - AFPADA
10, rue de la Paix
75002 Paris

- Le dermographisme
C'est une réaction cutanée caractérisée par l'apparition, en quelques minutes, après friction de la peau avec une pointe mousse ou un ongle, d'une raie blanche puis rouge, qui gonfle et qui dessine le trajet de la pression. Il est déclenché sur les zones de frottement des vêtements (élastiques des sous-vêtements), lors du grattage. . . Les tests cutanés (prick tests) sont irréalisables.

Traitement :
Le traitement fait en général appel aux antihistaminiques.

- Les engelures
Ce sont des lésions cutanées formant des taches rouges inflammatoires, pouvant s'ulcérer et saigner, touchant essentiellement les extrémités des membres et le visage. Elles apparaissent chez certains individus, essentiellement femmes jeunes, comme une réaction anormale à un froid souvent peu intense, mais humide. La douleur apparaît au réchauffement avec sensation de cuisson et de prurit. La guérison est obtenue sans séquelles en 3 semaines, sauf si l'exposition au froid persiste, entraînant surinfection, fissurations, ulcérations.

Prévention :
Celle-ci consiste en une protection vestimentaire : port de gants et de chaussettes de laine naturelle, de vêtements chauds et aérés.

Traitement :
Le traitement est d'abord préventif : vasculoprotecteurs et veinotoniques, photothérapie (irradiation ultraviolette locale et générale), vitamines A, E, D, pommade grasse (vaseline, glycérine, calendula). Pour le traitement des engelures évolutives, la nifédipine est le seul médicament ayant fait la preuve de son efficacité.

- L'érythème
L'érythème fessier est une irritation de la peau, causant une légère rougeur là où les couches sont en contact avec la peau du bébé. Dans les cas plus sévères, l'érythème cause des ampoules, des petits boutons ou d'autres types de lésions. Si l'érythème s'infecte, la peau devient rouge vif et enflée ; cela cause souvent une infection à champignons appelés Monilia ou Candida. Les bactéries peuvent aussi infecter la peau et aggraver l'érythème fessier. Des petites plaques ou taches rouges peuvent s'étendre en dehors de la zone d'éruption et de la zone couverte par la couche.

Prévention et traitement  :
Pour prévenir et traiter l'érythème fessier, il faut garder les fesses propres, sèches et au frais. Il faut également changer souvent la couche de son bébé et lui laisser les fesses à l'air aussi souvent que possible. Ceci permet à la peau de sécher.
Si l'irritation s'infecte, le médecin pourra vous prescrire une crème spéciale à appliquer sur la zone irritée. Vous pouvez essayer une crème antifongique pour traiter l'infection. L'utilisation d'une crème ou d'une pommade à l'hydrocortisone pendant une courte période permet de supprimer rapidement l'inflammation. Demandez conseil à votre pharmacien.

- Les escarres
L'escarre est une nécrose cutanée qui se forme à la suite d'une brûlure, d'une plaie ou d'un alitement prolongé. L'escarre débute par un érythème (rougeur de la peau) rapidement remplacé par un halo d'ischémie (insuffisance ou interruption de la circulation sanguine dans une partie du corps).

Traitement :
Le traitement préventif consiste à éviter l'escarre par une vigilance de tous les personnels et de tous les instants : réduction des durées d'appui, traitement des zones d'appui (examen 3 fois par jour au moins avec massage des zones exposées), diminution de l'intensité de la compression par un support adapté.
Le traitement médical consiste essentiellement en un nettoyage de la plaie par du savon de Marseille et des antiseptiques.
Enfin, le traitement chirurgical est indiqué plus particulièrement chez le sujet jeune, au décours d'un coma, ou le paraplégique en rééducation.

- La folliculite
C'est l'infection superficielle des follicules pileux. Elle est extrêmement banale et volontiers récidivante en présence de facteurs favorisants. Elle se présente comme des pustules avec poil au centre. Elle siège préférentiellement au visage (barbe), au cuir chevelu, sur la poitrine, le dos, les fesses, les jambes ou les paupières. Elle peut être déclenchée par des frottements (rasage) ou par un agent irritant qui permet aux germes bactériens de pénétrer dans le follicule pileux. Les folliculites profondes sont caractérisées par la présence d'une inflammation dans le derme.

Traitement :
Les bases du traitement de la folliculite sont les suivantes : éviter les facteurs favorisants (transpiration, traumatismes locaux. . .), respecter les règles d'hygiène, limiter la manipulation des lésions, désinfecter avec un antiseptique, appliquer éventuellement une solution ou une pommade antibiotique.

- Le furoncle
C'est l'infection de la peau au niveau d'un follicule pilo-sébacé, causée par le staphylocoque doré, suite à un manque d'hygiène. L'infection est localisée surtout au niveau aux zones de frottements et de transpiration : nuque, pubis, aisselles, épaules, ceinture, fesses, face. Le furoncle s'ouvre à la peau pour éliminer son pus. Traitement (voir Anthrax) :
Les furoncles isolés relèvent de soins locaux avec des antiseptiques continués une semaine au moins après la guérison du furoncle. Cela permet d'éviter les rechutes. Les furoncles multiples ou récidivants nécessitent des soins antiseptiques plus importants et un traitement antibiotique.

- La furonculose chronique
Elle est définie par la survenue répétée pendant des mois ou des années de furoncles qui peuvent entraîner des préjudices esthétiques et des retentissements psychologiques importants. L'affection concerne souvent des adolescents apparemment en bonne santé.

Traitement :
Les bases du traitement sont les suivantes : éviter les facteurs favorisants (transpiration, obésité, microtraumatismes) ; respecter des règles d'hygiène et une antisepsie cutanée strictes ; traiter par antibiothérapie locale et/ou générale.

- La gale
C'est une affection causée par un acarien (Sarcoptes scabiei hominis) vivant (2 mois) dans la couche cornée de la peau, et caractérisée par des démangeaisons nocturnes parfois isolées («gale des gens propres»). Elle forme des sillons sur les zones non pileuses qui correspondent au trajet du parasite et des vésicules perlées des lésions de grattage (espaces interdigitaux, poignets, coudes, manchures intérieures, mamelons, et chez les nourrissons, paumes et plantes). Elle est très contagieuse, souvent directement, mais également indirectement (linges, literie).

Traitement :
La gale est traitée par des médicaments antiparasitaires, parmi lesquels : le benzoate de benzyle, le lindane et les pyréthrines.

- Les gelures
Ce sont des lésions plus ou moins localisées provoquées par l'action directe du froid au cours d'une exposition à une température inférieure à 0degré. Le gel des tissus entraîne une cristallisation de l'eau extracellulaire (à l'extérieur des cellules de la peau) aboutissant à une déshydratation cellulaire qui conditionne la nécrose. Ces lésions prédominent au niveau des extrémités des membres, mais aussi du nez et des oreilles.

Traitement :
Il est multiple : préventif (bonne protection vestimentaire contre le froid) ; médicamenteux (soins antiseptiques, vasodilatateurs, anesthésiques locaux, anticoagulants et anti-agrégants) ; chirurgical (greffes de peau en cas de lésions étendues).

- Les gerçures
Il s'agit de fissures peu profondes de la peau des mains ou des pieds, des lèvres ou des mamelons chez la femme allaitante. Pour les prévenir, il faut respecter les points suivants : protéger pieds et mains, surtout pendant la saison froide ; bien sécher les mains après le lavage.

Traitement :
Le traitement consiste à : enduire de crème adoucissante les peaux vulnérables ; traiter les lèvres avec un baume approprié.

- La goutte
La goutte est une maladie du métabolisme qui se caractérise par un taux trop élevé d'acide urique dans le sang. Elle est connue depuis l'Antiquité. On l'a longtemps appelée la «maladie des rois», parce qu'elle semblait se manifester surtout chez les personnes qui mangeaient des mets riches et qui buvaient beaucoup d'alcool. L'acide urique est une substance produite naturellement par l'organisme. Normalement, elle est éliminée par les reins. Dans la goutte, l'organisme produit trop d'acide urique ou n'en élimine pas suffisamment. L'acide urique se transforme en cristaux qui, n'ayant nulle part où aller, s'accumulent dans diverses parties du corps, se déposant dans les articulations et causant une inflammation, c'est-à-dire des douleurs, une enflure et une sensibilité au toucher dans la région atteinte. La goutte touche le plus souvent le gros orteil, mais atteint aussi la cheville, le genou, le pied, la main, le poignet et le coude. Une personne peut avoir un taux d'acide urique élevé pendant des années et ne ressentir aucun symptôme. Dans plusieurs cas, les symptômes de goutte n'apparaissent qu'au bout de 20 ou 30 ans d'hyperuricémie. En général cependant, les premières crises se produisent entre 30 et 40 ans. Les hommes en souffrent nettement plus que les femmes. La goutte est très rare chez les personnes sportives. Plusieurs formes d'arthrite peuvent provoquer des symptômes semblables à ceux de la goutte.

Causes :
Les causes de la goutte sont : l'hérédité, certains problèmes rénaux, la consommation excessive d'alcool, une perte de poids trop rapide, l'obésité, les médicaments (certains diurétiques. . .), un stress physique ou émotionnel (intervention chirurgicale, traumatisme), une alimentation riche en purine (la purine présente dans plusieurs aliments se transforme en acide urique dans l'organisme).

Prévention :
Pour prévenir la goutte, on doit corriger si possible les facteurs la déclenchant : limiter la consommation d'alcool ; éviter les aliments suivants : anchois, foie, ris de veau et agneau, sardines, cœur, rognons, crevette, pétoncle, hareng, saumon, maquereau, chevreuil, oie, pois, lentille, épinard, sauces brunes, thé, café, cacao, chocolat ; éviter l'aspirine (préférer l'acétaminophène pour soulager les douleurs ou la fièvre).

Traitement :
De nos jours, les médicaments permettent de soulager les symptômes de la goutte. Le régime alimentaire, qui en a longtemps été le principal traitement, est maintenant utilisé pour renforcer l'action des médicaments. En cas de crise aiguë, le traitement consiste à administrer de la colchicine et des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Lorsque les crises se répètent souvent, on prescrit des médicaments qui empêchent la formation d'acide urique dans l'organisme. Non traitée, la goutte endommage, après des années, gravement les articulations, mais aussi d'autres organes : insuffisance rénale, inflammation de l'iris de l'œil.

- L'hématome (bleu)
Il s'agit d'un épanchement de sang sous-cutané suite à une contusion ou un choc. Il forme une tache bleue avant de se résorber spontanément en passant par diverses couleurs.

Mise en garde :
Si des bleus apparaissent à répétition sans lien apparent avec un choc, il faut en parler à son pharmacien ; il peut être souhaitable de faire ponctionner des hématomes très importants.

Traitement :
Le traitement consiste à appliquer de la glace enrobée d'un linge fin pour limiter l'épanchement.

- L'herpès
Cette éruption vésiculeuse est due à un virus (herpès simplex virus ou HSV), et est donc contagieuse. Souvent récidivant, l'herpès apparaît au niveau de la lèvre (herpès labial ou bouton de fièvre provoqué par la fatigue), des organes sexuels (herpès génital, maladie sexuellement transmissible), ou de l'œil (herpès oculaire). L'herpès oculaire est la première cause de cécité d'origine infectieuse. Le stress joue un rôle majeur dans les récidives de l'herpès. Chez le nouveau-né, l'herpès peut provoquer une grave méningite. En France, il y a 600 000 nouveaux cas par an.

Traitement :
L'herpès est traité par des antiseptiques, mais surtout par des médicaments antiviraux : l'aciclovir est actuellement le premier agent antiherpétique.
L'abstention sexuelle est recommandée (surtout pour la contagion de l'herpès) pendant l'éruption, car la plaie est un passage facile pour le tréponème pâle (syphilis).

Adresse :
Association Herpès
102, rue du Faubourg-Saint-Honoré
75008 Paris

- L'ichtyose
C'est une maladie cutanée héréditaire ou acquise, qui signifie «peau de poisson». Elle est caractérisée par une peau sèche, rugueuse et squameuse respectant les grands plis cutanés. Une kératose pilaire est souvent associée. La maladie ne gratte pas.
Parmi les ichtyoses héréditaires, l'ichtyose vulgaire est la plus fréquente chez l'homme et chez la femme.
Cet état chronique de la peau dure toute la vie. Il est surtout gênant et inesthétique.
Il s'améliore souvent l'été et s'aggrave l'hiver.

Traitement :
Le traitement des ichtyoses ne peut être que symptomatique et doit être géré pendant toute la vie de l'ichtyosique. Il repose sur :
* la vaseline salicylée (5 %) (sous stricte surveillance chez l'enfant),
* la pommade à l'urée (10 %),
* les huiles dermatologiques,
* la vitamine A acide (Aberel),
* la vitamine A par voie orale dans les formes sévères.
L'ichtyose noire héréditaire récessive liée au sexe touche le garçon. Les squames sont noirâtres sur le thorax et ne respectent pas les plis. Le prurit est important.
L'ichtyose rouge (érythrodermie ichtyosiforme congénitale) se manifeste par un érythème (rougeur) généralisé, elle est plus rare.
Il existe également des ichtyoses acquises. L'apparition récente chez un adulte d'un état ichtyosiforme doit faire rechercher :
* l'hypothyroïdie (insuffisance des sécrétions hormonales de la glande thyroïde),
* un cancer viscéral profond ou un lymphome (maladie de Hodgkin),
* une malnutrition. . .

Adresse :
Association nationale des ichtyoses et peaux sèches pathologiques (ANIPS)
BP 160
92185 Anthony Cedex
Tél. : 01 46 74 97 77
Fax : 01 46 66 58 09

- L'impétigo
C'est une infection cutanée superficielle, contagieuse, fréquente chez l'enfant d'âge scolaire, caractérisée par des pustules qui se recouvrent de croûtes jaunâtres et épaisses. Favorisée par un manque d'hygiène, elle est d'origine microbienne : staphylocoque doré pathogène en cas de petites plaques rouges, streptocoque du groupe A en cas de grosses cloques remplies de pus.

Traitement :
Dans tous les cas, il est conseillé de respecter les règles suivantes : éviction scolaire jusqu'à la guérison ; mesures d'hygiène, essentielles dans une collectivité d'enfants (lavage répété des mains, ongles coupés ras, lavage et changement fréquent du linge) ; examen de l'entourage permettant le dépistage et le traitement simultané de tous les sujets atteints au sein d'une même famille ; rechercher une protéinurie (présence de protéines dans l'urine) 3 semaines après un impétigo ; traitement local (antiseptiques et antibiotiques locaux) ou général (antibiotiques généraux dans les formes à streptocoques).

- La lèpre
La lèpre est causée par un bacille, Mycobacterium leprae. Il a été observé pour la première fois et identifié comme étant l'agent pathogène de la lèpre en 1873 par un bactériologiste norvégien, Armauer Hansen (d'où le nom de bacille de Hansen parfois utilisé). Le gène de la sensibilité à la lèpre a été identifié en 1996 : «N. RAMP», situé sur le chromosome 2. La lèpre attaque indifféremment les femmes, les hommes, les enfants : 70 000 enfants sont dépistés chaque année dans le monde et plus de 10 millions de personnes sont touchées dans le monde. La maladie se transmet par les voies respiratoires, et parfois par contact cutané. Elle n'est pas héréditaire.
L'apparition de taches cutanées constitue le premier symptôme visible de la lèpre. La peau est insensible à cet endroit précis. Le bacille se multiplie en moyenne une fois tous les douze jours. La maladie évolue ainsi d'une manière très lente. Sa période d'incubation est longue, de 3 à 5 ans, voire 15 ou 20 ans.
La lèpre peut prendre deux formes, selon les capacités de défense de l'organisme humain :
- La lèpre paucibacillaire (pauvre en bacilles), c'est la forme la moins étendue et la moins contagieuse ; bien traitée, elle guérit en 6 mois. Elle est caractérisée par les symptômes suivants : taches décolorées et anesthésiques, lésions nerveuses (névrites, troubles trophiques), lésions osseuses, aboutit à des déformations et à des mutilations, se voit chez les sujets ayant une bonne défense immunitaire.
- La lèpre multibacillaire (riche en bacilles), c'est la forme la plus étendue, la plus contagieuse (7000 millions de bactéries/gramme de tissu cutané) ; bien traitée, elle guérit en 12 mois. Elle est caractérisée par les symptômes suivants : nodules (lépromes), rhinite bacillifère, lésions des membres (nécessitant parfois des amputations), lésions viscérales et oculaires (cécité), accidents neurologiques tardifs, survient chez les sujets ayant une mauvaise défense immunitaire.
La lèpre se transmet par les voies respiratoires, et parfois par contact cutané. Elle n'est pas héréditaire.

Traitement :
- Depuis 1941 : sulfones.
- Depuis le début des années 1960 : rifampicine (très active) et clofazimine.
- Depuis 1981 : PCT (polychimiothérapie) : association de dapsone, rifampicine et clofazimine. Le malade n'est plus infectieux dès la première dose.
- Dans les états réactionnels, intérêt des corticoïdes, de la clofazimine, de la thalidomide (qui ne doit pas être utilisée par les femmes sous peine de donner naissance à des enfants malformés) et parfois de la chirurgie décompressive.
- Chirurgie réparatrice.

- La lucite
C'est une affection de la peau extrêmement fréquente, provoquée par une exposition au soleil et caractérisée par une rougeur (éruption aiguë très prurigineuse), surtout au niveau du tronc, du décolleté et des épaules (respect habituel du visage), atteignant avec prédilection les jeunes femmes.
Elle persiste pendant les 10-20 premiers jours d'exposition, récidive les années suivantes, à condition que l'intensité d'ensoleillement soit suffisante.

Traitement :
Cette maladie est traitée essentiellement par une médication préventive, vu que l'exposition solaire brutale sur une peau non photoadaptée en constitue l'élément déclenchant. Ainsi, des médicaments «de première intention» pris 15 jours avant le début de l'exposition, empêchent la survenue de la poussée chez les deux tiers des patients environ : caroténoïdes (à base de bêta-carotène) et acide para-aminobenzoïque. Des médicaments «alternatifs» ont une efficacité inférieure aux précédents : antipaludéens de synthèse, vitamine PP, gammaglobulines. Mais la lucite peut dans certains cas être prévenue par l'élimination de bijoux, de parfums et d'aliments allergisants (produits laitiers).

- Le lupus
C'est une maladie auto-immune (l'organisme produit des anticorps contre ses propres molécules protéiques ou glucidiques), caractérisée par une éruption cutanée au niveau des ailes du nez et sur les joues. Il existe plusieurs formes de lupus : tuberculeux ou vulgaire ; érythémateux chronique ; systémique, particulièrement grave car elle peut aussi être marquée par des lésions articulaires et viscérales.

Traitement :
Le lupus justifie un traitement précoce, même si la plupart des formes restent purement cutanées avec une espérance de vie normale. La prise en charge d'un malade atteint de lupus comprend trois volets :
- la photoprotection (éviction des expositions solaires abusives ou chroniques) pour éviter la survenue de poussées évolutives ;
- le traitement lui-même : qu'il soit local (dermocorticoïdes) ou général (antipaludéens de synthèse, thalidomide, corticothérapie générale. . .), il s'agit toujours d'un traitement suspensif comprenant une phase initiale d'attaque, puis un traitement d'entretien plus ou moins long ;
- une stratégie de surveillance des thérapeutiques prescrites et de la maladie.

Adresse :
Association française du lupus et autres collagénoses
25, rue des Charmettes
69100 Villeurbanne
Tél. : 04 72 74 10 86

- La maladie de Lyme
À l'origine de cette maladie infectieuse, on trouve une bactérie transmise à l'homme par une tique. Transporté par les animaux de la forêt (rongeurs, daims), l'acarien se dépose dans les buissons, les bois et les prairies, et mord les bêtes et les hommes qui les fréquentent : agriculteurs, forestiers ou promeneurs. Si la tique porteuse de la bactérie s'accroche à la peau de sa victime pendant un minimum de 12 heures tout en se nourrissant de son sang, elle peut lui transmettre la maladie de Lyme. À l'endroit de la piqûre, une rougeur indolore apparaît puis grandit. Elle s'accompagne par la suite de maux de tête, de fièvre, de douleurs musculaires. . . En général, l'éruption cutanée disparaît après quelques jours mais les symptômes grippaux et une fatigue intense peuvent persister pendant des semaines voire des mois. En toute fin d'évolution, la bactérie peut contaminer le système nerveux, les muscles, les articulations. . .

Traitement :
La maladie de Lyme évolue généralement vers la guérison spontanée. Néanmoins, pour accélérer ce processus souvent très long et pour éviter d'éventuelles complications, le médecin pourra prescrire des antibiotiques. Plus la maladie est décelée rapidement, plus le traitement sera efficace.

- La maladie des mains, pieds et bouche
C'est une maladie de la peau survenant chez les enfants. Les boutons ressemblent à ceux de la varicelle, on les sent sous le doigt, mais ils sont très petits et se retrouvent au niveau de la paume des mains, de la plante des pieds et dans la bouche. La fièvre est importante. La maladie disparaît en général au bout de quelques jours, sans traitement, et l'enfant retrouve de l'appétit.

- Le mélanome (voir les cancers de la peau)

- Les morsures et piqûres
Dans les pays d'Europe, l'incidence des morsures et des piqûres d'animaux venimeux est faible comparée à ce qu'elle est dans les régions tropicales. L'envenimation est cependant un problème de santé : de 0,3 % à 3 % des consultations adressées aux centres antipoison européens sont dues à des piqûres et des morsures, et un nombre d'incidents encore plus grand ne sont ni signalés ni enregistrés (piqûres d'abeilles, par exemple).
Seules seront traitées ici les morsures par animal domestique et les piqûres d'insectes hyménoptères.
Les morsures par animal domestique sont estimées à 100 000 par an en France. Les séquelles sont essentiellement d'ordre esthétique.
Dans les suites immédiates de la morsure, il faut nettoyer la plaie par savonnage prolongé suivi de rinçage à grande eau puis désinfecter à l'aide d'une solution antiseptique (de type eau oxygénée, solution de Dakin ou solution iodée). Une visite médicale s'impose pour le traitement local et anti-infectieux, la vérification de la vaccination antitétanique et pour les conseils concernant les mesures de prévention antirabique (qui protège de la rage).
Elles produisent une petite enflure irritante et elles piquent. Par contre, chez certaines personnes, ces piqûres peuvent être mortelles. Si une personne est en proie à une violente réaction allergique, notez les signes et symptômes suivants : éruption d'urticaire et enflure, vomissements, nausées, difficultés respiratoires. . .
Une personne qui fait une réaction allergique a besoin de secours médicaux de toute urgence.
Les gestes à effectuer devant une piqûre sont les suivants :
1 - Identifier l'insecte piqueur (l'abeille laisse le dard dans la peau).
2 - Mettre le bout d'une cigarette incandescente à 1 ou 2 cm du point de piqûre de façon à maintenir une température de 60 degré pendant quelques minutes.
3 - Enlever le dard à l'aide d'un aspivenin ou d'une pince à épiler.
4 - Désinfecter et mettre un dermocorticoïde.
5 - Donner un antihistaminique H1 de dernière génération par voie orale.
6 - Surveiller et, au moindre doute, montrer le patient au médecin le plus proche.
7 - Un corticoïde par voie orale pourra être utile en cas de réaction locale importante le lendemain.
8 - Si des symptômes apparaissent (urticaire généralisée, difficultés respiratoires, fatigue, angoisse), appeler les structures d'urgence ambulatoires (SAMU) : 15 au téléphone fixe et 112 au portable.

Mesures préventives au niveau de l'environnement
- ne pas marcher nu-pieds dans l'herbe ;
- ne pas se parfumer ni se vêtir de couleurs vives ;
- éviter de manipuler à l'extérieur fleurs, sucreries, fruits, viande crue ;
- destruction par spécialiste des nids de guêpes et de frelons. - Les mycoses
Les mycoses sont des affections dues à des champignons très répandus dans l'environnement. Leur multiplication sur la peau ou sur les muqueuses résulte en général d'une modification de l'équilibre local par une cause externe (irritation, macération. . .) ou interne (diminution de l'immunité, diabète. . .). Le plus souvent, les mycoses ne sont pas graves, mais elles sont contagieuses, souvent désagréables et surtout tenaces, nécessitant un traitement prolongé pour éviter une récidive.
Il existe trois facteurs pouvant causer les mycoses :
- Candidoses : elles sont le plus souvent dues à Candida albicans, champignon vivant normalement dans le tube digestif et les muqueuses génitales. En présence de facteurs favorisants, le Candida peut devenir pathogène pour la peau, les ongles et les muqueuses.
Dermatophyties : certains dermatophytes sont transmis par l'homme (vêtements, sols contaminés. . .), d'autres par les animaux (chats, chiens, chevaux. . .). Ce sont des champignons étrangers à l'organisme, toujours pathogènes. Ils sont de trois types : Trichophyton (sur la peau, les ongles et les cheveux), Microsporum (sur la peau et le cuir chevelu), Epidermophyton (sur la peau glabre).
Pityrosporoses : elles sont dues à Malassezia furfur, levure vivant sur la peau dès la naissance (voir le pityriasis versicolor).

Traitement :
Les traitements antifongiques (contre les champignons) se présentent sous de nombreuses formes (pommade, crème, lotion, poudre, ovule, vernis, comprimé), permettant un traitement adapté selon la nature et la localisation de la mycose.
Pour espérer obtenir une guérison définitive de la mycose, il est indispensable que le traitement soit suffisamment long (si les signes ne sont plus visibles, les champignons peuvent encore exister). C'est ainsi que les soins locaux devront être poursuivis une dizaine de jours après la disparition des lésions, soit un traitement de 15 à 21 jours minimum.
En cas de mycose génitale, il faut faire deux cures d'antifongiques locaux (ovules) à 15 jours ou 1 mois d'intervalle. Dans ce cas, il est important d'examiner le partenaire et de le traiter le cas échéant.
S'il s'agit d'une mycose de l'ongle (onyxis et périonyxix), le traitement sera prolongé jusqu'à la repousse de l'ongle sain, pendant 3 à 9 mois environ.
Il est essentiel de supprimer, dans la mesure du possible, les facteurs favorisants (macération, humidité, emploi intempestif de désinfectants ou de savons à pH acide. . .). Il est également conseillé de réduire l'apport en sucre et en alcool favorisant la multiplication des levures et de manger des yaourts qui maintiennent la flore intestinale active.

- Le nævus ou grain de beauté
C'est une malformation cutanée, formant une tache brune, plane ou saillante, parfois surmontée de poils.

Traitement :
Dès qu'il est irrité, son ablation est impérative, car il risque de se transformer en cancer. Mais l'exérèse des nævi banals peut être pratiquée pour des raisons esthétiques ou de «confort» du patient. Dans le deuxième cas, l'exérèse est souvent demandée par le patient du fait de sa localisation sur une zone de frottement (ceinture, bretelles) ou de microtraumatismes (zone de rasage, d'épilation).

Adresse :
Association du nævus géant et des taches de naissance Laurence Baert
14, rue Vozelle
03110 Vendat
Tél. : 04 70 56 57 70

- L'œdème
L'œdème se manifeste par un gonflement permanent qui efface le relief osseux du genou ou de la cheville, par exemple. Ce gonflement révèle souvent une insuffisance veineuse insidieuse, qui favorise le développement de la cellulite et augmente ainsi le volume de la jambe. L'insuffisance veineuse nuit à la nutrition de la peau qui laisse alors apparaître, par zones, des plaques ocre, des poussées d'eczéma et des veinules bleuâtres (fragilité capillaire). Parmi les œdèmes les plus fréquents, on distingue :
* Le lymphœdème : la perturbation du réseau lymphatique peut être à l'origine de cette forme d'œdème. Cette affection est souvent héréditaire et s'installe de façon chronique à la puberté.

Traitement :
Le traitement consiste à chasser la lymphe qui infiltre les tissus. Dans ce but, on comprime la jambe en enroulant sur toute sa hauteur une bande de caoutchouc de 1 cm de largeur maintenue en place par la pose de bandes adhésives. Pour éviter la réapparition du lymphœdème, il faut utiliser des bas de contention. Le dernier recours demeure la chirurgie.
* Le lipœdème cellulitique constitutionnel : un gonflement anormal des jambes peut également provenir d'une hypertrophie du tissu adipeux sous-cutané.

Traitement :
Le traitement vise à protéger les jambes du froid, à corriger les troubles endocriniens et intestinaux fréquents, à proscrire les phlébotoniques, à stimuler la circulation locale grâce au port de bas à varices légers. La culture physique est essentielle.

- L'œdème de Quincke
Il s'agit d'une forme clinique d'urticaire d'apparition brutale et constituée d'un gonflement des lèvres, des paupières, voire de la langue, du pharynx et du larynx. Les lésions forment un œdème blanc ou rosé, peu ou pas prurigineux, fugace, ne durant pas plus de 24 à 48 heures. L'atteinte de la langue, du pharynx et du larynx constitue un signe de gravité qui nécessite une hospitalisation en urgence pour empêcher la survenue d'une asphyxie. En dehors de ces atteintes, l'évolution est sans danger et identique à une urticaire banale (voir l'urticaire).

- Les ongles déformés
Les déformations secondaires des ongles, c'est-à-dire apparaissant après qu'ils aient été de forme normale, sont un grand souci esthétique pour de nombreuses personnes, mais peuvent aussi cacher des maladies car la racine de l'ongle est sous la dépendance de multiples facteurs environnementaux. Ces déformations traduisent donc souvent des troubles qui touchent l'ensemble de l'organisme. Les infections bactériennes ou mycosiques en sont les causes les plus fréquentes. Ces deux affections sont souvent intriquées.
- Les infections bactériennes sont favorisées par l'activité professionnelle (manutention, mécanique, jardinage) et aussi par de mauvaises habitudes comme le fait de ronger ses ongles (onychophagie). La base de l'ongle est douloureuse, parfois suintante. Si on ne soigne pas, l'ongle va se déformer au fur et à mesure qu'il va pousser. Parfois il va tomber de façon irréversible et ne pas repousser.

Traitement :
Le traitement consiste en soins antibiotiques et nécessite le recours au médecin.
- Les infections mycosiques sont plutôt une pathologie de la personne plus âgée, mais il n'y a pas d'âge absolu. La mycose qui est un champignon microscopique va souvent démarrer en bout d'ongle et l'épaissir en le déformant. Souvent, une substance un peu molle s'évacue sous le lit de l'ongle. Si on ne le soigne pas, l'ongle sera totalement déformé et difficile à couper. En cas de mycose des ongles des pieds, le plateau de l'ongle se décolore pour devenir jaunâtre à brun foncé, ou même verdâtre ou noirâtre. En outre, l'ongle s'épaissit et devient cassant. Au début, la maladie évolue de manière insidieuse et ne provoque aucune douleur. C'est pourquoi les personnes touchées ne sont pas conscientes de l'infection. Les groupes à risque sont surtout les sportifs, les personnes âgées, les diabétiques et les patients prenant des immunosuppresseurs.

Traitement :
Seul un traitement médical approprié empêche le développement de l'infection, la contamination des autres ongles, ainsi que la transmission à d'autres personnes. Plus il est commencé tôt, plus il est simple, rapide et peu onéreux. Il dure de toute façon plusieurs mois et justifie souvent l'intervention du pédicure.

- Le panaris
Il s'agit d'une infection du doigt siégeant en général sur la dernière phalange, autour de l'ongle ou de la pulpe. Le doigt gonfle et les douleurs pulsatiles sont difficiles à supporter, surtout la nuit. Afin que l'infection ne se propage pas, il faut impérativement la traiter. Les moyens de prévention sont : en cas de piqûre avec une écharde ou une épine, désinfecter soigneusement la plaie ; éviter de se ronger les ongles et les petites peaux qui les entourent.

Traitement :
Le traitement consiste à respecter les points suivants : retirer les bagues des doigts de la main concernée ; tremper le doigt dans une solution désinfectante (3 ou 4 bains de 10 minutes par jour) ; appliquer une pommade antibiotique.

- La peau sèche
Pour rester souple et flexible, l'épiderme a besoin d'eau. Lorsque son degré d'humidité diminue à moins de 10 %, il se dessèche, devient fragile et crevasse facilement. Des substances irritantes peuvent y pénétrer et causer une enflure et des gerçures. La peau est alors une barrière moins efficace. Les régions du corps les plus souvent touchées sont le bas des jambes, les mains et les avant-bras. Certains symptômes peuvent survenir tels que : des gerçures, des squames, des rougeurs, des démangeaisons et une peau rugueuse.
Les causes d'une peau sèche : avec l'âge, la peau devient plus sèche. Certaines personnes semblent aussi plus sujettes à ce problème. Mais ce sont principalement les conditions de l'environnement qui en sont responsables. Le vent, l'air froid et sec combinés à la chaleur sèche de l'intérieur de nos maisons font que ce problème apparaît ou empire durant l'hiver. En été, ce sont l'exposition prolongée au soleil et l'air climatisé qui sont les ennemis de la peau. L'abus des bains et des douches, surtout si on utilise un savon irritant, est aussi une cause commune de peau sèche. Enfin, les divers produits d'entretien ménager comme les détergents et les désinfectants contribuent à assécher la peau des mains encore davantage. La sécheresse de la peau peut aussi accompagner un problème plus sérieux comme une dermatite (eczéma).

Traitement :
Le traitement de la peau sèche consiste à réhydrater la peau et à humidifier l'environnement immédiat. L'utilisation d'une crème ou lotion sur la peau créera une barrière entre l'agent agresseur et la peau, ce qui permettra de garder celle-ci en bonne santé. Le choix de la forme pharmaceutique joue un rôle important dans l'efficacité du traitement. Ainsi, un onguent (médicament à usage externe, enfermant un principe actif dans un corps gras ou résineux) est plus efficace qu'une crème et une crème est plus efficace qu'une lotion. L'onguent ou les crèmes plus grasses seront utilisés pour les endroits très secs comme les mains. Pour le corps, la crème ou les lotions seront de mise. Les produits comme les crèmes ou lotions émollientes (qui soulagent l'inflammation des tissus) qu'on applique au sortir du bain ou de la douche lorsque la peau est encore humide augmenteront le pouvoir d'hydratation. Si le problème est léger, un émollient seul peut suffire. Ces produits, à base de gelée de pétrole, de lanoline ou d'huile minérale, ressemblent aux huiles naturelles de la peau et emprisonnent l'humidité. En cas de peau très sèche, on choisira des produits contenant en plus de l'urée ou de l'acide lactique, substances qui retiennent l'humidité dans l'épiderme.

- La perlèche
C'est une irritation bilatérale des commissures des lèvres, avec un aspect blanchâtre vers le versant muqueux. Elle entraîne une démangeaison et une douleur qui sont d'intensité variable. Plusieurs causes sont incriminées : une infection bactérienne, souvent à streptocoques, une surinfection mycosique (Candida albicans surtout), des carences en vitamines B2, B5, B6, B12, le diabète. Parfois, une prothèse dentaire en est responsable : mal adaptation dans le sens vertical, ce qui accentue le pli des lèvres et donc la macération des commissures, avec surinfection ou complication mycosique. Dans le dernier cas, il est évident qu'une nouvelle prothèse bien adaptée résoudra le problème. Dans les autres cas, un diagnostic précis s'impose car la perlèche peut être une petite affection gênante mais banale ou elle peut annoncer d'autres troubles plus ennuyeux, voire graves.

Traitement :
Le traitement symptomatique de toute perlèche repose sur la désinfection locale par des antiseptiques liquides peu ou non alcoolisés et non acides. Dans l'attente d'une consultation médicale, on peut prendre le médicament suivant : le calendula en pommade, en applications locales plusieurs fois par jour, son action désinfectante et cicatrisante est ici très utile. En cas de perlèche causée par un champignon, le traitement comporte pendant trois semaines un antifongique local ou par voie orale, ce dernier ne traversant pas la barrière digestive, afin de traiter les foyers buccal et intestinal éventuels. En cas de perlèche bactérienne, le traitement est local dans les formes localisées, associé à un antibiotique par voie orale adapté au germe isolé dans les formes étendues ; la désinfection est suivie, matin et soir, de l'application d'un antibiotique local pendant quelques jours.

- Le phlegmon
C'est une inflammation sous-cutanée du tissu cellulaire ou conjonctif, plus ou moins profonde, pouvant diffuser.

Traitement :
Le traitement est chirurgical sous antibiotiques.

- La phtiriase
C'est une affection de la peau, due à des poux et siégeant au niveau des cheveux, du corps et du pubis. Elle est souvent transmise par contact direct. Les poux sont des insectes hématophages (se nourrissant de sang) responsables de maladies parasitaires fréquentes et contagieuses appelées pédiculoses. Les poux n'infectent que l'homme ; la transmission se fait le plus souvent par contact direct, plus rarement par les vêtements, la literie, les peignes.
Les symptômes de la maladie varient en fonction du type de poux :
Pédiculoses corporelles : elles se manifestent par un violent prurit (démangeaison), responsable de lésions cutanées ;
Pédiculoses du cuir chevelu : le prurit est localisé au niveau du cuir chevelu. Des lésions cutanées liées au grattage peuvent apparaître sur le cuir chevelu, les tempes et la nuque ;
Phtiriase pubienne : le prurit résume les signes de la maladie. Il est permanent et responsable de lésions cutanées au niveau de la région pubienne.

Traitement :
Pédiculoses corporelles : désinfection des vêtements et de la literie pendant 48 heures avec une poudre au lindane. Traitement du corps avec des produits à base de lindane, de malathion ou de pyréthrinoïdes.
Pédiculoses du cuir chevelu : le traitement local doit tuer les poux et surtout les lentes (œufs). Les lotions, poudres et crèmes à base de lindane, de malathion ou de pyréthrinoïdes sont très efficaces si on respecte les protocoles d'utilisation (quantité et durée d'exposition) préconisés par les fabricants. La literie, les poupées et les accessoires de coiffure font l'objet d'une décontamination systématique par une poudre spécifique antiparasitaire. Le linge peut être décontaminé par un lavage à 60 degré.
Phtiriase pubienne : le traitement local fait appel à un pyréthrinoïde de synthèse. Il est absolument indispensable de traiter les partenaires sexuels du patient et les autres maladies sexuellement transmissibles éventuelles.

- Le pityriasis versicolor
C'est une maladie cutanée caractérisée par des taches jaunes ou rouges, surtout au niveau des régions thoracique et dorsale, mais elle peut s'étendre au visage, aux membres supérieurs, à l'abdomen, aux cuisses, aux plis inguinaux, dans les formes diffuses. Elle pose le double problème de son caractère inesthétique et des récidives fréquentes. Le pityriasis versicolor est causé par la forme parasitaire filamenteuse, Malassezia furfur, d'un champignon Pityrosporum ovale ou orbiculare. Il est peu contagieux et prédomine chez l'adulte jeune dont la peau est souvent sujette à l'excès de sébum ou de moiteur.

Traitement :
Le traitement est le même que celui des mycoses.

- Les plaies
Les plaies ou blessures sont causées par des agents extérieurs. Elles peuvent être superficielles (égratignures, écorchures) ou plus profondes. Les entailles aux lèvres nettes peuvent saigner abondamment, mais cicatrisent en général rapidement. Les piqûres et les morsures ont souvent l'air anodin, mais peuvent être infectées de germes pathogènes.
On distingue les plaies aiguës et les plaies chroniques :
Plaies aiguës : créées par un agent traumatique, dans un tissu sain ; la cicatrisation se déroule normalement si le tissu est bien vascularisé ; l'infection retarde la cicatrisation, elle empêche la prolifération du tissu conjonctif, elle ralentit l'épithélialisation, elle peut détruire le nouvel épiderme et/ou les îlots de la couche basale ; les plaies aiguës peuvent devenir chroniques lorsque la cicatrisation est retardée ou perturbée.
Plaies chroniques : elles surviennent généralement sur des tissus déjà cicatrisés ; elles peuvent être favorisées par une mauvaise fixation de l'épiderme sur le derme ou des anomalies vasculaires ou métaboliques ; elles sont souvent caractérisées par une importante quantité de collagène, qui réduit la vascularisation et l'apport d'oxygène.

Prévention :
La prévention des plaies consiste à respecter les points suivants : observer de la prudence en maniant des couteaux, ciseaux et autres objets contondants ; porter un casque lorsqu'on fait du vélo, des genouillères et des protège-coudes si l'on fait du patin ou de la planche à roulettes.

Traitement :
* Arrêter le saignement en appliquant une compresse sur la plaie. Surélever le membre si possible.
* Si l'hémorragie est forte, appliquer un pansement compressif. Ne recourir au garrot qu'en cas d'extrême nécessité, noter l'heure de sa pose et desserrer brièvement le garrot toutes les quelques minutes afin que le membre reçoive un minimum d'oxygène.
* Ne désinfecter les plaies qu'après les avoir nettoyées à l'eau courante.
* Les plaies guérissent mieux à l'air libre, dans la mesure du possible, ne pas les couvrir à moins de devoir les protéger contre la saleté.

- Le prurit
De nombreuses affections peuvent être à l'origine de démangeaisons. Il peut s'agir d'une réaction allergique, d'une maladie de la peau, de gale, de poux ou encore de maladies non spécifiques de la peau comme le diabète, les troubles rénaux, les maladies du foie ou la goutte.

Prévention :
Si les démangeaisons sont simplement provoquées par une peau sèche, il est possible de les prévenir en utilisant des produits d'hygiène corporelle appropriés.

Traitement :
Il est difficile de traiter un prurit sans en connaître l'origine. Du talc mentholé ou des compresses à l'huile essentielle de menthe japonaise peuvent avoir un effet apaisant. Des médicaments antihistaminiques par voie orale peuvent calmer, mais ils ne sont à employer que pendant peu de temps. Ils ne sont pas indiqués chez les tout petits. En cas de doute quant à l'origine d'un prurit, un pharmacien sera de bon conseil.

- Le psoriasis
C'est une affection cutanée héréditaire, mais les gènes en cause ne sont pas identifiés. Elle est fréquente (environ 2,5 % de la population mondiale) et caractérisée par un renouvellement épidermique accéléré, passant de 28 jours à 7 jours environ. Le malade présente des rougeurs et des plaques de squames épaisses et blanches sur certaines parties du corps : surtout les coudes, les genoux, les avant-bras, les jambes, le tronc, et plus rarement le cuir chevelu, les ongles, les plis cutanés, les paumes et les plantes des pieds. La maladie peut évoluer par poussées et présenter des complications : généralisation, pustulisation, rhumatisme. Le psoriasis peut même entraîner la mort, surtout chez les nourrissons et les personnes âgées.

Traitement :
Le traitement local (goudrons, vitamine D3. . .) fait tomber les croûtes et réduit les taches. Par voie générale, de très bons résultats sont obtenus avec la PUVAthérapie (traitement associant l'exposition aux UVA et l'absorption d'un médicament appelé le psoralène), mais aussi la vitamine D, le cuivre. . .

Adresse :
Association de lutte contre le psoriasis
1, allée du Stade
95610 Eragny
Tél. : 01 34 64 17 68
Numéro vert : 08 00 04 23 23

- Le purpura
C'est une éruption de taches suite à un dépôt de sang sous-cutané, causée par une anomalie de la coagulation, par une infection ou par une fragilité capillaire. Les petites taches sont appelées «pétéchies», et les grandes «ecchymoses».

Traitement :
Le traitement est variable selon le purpura : antibiotiques, cortisone, ablation de la rate. . . Une insuffisance veineuse associée est utilement traitée par une contention élastique et des toniques veineux, la position allongée est conseillée.

- Le purpura de Bateman
Dermatose faite de taches du type de purpura apparaissant spontanément ou à l'occasion de traumatismes minimes sur le dos des mains et les avant-bras des personnes âgées à peau atrophique, en l'absence de troubles de la coagulation. Ces lésions guérissent spontanément mais se renouvellent fréquemment. On en voit de semblables sur la peau atrophiée de sujets sous corticothérapie au long cours.

- La rosacée
La rosacée est une maladie cutanée qui se manifeste d'abord par des rougeurs intermittentes au niveau des joues, du nez, du menton ou du front, par une sensation de picotement dans les yeux, lesquels tendent à s'injecter de sang, et par la dilatation de petits vaisseaux sanguins à la surface de la peau. À mesure que la maladie évolue, les rougeurs deviennent plus vives et persistantes. À un stade plus avancé, le nez peut devenir bosselé, rouge et enflé. Les symptômes de la rosacée se répandent rarement au-delà du visage. Contrairement à ce que plusieurs peuvent penser, la rosacée n'est attribuable ni à l'alcoolisme ni à une mauvaise hygiène ; toutefois, de nombreuses habitudes quotidiennes peuvent provoquer des poussées de la maladie (boissons chaudes, plats trop épicés, émotions. . .). Il a été démontré que la rosacée peut être héréditaire, particulièrement chez les personnes d'origine anglo-saxonne, est-européenne ou nord-européenne.

Traitement :
Bien que la rosacée ne puisse être guérie, elle peut toutefois être maîtrisée par le biais d'une thérapie médicale et de changements au niveau des habitudes.
Il est essentiel, dès les symptômes reconnus, de suivre un traitement approprié, avant que la maladie n'atteigne un stade plus avancé.
Sans traitement, la rosacée peut causer des dommages permanents au visage, défigurer ses victimes et même, dans certains cas, nécessiter un recours au laser ablatif.
Le traitement dépend de l'évaluation du médecin, des symptômes présents et de l'attitude du patient face aux solutions proposées. Il doit être observé avec rigueur et persévérance pour permettre à long terme d'estomper les rougeurs et de réduire le nombre de boutons.
La rapidité et l'efficacité du traitement dépendent de facteurs comme le stade de développement de la maladie, le stade auquel le traitement débute et le niveau d'observance du patient.
Il est en outre très important d'éviter des facteurs aggravants comme les boissons chaudes, les aliments épicés, l'alcool et les températures extrêmes.
Sans traitement régulier, les rougeurs et les boutons peuvent réapparaître.
Le traitement va selon le stade de la maladie comporter entre autres des antibactériens en comprimés ou en gel, des précautions face aux facteurs aggravants (sport, chaleur, froid, aliments chauds, émotions. . .) et le laser vasculaire. Le laser vasculaire à colorant pulsé constitue un complément thérapeutique nécessaire et va permettre la diminution des vaisseaux dilatés tout en éclairant le teint

- La roséole
C'est une affection de la peau atteignant l'enfant de 3 mois à 3 ans. Elle se manifeste par des petits boutons, parfois peu nombreux, à peine visibles, et une fièvre très importante (40 degré), qui dure 3 à 4 jours. L'enfant va bien, s'alimente, supporte relativement bien sa fièvre. Puis la fièvre cesse spontanément.

- La rougeole
Il s'agit d'une affection virale très contagieuse par voie directe (voie aérienne), causée par le morbillivirus, qui atteint principalement les enfants. Toutefois, l'adulte qui y a échappé dans son enfance n'est pas immunisé. Son incubation se fait en 8 à 14 jours.

Symptômes :
La rougeole se manifeste par des taches rondes, rouges et roses, sur le visage et le cou, se propageant au buste et à l'ensemble du corps. Elle s'accompagne de fièvre, de toux, de larmoiements, de sécrétions nasales ; les yeux sont rouges, et les ganglions lymphatiques gonflés. Dans la plupart des cas, l'affection est bénigne ; le malade doit garder le lit 4 à 6 jours et boire beaucoup d'eau. Au nombre des complications, heureusement rares, figurent l'encéphalite (inflammation du cerveau), l'otite, la broncho-pneumonie. La rougeole est la première cause de mortalité chez les enfants de 6 mois à 4 ans (mort entraînée par une broncho-pneumonie ou une déshydratation provoquée par les troubles digestifs) dans les pays en voie de développement.

Prévention :
Celle-ci se fait par : séroprévention dès le contact avec le virus, par les gammaglobulines humaines ; vaccination : efficace, recommandée chez les enfants fragiles et dans les crèches.

Traitement :
La rougeole est traitée par du paracétamol comme antipyrétique (contre la fièvre) et des antibiotiques contre les complications bactériennes.

- La rubéole
C'est une maladie infantile d'origine virale (virus rubéoleux), moins courante que d'autres, très contagieuse par voie directe (voie aérienne), qui peut éventuellement affecter les adultes qui n'ont pas été immunisés en ayant contracté l'affection dans leur enfance ou par vaccination (90 % des adultes ont des anticorps anti-rubéole, preuve d'une atteinte). Son incubation se fait en 14 à 21 jours. La rubéole est sans gravité pour l'enfant comme pour l'adulte, sauf chez la femme enceinte, pendant les trois premiers mois de grossesse (risque de malformations congénitales, telles que la cataracte, la surdité, des malformations cardiaques).
Elle se manifeste par l'éruption de taches roses qui débute sur le visage, puis gagne le tronc et les membres. Elle s'accompagne d'une fièvre discrète, et éventuellement d'un gonflement des ganglions lymphatiques à l'arrière du cou.

Prévention :
Par les gammaglobulines humaines chez la femme enceinte supposée contaminée ; par vaccination : préconisée chez les nourrissons et les filles de 11 à 13 ans n'ayant pas été vaccinées (le vaccin est efficace après 2 à 3 semaines) ; toute femme doit vérifier avant la conception qu'elle est immunisée contre la rubéole et, dans le cas contraire, se faire vacciner.

Traitement :
Le paracétamol est administré comme antipyrétique.

- Le sarcome de Kaposi (SK)
Cette maladie cutanée virale a été décrite par le médecin italien Moritz Kaposi. L'étiologie du SK est inconnue. Le cytomégalovirus est suspecté, le virus herpès type 8, soupçonné également d'en être la cause, serait transmissible sexuellement. Il atteint essentiellement des sujets de plus de 50 ans d'Europe centrale ou du Bassin méditerranéen. On distingue les formes suivantes :
* Sarcome de Kaposi classique : il atteint l'homme de plus de 50 ans, avec des lésions cutanées siégeant initialement au niveau des membres inférieurs (lésions papulaires, maculaires ou nodulaires, rosées bleuâtres ou lie-de-vin, indolentes, de quelques millimètres à plusieurs centimètres). La peau est cartonnée, œdémateuse.
* Forme africaine : disséminée, tumorale, avec des lésions ulcérées, une atteinte ganglionnaire et viscérale, digestive notamment. Chez l'adulte jeune, le SK est volontiers extensif localement, atteignant les parties molles de l'os ; chez l'enfant, il se présente avec une extension ganglionnaire puis viscérale.
* Sarcome de Kaposi du sida : extension cutanée parfois rapide (visage, muqueuses, ganglions, rate, tube digestif, poumons).
Les hommes survivent en moyenne 23 mois à un SK, les femmes 9 mois.

Traitement :
- Local : radiothérapie ; cryothérapie ; chirurgie.
- Par voie générale : chimiothérapie cytotoxique ; interféron.

- La scarlatine
C'est une infection bactérienne causée par le streptocoque A, affectant l'enfant de 6 à 12 ans. Elle est contagieuse (transmission aérienne). Son incubation se fait en 2 à 5 jours. Elle est caractérisée par une phase d'invasion : fièvre à 40 degré, vomissements, angine rouge, céphalées ; puis éruption dense de petits points rouges, qui débute au niveau du cou et se propage vers la poitrine, surtout dans les plis cutanés. La langue devient rouge framboise progressivement. Ensuite, il y a desquamation de tout le corps. L'éruption disparaît après 7 jours. Elle peut donner suite à des complications (otites, néphrites, rhumatismes).
Prévention : antibiotiques dans l'entourage. Isolement : 15 jours seulement s'il y a eu traitement.

Traitement :
Traitement antipyrétique avec du paracétamol ou de l'ibuprofène ; traitement de la fatigue due à l'infection avec des reconstituants ; lorsque le diagnostic est confirmé, on administre des antibiotiques (pénicilline) pour combattre l'infection.

- La syphilis
La syphilis est également appelée «vérole». C'est la maladie sexuellement transmissible la plus anciennement connue en Occident et la plus grave. Son nom vient de Syphilus, berger héros du poème (1530) de Hieronymus Frascatorius, chirurgien de Vérone. Elle est due au tréponème pâle de Schaudinn, micro-organisme très mobile en forme de spirale. En 1998, des chercheurs d'Atlanta (USA) en ont décrypté les gènes.

Symptômes :
Après une période d'incubation de trois à six semaines apparaît le chancre, petite lésion ulcérée souvent indolore et parfois recouverte d'une croûte sur le gland, la marge anale, le rectum, le mamelon, la bouche ou dans la gorge. C'est le stade primaire de la syphilis, qui passe généralement inaperçu chez la femme, avec gonflement de ganglions voisins (adénopathies).

Modes de transmission :
Il existe deux modes de transmission : par voie sexuelle ; de la mère à l'enfant.

Complications principales :
Si le chancre n'est pas soigné, il évolue vers la syphilis dite «secondaire» avec apparition entre la 6e et la 10e semaine de petites taches rosées sur la peau (roséole) et de plaques muqueuses très contagieuses dans la bouche et sur les organes génitaux, perte de cheveux «en clairière» puis boutons (syphilides), notamment sur la paume des mains, la plante des pieds et autour de la bouche. Cette période est très contagieuse : les lésions fourmillent de tréponèmes. La guérison est observée sans séquelles par antibiotiques. Certains cas non traités évoluent en 5 à 30 ans après la contamination, vers des lésions graves, notamment cardiaques et nerveuses (paralysie générale, lésion nerveuse de la moelle épinière ou tabès) : c'est la «phase tertiaire».

Diagnostic :
Celui-ci est confirmé par la prise de sang qui devient positive un mois environ après le contact infectant.

Traitement :
Lorsque le diagnostic est précoce, une série d'injections d'antibiotiques spécifiques (notamment pénicilline, cyclines) guérit le malade. Le traitement dure environ deux semaines, et l'évolution est ensuite surveillée de façon régulière par des prises de sang contrôlant l'efficacité des médicaments ; il doit s'étendre au partenaire.

Comment diminuer les risques de contamination :
Le préservatif est l'unique moyen de diminuer les risques de contamination.

- L'ulcère
Ulcère, ulcus en latin, est un terme de la pathologie qui désigne un défaut localisé («un trou») de la peau ou de la muqueuse. C'est une affection fréquente chez l'adulte (prévalence 1 %). Ce ne sont pas seulement les surfaces mais les couches profondes des tissus qui en sont affectées et une réaction d'inflammation peut parfois se produire aux alentours d'un ulcère. Une fois guéri, il reste toujours une cicatrice à laquelle il faut attribuer une valeur pathologique propre. La plupart des localisations d'ulcère sont la peau et le tube digestif, mais toutes les surfaces internes et externes de l'organisme, même les bords des valvules cardiaques peuvent en être affectés. Sur la peau, un ulcère peut pénétrer en profondeur à travers toutes les couches de la peau en libérant les structures anatomiques situées en dessous et en rendant une infection inévitable. Tendons, muscles, os deviennent visibles au fond d'un ulcère.

Causes :
Les causes des ulcères sont multiples et plusieurs facteurs peuvent les provoquer. La peau est un système organique extrêmement résistant ; pour qu'un ulcère s'y produise, il faut en règle générale une combinaison de plusieurs facteurs : une irrigation sanguine défectueuse (exemple : aux endroits des varices de la jambe), une diminution de la résistance des tissus due à l'âge, des causes mécaniques, des infections et des toxines bactériennes (l'exemple le plus connu est la syphilis avec un ulcère indolore que l'on observe au premier stade de la maladie et qui se situe au point d'inoculation), des tumeurs malignes de la peau (l'exemple le plus connu est le basaliome). Le fond de la plaie de tout ulcère est colonisé comme la peau de bactéries et autres microorganismes. Lorsque le système immunitaire est affaibli, les agents pathogènes peuvent parvenir dans le flux sanguin et provoquer une septicémie.

Cicatrisation :
La guérison d'un ulcère produit des cicatrices et des processus de rétrécissement. Les cicatrices ne sont pas seulement un problème esthétique, mais elles peuvent aussi troubler les fonctions articulaires.

Traitement :
Il est effectué soit à domicile, soit à l'hôpital.
Traitement à domicile :
Les modalités du traitement local sont les suivantes : lavage (compresses imprégnées de solutés variables : sérum physiologique, solution de Dakin, savons liquides antiseptiques. . .) ; détersion (la plaie est nettoyée de façon manuelle, à la pince et au bistouri, son but est de faciliter le bourgeonnement et l'épidermisation, de contrôler la diffusion infectieuse) ; pansements (plusieurs sortes de compresses, poudres, tulles imprégnés de topiques peu ou non adhérents, pansements occlusifs et absorbants, topiques).
Par ailleurs, plusieurs traitements locorégionaux et généraux existent :
- La contention a deux buts : empêcher la formation de l'œdème, entrave à la cicatrisation, ce qui impose qu'elle soit installée sur un membre drainé au maximum, c'est-à-dire le matin au réveil ou après un drainage intensif ; favoriser le retour veineux en suppléant les troncs ou les crosses veineuses, à condition qu'elles fonctionnent en synergie avec la pompe musculaire du mollet, c'est-à-dire à condition que le malade marche une fois la contention installée.
- Le drainage postural est indispensable pour réduire les oedèmes importants n'ayant pas totalement disparu après une nuit de repos.
- Les antalgiques permettent de réaliser des soins corrects et d'assurer un sommeil suffisant.
- L'antibiothérapie utilise en première intention des antibiotiques actifs sur les streptocoques et les staphylocoques (amoxicilline, macrolides ou synergistine).
- Les anticoagulants sont prescrits comme prévention des thromboses veineuses chez des malades peu mobiles ou en cas de maladie post-phlébitique.
- La correction des désordres hémodynamiques est obligatoire en cas d'insuffisance cardiaque ou respiratoire.
- La kinésithérapie est réalisable à domicile.
Traitement à l'hôpital :
Dans un premier temps court (quelques jours), les traitements précités seront intensifiés. Les traitements médicaux sophistiqués sont les suivants : lavage par irrigation continue, oxygénothérapie hyperbare, tétrachlorodécaoxyde, prostacycline.
En cas de stagnation ou d'aggravation, la chirurgie s'impose : chirurgie artérielle ou veineuse, amputation en cas d'extension infectieuse menaçante pour le malade.

- L'ulcère de Buruli
C'est une maladie de la peau apparue en 1948 chez des fermiers en Australie (connue sous le nom d'ulcère de Bairnsdale) mais des cas avaient été décrits dès 1897. Il s'agit d'une mycobactériose, causée par Mycobacterium ulcerans, détruisant les tissus et provoquant des lésions aux membres. Elle touche surtout les jeunes.

Traitement :
Le traitement est long et coûteux, il laisse des séquelles : greffe de peau après avoir excisé largement la lésion.

- L'urticaire
C'est une maladie de la peau marquée par des rougeurs saillantes au toucher (papules ortiées), accompagnées de démangeaisons et d'une sensation de brûlure.

Causes :
Cette affection est causée par : une allergie qui peut apparaître après l'absorption d'aliments (fraises, crustacés, chocolat, œufs. . .), de certains médicaments ; des parasites intestinaux ; des piqûres d'insectes ; une maladie organique ; une exposition au soleil ou au froid.

Traitement :
La cause est traitée par des antihistaminiques, des corticostéroïdes ou des sédatifs.

- La varicelle
Relativement bénigne chez l'enfant, la varicelle est moins courante, mais plus grave chez l'adulte.

Cause :
La varicelle est due au virus Herpes zoster, qui peut rester latent dans les tissus nerveux et devenir actif au bout de plusieurs années, sous la forme d'un zona. L'incubation se fait en 14 jours. Elle est contagieuse par voie directe (voie aérienne).

Symptômes :
Elle se manifeste par des taches rouges qui se transforment en vésicules séreuses et s'accompagne de démangeaisons intenses. L'éruption débute derrière les oreilles, sous les aisselles et sur le tronc, gagnant éventuellement les bras et les jambes. Elle est généralement assortie d'une légère fièvre.

Évolution :
Cette maladie bénigne peut devenir grave chez les sujets atteints de leucémie ou d'insuffisance rénale. Elle peut s'accompagner de complications : infection des vésicules, rares encéphalites.

Prévention :
Par les immunoglobulines (protection limitée de 4 à 6 semaines) ; la vaccination est réservée aux enfants atteints d'une maladie maligne (cancer, leucémie).

Traitement :
Une consultation médicale s'impose, surtout pour les adultes, chez lesquels l'affection est plus sévère et susceptible de complications. Le malade doit garder le lit. On conseille le paracétamol pour faire tomber la fièvre, la lotion à la calamine et les bains froids pour soulager les démangeaisons. Il faut éviter de se gratter afin d'éviter l'infection des boutons, qui laisserait des cicatrices.

- Les varices
C'est une pathologie très fréquente, héréditaire (20 millions de Français, dont 12 à 13 millions de femmes), caractérisée par la dilatation permanente des veines des membres inférieurs, et pouvant être invalidante, voire mortelle. Le sang veineux ne pouvant plus retourner vers les poumons et le cœur, il y a formation d'un caillot : c'est la phlébite. Si ce caillot remonte vers les poumons, il y a une embolie pulmonaire.

Traitement :
Le traitement le plus courant est la sclérose (injection d'un produit dans la varice pour la détruire) ou la chirurgie pour enlever les grosses varices. L'électrocoagulation est réalisée sur les très fines varicosités. Des médicaments (phlébotoniques), administrés par voie buccale, atténuent les symptômes (lourdeur et gonflement des jambes). Le port de bas de contention est préconisé. Il est également conseillé de perdre les kilos superflus et de faire certains sports (natation, vélo, marche à pied, ski de fond) pour lutter contre les varices ou les prévenir.

- Les varicosités
Ce sont des vaisseaux sanguins dilatés inesthétiques à la surface de la peau des jambes.

Traitement :
Le traitement par les lasers vasculaires peut faire disparaître ces lésions disgracieuses. Le laser vasculaire agit en produisant une impulsion de lumière laser captée sélectivement par la lésion à traiter sans causer de dommages aux tissus environnants, tout au plus on aura quelques rougeurs de la peau et une sensation de cuisson qui disparaîtront quelques heures après la séance grâce à l'application de crème hydratante et adoucissante. Le traitement peut comporter plus d'une séance selon l'état des vaisseaux. La séance de laser nécessite tout simplement le port de lunettes pour protéger les yeux de la lumière, ensuite le médecin balaye la zone à traiter à l'aide d'une pièce à main, qui émet le rayon de lumière laser. Dans la suite immédiate de chaque séance il est interdit d'exposer au soleil les zones traitées pendant quelques jours.

- La variole
C'est une maladie virale, contagieuse par voie directe (aérienne), et indirecte par les croûtes. L'incubation se fait en 7 à 17 jours. Elle est, depuis 1980, considérée par l'O.M.S. comme éradiquée.

Symptômes :
Elle est caractérisée par les symptômes suivants : fièvre élevée, invasion brutale ; puis éruption généralisée de pustules qui s'ulcèrent et se couvrent de croûtes persistantes.

Évolution :
Elle peut présenter des formes graves (confluentes, hémorragiques : 80 % de décès) et s'accompagner de complications : encéphalite, surinfection microbienne. Elle peut laisser des séquelles : cicatrices indélébiles.

Prévention :
C'est une maladie quarantenaire, donc il faut isoler les malades et suspects.

Traitement :
La variole peut être traitée par les gammaglobulines humaines, et par médication.

- Les vergetures
Ce sont des stries cutanées parallèles, de couleur violacée ou blanc nacré, localisées essentiellement au niveau de l'abdomen, des cuisses, des fesses et des seins chez la femme, généralement après une grossesse.

Traitement :
Les vergetures peuvent disparaître totalement grâce à la vitamine A acide appliquée localement, et la microdermabrasion (méthode thérapeutique qui consiste en une abrasion progressive des couches superficielles de la peau). De même, la chirurgie donne de bons résultats.

- Les verrues
Ce sont des tumeurs bénignes cutanées très fréquentes (7 à 10 % de la population générale), survenant essentiellement au niveau des mains et de la plante des pieds, surtout chez l'enfant et l'adulte jeune. De couleur jaunâtre ou grisâtre, elles sont rugueuses, dures et sèches, de diamètre compris entre quelques millimètres et un centimètre.

Cause :
D'origine virale (papillomavirus), elles sont contagieuses. Le stress ainsi qu'un déficit immunitaire jouent un rôle important dans l'apparition de verrues. Par ailleurs, la pratique de certaines professions (bouchers, vétérinaires) favorise la dissémination des verrues.

Prévention :
Pour prévenir les verrues, il est conseillé de marcher dans les salles de gymnastique et les piscines avec des sandales.

Traitement :
Le traitement le plus courant est de brûler la verrue à l'azote liquide. On peut également appliquer localement des substances chimiques (exemple : acide salicylique). La chirurgie au bistouri électrique ou au laser permet de détruire les grosses verrues. Récemment, un laser spécifique a été mis au point : il est indolore, rapide et ne laisse pas de cicatrice ; seul inconvénient : son coût.

- Le vieillissement cutané
La peau étant une interface avec le monde extérieur, on peut traiter efficacement son vieillissement, contrairement aux organes profonds inaccessibles. Le vieillissement cutané normal (physiologique) est observé au niveau des zones non exposées à la lumière. L'épiderme et le derme diminuent d'épaisseur. Le nombre de mélanocytes et de cellules de Langerhans diminue également. La membrane basale de l'épiderme présente des dédoublements, des zones de rupture. Dans le derme, on observe une perte de collagène. De plus, il y a une altération des kératinocytes. Le sébum et les poils deviennent rares. Ainsi, la peau perd petit à petit son élasticité, sa rapidité de cicatrisation et sa résistance mécanique aux traumatismes. À la ménopause, l'arrêt des sécrétions des hormones féminines (œstrogènes et progestatifs) entraîne une sécheresse de la peau, suite à la baisse de la sécrétion de sébum. On observe les mêmes phénomènes décrits pour le vieillissement physiologique. De plus, la disparition des œstrogènes et de la progestérone entraîne souvent une alopécie androgénogénétique, ainsi qu'une hyperpilosité. Mais un traitement hormonal substitutif permet une amélioration de ces symptômes. Un vieillissement cutané précoce peut être provoqué par des expositions au soleil à long terme ou répétées de nombreuses années. Des rides et une sécheresse apparaissent au niveau de l'épiderme. Des taches pigmentées et dépigmentées surviennent surtout au niveau du visage, du cou, du décolleté et du dos des mains. Les radiations responsables sont les UVA et la lumière visible. En plus des observations notées dans le vieillissement normal, le réseau sanguin enfoui dans le derme est altéré, provoquant notamment la couperose. L'alcool est un élément toxique qui entraîne un déficit en vitamines, ainsi qu'une dilatation des vaisseaux de la peau. Enfin, le tabac est un facteur majeur de vieillissement cutané. La nicotine agit à plusieurs niveaux : altération de l'élastine et du collagène du derme ; constriction permanente des petits vaisseaux du derme ; apparition de rides au niveau des commissures des lèvres, de la mâchoire inférieure, des joues et de l'angle externe des yeux ; l'index et/ou le majeur sont colorés en jaune.

Prévention :
La prévention occupe une place primordiale dans le traitement du vieillissement cutané :
1 - Éviter les coups de soleil et les expositions prolongées ; utiliser les écrans solaires ; déconseiller l'usage des lampes à UV.
2 - Éviter le tabac.
3 - Éviter l'alcool ou le consommer avec modération.
4 - Penser au traitement hormonal substitutif à la ménopause.
5 - Avoir une bonne alimentation.
6 - Avoir une bonne hygiène cutanée : toilette et démaquillage quotidiens du visage, en utilisant un pain dermatologique ou un lait de toilette ; application le matin (et éventuellement le soir) d'une crème hydratante, destinée à protéger la peau contre les agressions extérieures (soleil, vent, froid. . .).
7 - Utiliser des produits cosmétiques antivieillissement («régénérants» ou «antirides») permettant d'améliorer l'état général de la peau (élasticité, hydratation, carence lipidique).
Pour l'équilibre, la souplesse et le renouvellement de la peau, il faut lui apporter les nutriments nécessaires :
* L'eau : il faut boire au minimum 1,5 litre d'eau par jour, pour compenser les pertes quotidiennes (urines, excréments, évaporation cutanée et pulmonaire).
* Les oligo-éléments : fer, cuivre, nickel, sélénium, zinc, vanadium.
* Les acides gras essentiels (AGE).
* Les vitamines et provitamines : A (le rétinol) et ses dérivés (les rétinoïdes), C, D, E, PP, bêtacarotène, B6, H8.
* Le soufre : c'est un élément clé pour les cheveux et la peau.
Tous ces nutriments sont apportés par une alimentation équilibrée. Toutefois, on peut faire des cures épisodiques, en demandant l'avis de son médecin traitant.

- Le vitiligo
C'est une dépigmentation de la peau sous forme de plaques décolorées, limitées par une zone où la pigmentation est au contraire plus accusée. Le vitiligo est plus fréquent chez la femme et les sujets nerveux. Il apparaît à tous les âges, quelle que soit la race.

Cause :
Sa cause est inconnue. Troubles évoqués : immunitaires, neurologiques, enzymatiques ; facteurs héréditaires fréquemment retrouvés.

Traitement :
Il n'existe pas de traitement du vitiligo. Cependant, les autogreffes et les tatouages peuvent être pratiqués. La PUVAthérapie et les corticoïdes locaux donnent des résultats très médiocres. Le thérapeute essaiera d'atténuer ou de faire disparaître les différences de coloration cutanées induites par le vitiligo, soit en repigmentant la peau lésionnelle, soit en dépigmentant la peau non atteinte. Par ailleurs, la prise en charge psychologique du patient ne devra pas être négligée.

Adresse :
Association française du vitiligo
1, cité Saint-Martin
75010 Paris
Tél. : 01 42 38 08 48
Fax : 01 42 40 03 40

- Le xanthome
C'est une tumeur dermique bénigne jaunâtre, siégeant parfois le long des tendons et causée par un trouble du métabolisme des lipides (cholestérol). Le xanthome forme des taches ou des nodules (petites protubérances) sous la peau. Parfois leur couleur tire sur le rouge ou le brun.

Traitement :
Devant toute xanthomatose, il faut faire un bilan lipidique complet : cholestérol, triglycérides, lipides totaux, lipidogramme, glycémie, un bilan hématologique et un bilan viscéral et en particulier vasculaire. Le régime alimentaire est indispensable ; il permet une normalisation du poids et une amélioration qualitative de l'alimentation.
Le traitement des xanthomes est local : destruction par chirurgie, électrocoagulation, curetage, dermabrasion, laser. . .

- Le zona
C'est une maladie infectieuse de la peau, due à la réactivation du virus zona-varicelle (VZV ou herpès zoster). Le zona est la maladie neurologique la plus courante. 90 % des adultes ayant eu la varicelle sont sujets à avoir le zona, bien que seulement 20 % de ceux-ci aient un zona dans leur vie. L'incidence augmente avec l'âge et l'immunosuppression que l'individu subit au cours des années. Le virus responsable de la varicelle persiste à l'état latent après l'infection, pendant la vie entière, dans les ganglions nerveux du sujet qui a été malade de varicelle. Dans certains cas, et notamment lorsqu'il se produit une baisse des défenses immunitaires, ou sous l'effet d'un stress, le virus peut se réactiver et infecter le nerf correspondant aux ganglions qu'il occupait. Le zona touche le plus souvent le thorax, mais peut également se manifester sur le dos, les fesses, la nuque et parfois le visage et le cuir chevelu. Un seul côté ou une portion du membre est affectée.

Symptômes :
Le zona débute par un état fébrile et une sensation de brûlure au niveau du dos ou de la taille. Puis apparaît une éruption de plaques rouges surmontées de petites cloques d'eau, suivant le trajet exact d'un nerf. Les cloques tombent au bout de 10 à 15 jours. De même, la fièvre disparaît. Mais les douleurs intenses peuvent persister après la maladie.

Traitement :
Le zona doit être traité rapidement, afin d'éviter une atteinte définitive du nerf. Des antiviraux par voie orale (acyclovir, vidarabine ou famciclovir), des médicaments qui inactivent les virus, peuvent être prescrits. Ces antiviraux sont bien tolérés et ont peu d'effets secondaires. Ils accélèrent la guérison et réduisent la douleur aiguë en plus de limiter l'apparition ou la durée des névralgies post-herpétiques s'ils sont pris dans les trois premiers jours suivant l'éruption cutanée.
De l'interféron pour renforcer le système immunitaire ou des corticostéroïdes pour empêcher la formation de nouvelles vésicules et diminuer la douleur peuvent également être prescrits. Des analgésiques comme l'acétaminophène ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens (tel l'ibuprofène) peuvent être efficaces pour combattre les douleurs légères ou modérées. La névralgie post-herpétique peut demander, outre l'utilisation des analgésiques classiques, des traitements à base d'antidépresseurs tricycliques ou d'analgésiques narcotiques aussi puissants que la morphine.

Conseils d'hygiène :
- Appliquer des compresses fraîches et humides, une lotion à base de calamine ou du bicarbonate de soude pour soulager localement les symptômes et accélérer le dessèchement des vésicules.
- Porter des vêtements légers afin d'éviter les frictions sur les vésicules.
- Bien se reposer pour aider l'organisme à combattre l'infection.
- Laver régulièrement les vésicules afin d'éviter une surinfection bactérienne.

Lexique


ABCÈS : Amas de pus collecté dans une cavité formée aux dépens des tissus environnants détruits ou refoulés.

ACHROMIE : Diminution ou disparition complète de la pigmentation normale de la peau.

ACIDE AMINÉ : Composé associant une fonction acide et une fonction amine. Les acides aminés sont les constituants majeurs des protéines.

ACIDES GRAS ESSENTIELS : Indispensables à l'organisme mais il est incapable de les synthétiser. Il faut donc les lui apporter par voie alimentaire ou cosmétique.

ACNÉ : Dermatose très fréquente à la puberté, due à l'inflammation des follicules pilosébacés, liée à une rétention sébacée chez des sujets ayant la peau grasse. Elle se traduit par l'apparition de comédons (points noirs), de papules et de pustules, situés sur le visage, les épaules et le dos.

ADIPOCYTE : Cellule graisseuse (adipeuse), située dans l'hypoderme et dont la fonction est le stockage des lipides sous forme de Triglycérides.

ADN : Acide désoxyribonucléique. Molécule géante se présentant sous forme d'une double chaîne spiralée. L'ADN constitue les chromosomes.

AÉROBIE : En présence d'oxygène.

AÉROSOL : Système composé de particules très fines, solides ou liquides, tenues en suspension dans un gaz propulseur ou dans l'air.

AFSSAPS : Abréviation de «Agence Française de Sécurité SAnitaire des Produits de Santé».
Elle a été créée en juillet 1998 et a succédé à l'Agence du Médicament, afin de surveiller et de contrôler la sécurité des produits destinés à l'homme, quels qu'ils soient : médicaments, matériels, produits cosmétiques, produits d'origine humaine ou animale, etc.
Elle exerce trois rôles : évaluation scientifique et médico-économique, contrôle en laboratoire et contrôle de la publicité, inspection des sites. Elle exerce aussi des fonctions de sanction dès qu'un produit présente ou peut présenter un danger (s'il est utilisé dans des conditions normales) : suspension, interdiction de toute activité et/ou de produits, mesures de restriction d'emploi.

ALCOOLAT : Préparation médicamenteuse qui résulte de la distillation de l'alcool dans lequel ont macéré des substances aromatiques.

ALLERGÈNE : Substance qui sensibilise l'organisme d'un individu prédisposé génétiquement. Lors de contacts répétés, elle va entraîner l'apparition de manifestations d'allergie.

ALLERGIE : Du grec allôs, sans raison, et ergon, travail. Réaction excessive au contact d'un agent extérieur au corps humain (allergène), ne présentant pas normalement de danger. Cette réaction se fait selon diverses modalités, dont certaines sont seulement gênantes (eczéma, urticaire, rhino-conjonctivite) et d'autres dangereuses (asthme, angio-œdème, choc anaphylactique).

ALLERGIE CROISÉE : Une allergie croisée peut se voir quand deux substances possèdent un groupement chimique commun responsable du déclenchement de l'allergie. Les cellules de l'organisme ne font alors pas la différence entre les deux substances.

ALOPÉCIE : Chute générale ou partielle des cheveux.

ANABOLISME : Transformation des matériaux nutritifs en tissus vivants (c'est la première phase du métabolisme).

ANAÉROBIE : En absence d'oxygène.

ANDROGÈNES : Hormones qui provoquent le développement des caractères sexuels masculins. Elles sont sécrétées par les testicules et les glandes surrénales.

ANGIOME : Anomalie due à une malformation du système vasculaire, constituée par une prolifération de vaisseaux sanguins. Les angiomes de la peau :
- Angiomes stellaires : petits points rouges entourés d'une ramification de vaisseaux dilatés (en forme d'étoile).
- Angiomes plans (ou taches de vin) : plaques rouges ou violacées, planes, de dimensions variables. Les angiomes peuvent toucher des structures plus profondes (muscles, os, cerveau, moelle épinière).

ANTIBIOTIQUE : Qui s'oppose à la vie. Se dit de substances qui empêchent le développement de certains micro-organismes dans lesquels elles pénètrent et dont elles perturbent le métabolisme.

ANTICORPS : Agent de l'immunité qui apparaît dans l'organisme après pénétration d'éléments étrangers.

ANTIFONGIQUE : Qui s'oppose au développement des champignons.

ANTIGÈNE : Toute substance qui, introduite dans un organisme pour la première fois, provoque chez celui-ci la formation d'anticorps spécifiques.

ANTIOXYDANT : Empêche et retarde l'oxydation, donc le rancissement des produits (c'est un conservateur).

ANTISEPTIQUE : Qui détruit les microbes et empêche leur développement.

APOCRINE : Glande dont la sécrétion est émise dans une cavité en relation avec l'extérieur.

ARGANIA SPINOSA (ARGAN) : L'arganier est cultivé dans toute l'Afrique du Nord où il pousse dans des zones arides et semi-arides. L'huile d'argan est obtenue à partir du fruit. Utilisation sous forme d'huile d'argan :
- Peaux sèches à très sèches en participant à la restauration de la barrière lipidique cutanée, par la présence d'acides gras insaturés.
- Base de formulation pour les crèmes régénératrices et antiradicalaires.
Composition : triglycérides, acides gras libres essentiels insaturés (80 %), dont l'acide linoléique (34 %), insaponifiable (1 %), dont les vitamines A et E.

ARN : Acide Ribonucléique dont la structure est celle d'un simple filament. C'est aussi un constituant du noyau cellulaire (participe à la synthèse des protéines des cellules).

AROMATIQUE : Qui contient des huiles essentielles très odorantes.

ASTRINGENT : Substance qui resserre les tissus et réduit les sécrétions.

ATOME : Constituant élémentaire de la matière (hydrogène, oxygène).

ATOMISÂT : Extrait sec obtenu à partir de l'extrait liquide concentré d'une plante, par pulvérisation sous un flash thermique.

ATOPIE : Prédisposition héréditaire à des formes variées d'allergies (rhume des foins, eczéma, bronchite asthmatiforme, asthme. . .) au contact d'allergènes banals, inoffensifs pour des sujets normaux.

ATROPHIE : Défaut de nutrition des organes et des tissus, caractérisé par une diminution de volume et/ou de poids. Atrophie cutanée = amincissement de la peau avec apparition du réseau veineux sous-jacent.

BACILLE : Nom donné à tous les microbes ayant la forme d'un bâtonnet.

BACTÉRIE : Être unicellulaire autonome, dépourvu de chlorophylle, visible seulement au microscope.

BACTÉRICIDE : Qui détruit les bactéries.

BACTÉRIOSTATIQUE : Qui suspend la croissance et le développement des bactéries.

BENZALKONIUM CHLORIDE : En français : chlorure de benzalkonium.
Agent antiseptique ou conservateur appartenant à la famille des ammoniums quaternaires.
Il est utilisé dans de nombreuses gouttes ophtalmiques, des désinfectants pour la peau, certains cosmétiques et déodorants, bains de bouche, dentifrices, solutions pour stérilisation, solutions pour lentilles de contact. Il peut provoquer des eczémas de contact aéroportés.

BIOPSIE : Opération qui consiste à prélever sur le vivant un fragment d'organe ou de tumeur pour l'observer au microscope.

BIOSYNTHÈSE : Élaboration d'un produit dans un organisme vivant.

BRONZAGE : Augmentation de la pigmentation cutanée, soit après exposition solaire naturelle, soit après exposition à des UV d'origine artificielle ; elle est liée à une élévation du taux de mélanine épidermique sous l'action des UVA et surtout des UVB.
Elle se déroule en deux phases, commençant quelques minutes après le début de l'exposition par la pigmentation immédiate ou phénomène de Meirowski, éphémère (pigmentation grisâtre due à une photo-oxydation de la mélanine préexistante), suivie par le développement de la pigmentation retardée, persistante et photoprotectrice (pigmentation cuivrée par néosynthèse de mélanine, modifications morphologiques et fonctionnelles des mélanocytes et des kératinocytes). L'importance du bronzage est dépendant du phototype et de la durée d'exposition.

BULLE : Lésion élémentaire de la peau encore appelée Phlyctène : grosse vésicule, de taille supérieure à 3 mm, remplie de liquide clair.

CARCINOME : Tumeur maligne d'origine épithéliale (= épithélioma).

CATABOLISME : Transformation en énergie des matériaux assimilés par les tissus (c'est une des phases du métabolisme).

CATALYSEUR : Substance déterminant des modifications dans le milieu où elle se trouve, même en très faible quantité, sans être elle-même chimiquement modifiée.

CELLULE : Unité fondamentale de la matière vivante.

CELLULITE : Augmentation du volume du tissu sous-cutané, qui donne à la peau un aspect capitonné, dit en «peau d'orange» ; due à une accumulation de graisses dans l'hypoderme, associée à une stase circulatoire, un œdème, et une rigidification du tissu conjonctif.

CHIMIOTACTISME : Attirance (ou répulsion) avec déplacement vers la substance chimique responsable.

CHROMOSOME : Élément du noyau de la cellule. Support de notre identité génétique.

COFACTEUR : Substance dont l'action renforce celle d'un autre principe actif.

COMÉDON : Ou «point noir». Rétention de sébum (+ débris cellulaires) obstruant le follicule pilo-sébacé. S'observe sur les peaux grasses, et au cours de l'acné.

CONGÉNITAL : Qui est présent à la naissance.

CONSERVATEUR : Substances naturelles ou de synthèse ajoutées en faible proportion pour empêcher toute dégradation des produits cosmétiques.

COUP DE SOLEIL (ÉRYTHÈME ACTINIQUE, ÉRYTHÈME SOLAIRE) : Dommage cutané induit par l'action du rayonnement solaire qui, selon l'intensité de l'exposition, varie du simple érythème rosé, à un érythème violacé gonflé et douloureux avec desquamation et pigmentation durable, voire à la formation de phlyctènes avec altération de l'état général. Lors de l'exposition solaire, ce sont surtout les UVB qui sont responsables du coup de soleil.

COUPEROSE : Affection cutanée du visage, d'origine circulatoire, se manifestant par des rougeurs au niveau des pommettes et du nez (vaisseaux sanguins dilatés).

CRÉNOTHÉRAPIE : Méthode de traitement utilisant les eaux minérales (= thermalisme).

CROÛTES : Coagulation d'un exsudat :
- séreux = croûte jaune
- hémorragique = croûte rouge
- purulent = croûte brune.

DÉCOCTION : Ébullition dans un liquide de substances médicamenteuses (plantes) dont on veut extraire les principes actifs.

DÉGÉNÉRESCENCE : Dégradation partielle ou totale d'un organisme.

DERMATOSE : Nom générique de toutes les affections de peau.

DERMATITE (DERMITE) : Inflammation de la peau.

DERMATITE ATOPIQUE (ECZÉMA ATOPIQUE) : Eczéma dit «constitutionnel», car traduisant un «terrain» allergique héréditaire. L'eczéma apparaît chez le nourrisson au niveau des joues, et des plis des coudes et des genoux ; suintant, croûteux et très prurigineux, avec un risque de surinfection. Il s'agit de la manifestation cutanée de l'atopie avec des anomalies immunitaires.

DERMATITE SÉBORRHÉÏQUE : Dermatose touchant le visage et le cuir chevelu, caractérisée par des plaques rouges aux contours imprécis, avec des squames fines non adhérentes. Les lésions sont localisées au niveau des ailes du nez, de la région intersourcilière, et des sillons naso-géniens. La dermite séborrhéïque touche préférentiellement les hommes jeunes.

DÉSENSIBILISATION : Traitement qui vise à injecter ou à absorber des doses croissantes de l'allergène auquel le patient est sensibilisé afin de neutraliser la réaction allergique. On ne peut cependant pas désensibiliser à n'importe quel allergène.

DESQUAMATION : Élimination des cellules mortes de la peau (couche cornée).Normale, elle est superficielle et invisible. Pathologique, elle apparaît sous forme de «squames» sur la peau, et de «pellicules» sur le cuir chevelu. (on parle d'exfoliation de l'épiderme).

DOSE ÉRYTHÉMATOGÈNE MINIMALE (DEM) : Définition photobiologique de la dose minimale d'ultraviolets, exprimée en millijoules par centimètre carré (mJ/cm2), pour laquelle on obtient un érythème net. Elle dépend de plusieurs facteurs dont le phototype (aptitude à l'érythème actinique et au bronzage, le genre d'UV utilisés (elle est 1000 fois supérieure dans les UVA que dans les UVB), l'existence éventuelle d'une photodermatose (elle est spécialement abaissée dans les dermatites actiniques chroniques et les photosensibilités médicamenteuses).

DYSHIDROSE (DYSIDROSE) : Variété d'eczéma dans laquelle les vésicules siègent sur les paumes des mains, les plantes des pieds, sur les faces latérales des doigts et les espaces interdigitaux, s'accompagnant de sensation de brûlure.

EAU DISTILLÉE DE PLANTES : On distille l'eau avec les fleurs, les feuilles, les écorces, les racines. . . des plantes. Puis, on la passe sur micro filtre afin de la stériliser.

EAU THERMALE : Eau de source naturelle possédant un ensemble de caractéristiques de nature à lui apporter ses propriétés favorables à la santé, et reconnues par l'Académie Nationale de Médecine.

ECCRINE : Glande dont le canal excréteur débouche directement à la surface de la peau.

ECTHYMA : Du grec ekthyma, bouton d'échauffement. Variété d'impétigo creusant et ulcérant le derme, recouvert d'une croûte noirâtre, d'évolution torpide, le plus souvent sur les membres inférieurs, observé sur des sujets manquant d'hygiène. L'ecthyma laisse une cicatrice.

ÉLATOSE SOLAIRE : Sénescence cutanée accélérée par des expositions solaires répétées sans protection suffisante.

ÉMOLLIENT : Qui relâche et qui ramollit les tissus.

ÉMULSION : Préparation constituée par le mélange de 2 liquides au moins, non miscibles entre eux. L'un des liquides est dispersé dans l'autre sous forme de gouttelettes.

ÉMULSIONNANT : Substance qui facilite l'émulsification et contribue à la stabilité de l'émulsion résultante.

ENDOCRINE : Glande dont la sécrétion est directement déversée dans le sang.

ENDOTHÉLIUM : Tissu qui tapisse la paroi interne des vaisseaux et de certaines cavités naturelles.

ENZYME : Molécule protéique élaborée par un être vivant et capable d'activer une réaction chimique définie. On retrouve l'enzyme intacte après.

ÉPITHÉLIUM : Tissu de revêtement formé par la juxtaposition de cellules sur une ou plusieurs couches.

ÉPHÉLIDE : Tache de rousseur.

ÉROSION : Perte de substance superficielle intéressant l'épiderme. La réparation ne laissera pas de cicatrice.

ÉRYTHÈME : Rougeur plus ou moins intense des téguments, disparaissant à la pression.

ÉRYTHRODERMIE : Du grec éruthros, rouge et derma, peau. Syndrome caractérisé par une rougeur généralisée de la peau, souvent accompagnée de desquamation et de prurit. Il existe de nombreuses causes de l'érythrodermie, inflammatoires ou tumorales.

ÉTIOLOGIE : Étude des causes des maladies.

EXCIPIENT : Véhicule diluant de substances actives ; substance à laquelle on incorpore les principes actifs pour les rendre plus facilement absorbables.

EXÉRÈSE : Ablation chirurgicale d'une partie inutile ou nuisible à l'organisme, ou d'un corps étranger.

EXOCRINE : Sécrétion de produits éliminés directement, soit au niveau de la peau, soit au niveau d'une muqueuse.

EXSUDAT : Liquide organique séreux ou fibrineux, qui suinte au niveau d'une surface enflammée.

EXTRAIT : Produit ou préparation pharmaceutique obtenu à partir de substance végétale (ou animale) sèche, par dissolution des actifs au moyen de solvants (eau, alcool, éther) puis concentration de ces actifs par évaporation des solvants jusqu'à la consistance voulue (extrait fluide, mou, sec, ferme).

EX VIVO : Test ou étude réalisé(e) en dehors de l'organisme vivant, sur un organe ou un tissu prélevé.

FIBROBLASTE : Cellule fusiforme du tissu conjonctif, responsable de la synthèse des fibres et de la substance fondamentale de ce tissu ; dans le derme, les fibroblastes synthétisent le collagène et l'élastine.

FOLLICULE : Petite formation anatomique en forme de sac. Le follicule pileux contient un poil ou un cheveu.

FOLLICULITÉ : Terme générique désignant toutes les inflammations des follicules pileux.

FONGICIDE : Qui détruit les champignons.

FONGISTATIQUE : Qui suspend la croissance et le développement des champignons.

FORME GALÉNIQUE : Forme sous laquelle on administre les médicaments au malade, exemple : gélule, sirop, comprimé.

FUROCOUMARINES : Les furocoumarines sont présentes à l'état naturel dans de très nombreuses plantes, dont on peut les extraire comme les ombellifères : fenouil, céleri, aneth, angélique, etc., les rutacées : bergamote, citron, citron vert, etc., les moracées : figue verte ; certains dérivés sont obtenus par synthèse. Les furocoumarines sont capables d'absorber les rayons UVA et d'induire des réactions de photosensibilisation à type de phototoxicité à l'origine des effets délétères des phytophotodermatoses, ou des effets recherchés en thérapeutique dans la photothérapie.

FURONCLE : Inflammation circonscrite au niveau du follicule pilo-sébacé (staphylocoque doré).

GALÉNIQUE : La pharmacie galénique ou galénique, est la partie de la pharmacie qui traite de la mise en forme des produits pharmaceutiques ; formes galéniques d'un médicament : sirop, gélules, suppositoires. . . Pour un produit cosmétique : émulsion, crème, lait, gel, stick, baume, spray. . .

GEL : Mélange imparfait entre des substances colloïdales (qui ont l'apparence de la colle) et un liquide aqueux ou alcoolique.

GLUCIDES : Terme général désignant les sucres.

HÉLIOTHÉRAPIE : Utilisation des rayons solaires à des fins thérapeutiques.

HÉRÉDITAIRE : Qui est transmis des parents aux descendants.

HERPÈS : Affection due à un virus, le virus herpétique (HSV), qui atteint la peau et les muqueuses (lèvres, zones génitales, région oculaire). Souvent appelé «bouton de fièvre», l'herpès buccal se présente sous forme d'un «bouquet» de vésicules claires qui s'opacifient en quelques jours. Des croûtes se forment, annonçant la cicatrisation. L'autre localisation est génitale (HSV2). Les poussées d'herpès sont déclenchées par des infections, une exposition solaire, des émotions, les règles. . .

HISTAMINE : Substance chimique synthétisée (à partir de l'histidine) et libérée par certaines cellules (mastocytes, polynucléaires basophiles. . .) et principal responsable des manifestations allergiques et non allergiques («pseudo-allergiques»), à type d'urticaire, de spasmes digestifs ou bronchiques, de choc anaphylactique ou, si non allergique, de choc «anaphylactoïde». . . L'histamine agit sur 3 récepteurs : - Les récepteurs H1 : contraction des muscles lisses bronchiques et digestifs, dilatation des vaisseaux avec œdème, prurit. . . - Les récepteurs H2 : hypersécrétion de mucus bronchique et gastrique. - Les récepteurs H1 et H2 : dilatation des vaisseaux et hypotension, céphalées. - Les récepteurs H3 : agissent sur le cerveau et provoquent l'éveil. L'histamine peut être libérée en quelques minutes, soit par réaction allergique (interaction cellule-antigène-IgE), soit par action directe sur les cellules libératrices d'histamine.

HISTOLOGIE : Étude de la structure microscopique des tissus.

HOLOCRINE : Glande dont la sécrétion résulte de la destruction des cellules qui la constituent.

HORMONE : Substance produite dans un organe (glande endocrine) et transportée par la circulation sanguine dans un autre organe ou tissu (cible) dont elle excite ou inhibe le développement ou le fonctionnement.

HUILES ESSENTIELLES : Substances huileuses, volatiles, odorantes, extraites des végétaux (= essences de plantes, essences végétales).

HUMECTANTS : Substances fortement avides d'eau, qui maintiennent le taux d'humidité des couches superficielles de la peau, ou des produits cosmétiques.

HYDROLYSE : Fixation d'une molécule d'eau sur une substance qui est ainsi transformée en une autre molécule.

HYDROSOLUBLE : Soluble dans l'eau.

HYDROTHÉRAPIE : Utilisation thérapeutique de l'eau sous toutes ses formes et à des températures variables (bains, douches, pulvérisations. . .).

HYPERKÉRATOSE : Augmentation de l'épaisseur de la couche cornée.

HYPERSÉBORRHÉE : Hypersécrétion de sébum.

HYPOALLERGÉNIQUE : Qui minimise les risques d'allergie.

IATROGÈNE : Se dit d'une maladie qui est provoquée par un médicament.

IC(H)TYOSE : Altération généralisée de l'épiderme qui est épaissi, rendant la peau sèche, rugueuse, avec une desquamation rappelant les écailles des poissons.

IDIOPATHIQUE : Se dit d'une maladie à laquelle on ne trouve aucune cause.

IMMUNOLOGIE : Partie de la biologie et de la médecine qui étudie les phénomènes de l'immunité.

IMMUNITÉ : Résistance naturelle ou acquise d'un organisme vivant à un agent infectieux ou toxique. Cette réaction de défense de l'organisme (= Réaction immunitaire), vise à rejeter les substances étrangères ; la substance qui déclenche la réaction est l'antigène ; et les cellules qui participent à la défense sont les macrophages et les lymphocytes (synthèse d'anticorps).

IMPÉTIGO : Infection très fréquente chez l'enfant atteignant le visage (pourtour du nez et de la bouche). Extrêmement contagieuse, due à un staphylocoque ou à un streptocoque (petites bulles groupées entourées d'un halo inflammatoire qui, en se rompant, libèrent un exsudat purulent évoquant du miel).

INFECTION : Envahissement d'un organisme par un microbe.

INFLAMMATION : Ensemble de phénomène réactionnels se produisant au point irrité par un agent pathogène. Elle se traduit par 4 symptômes : rougeur, chaleur, œdème, douleur.

INSAPONIFIABLE : Fraction des huiles végétales (soja, avocat, jojoba, ricin, karité) que l'on ne peut saponifier. Il renferme des vitamines (provitamine A, vitamine E), des phytostérols, précurseurs de vitamines et d'hormones végétales.

IN VITRO : En laboratoire.

IN VIVO : Sur le vivant.

KÉRATINE : Protéine fibreuse riche en acides aminés soufrés.

KÉRATINISATION : Transformation des cellules des différentes couches de l'épiderme qui s'infiltrent de kératine.

KÉRATINOCYTE : Cellule de l'épiderme synthétisant de la kératine (du grec keras, keratos : corne). Cette cellule est d'ailleurs parfois appelée cellule cornée, lorsqu'elle est remplie de kératine.

KÉRATOLYTIQUE : Qui dissout (détruit) les cellules kératinisées.

KÉRATOPLASTIQUE : Qui active la kératinisation.

KÉRATOSE : Lésion cutanée caractérisée par une hypertrophie des couches cornées de l'épiderme.

KYSTE : Production pathologique formée par une cavité ne communicant pas avec l'extérieur, contenant une substance liquide, molle, rarement solide, et dont la paroi n'a pas de rapport vasculaire avec le contenu.

LÉCITHINE : Graisse complexe présente dans un grand nombre de tissus animaux et végétaux.

LICHÉNIFICATION : Épaississement de la peau consécutif au grattage, avec exagération de ses plis naturels, et apparition d'une sorte de quadrillage. Caractéristique de l'eczéma chronique.

LIPIDES : Terme général désignant les graisses.

LIPOSOLUBLE : Soluble dans les lipides.

LIPOSOMES : Sphérules microscopiques ayant une structure moléculaire identique à celle des membranes cellulaires. Leur structure fermée permet d'intégrer dans leur milieu intérieur des principes actifs.

LUPUS : Affection de la peau ayant une tendance envahissante et destructrice. Le lupus érythémateux chronique se traduit par des plaques rouges, plus ou moins squameuses, s'atrophiant au centre, siégeant au niveau du nez, des joues, des oreilles, du cuir chevelu, des mains, et de la muqueuse buccale.

LYMPHE : Liquide de l'organisme incolore ou ambré occupant les espaces intercellulaires et drainé dans les vaisseaux lymphatiques. La lymphe apporte aux cellules des éléments venant du sang et renvoie au sang les déchets cellulaires.

LYOPHILISAT : Extrait sec obtenu par une technique de conservation qui consiste à déshydrater des substances organiques ou minérales par action du froid et du vide (cryodessiccation).

LYSE : Dissolution ou destruction.

MACÉRATION : Préparation liquide qui nécessite un trempage à froid, plus ou moins long, de certaines substances dans l'eau, le vin, l'alcool, l'huile. . .

MACROMOLÉCULE : Molécule constituée par l'assemblage de molécules plus petites.

MACULE : Lésion élémentaire de la peau consistant en une tache rouge ne faisant pas de saillie.

MÉLANINES : Variétés de pigments qui donnent à la peau et aux cheveux leur coloration.

MÉLANOME : Tumeur cancéreuse constituée de mélanocytes, se formant soit sur une peau normale, soit à partir d'un grain de beauté.

MÉTABOLISME : Ensemble des transformations que subit toute substance introduite dans l'organisme.
On distingue 2 étapes :
- L'assimilation ou anabolisme (transformation d'une substance brute en éléments utilisables par l'organisme pour synthétiser sa propre substance).
- Le catabolisme (ensemble des réactions de dégradation d'une substance).
Ces modifications chimiques ont lieu dans l'organisme et sont destinées à subvenir à ses besoins en énergie, à la formation, à l'entretien, à la réparation des tissus, à l'élaboration de certaines substances.

ÉTABOLITE : Substance formée au cours du métabolisme d'une autre substance.

MÉTHODE EX VIVO : Test ou étude réalisé(e) en dehors de l'organisme vivant, sur un organe ou un tissu prélevé.

MITOSE : Mode de division de la cellule.

MOLÉCULE : Particule de matière ; groupement d'atomes qui représente la plus petite quantité d'un corps simple qui peut exister à l'état libre ; par exemple, la molécule d'eau contient 2 atomes d'hydrogène et un d'oxygène.

MONOGRAPHIE : Description complète et détaillée d'un objet ou d'un sujet précis (par exemple, une plante ou une préparation pharmaceutique).

MYCOSE : Affection due à des champignons.

NÆVUS : Grain de beauté.

NODULE : Production anormale sous la peau donnant au toucher la sensation d'un corps dur, arrondi, et nettement circonscrit.

ŒDÈME : Infiltration de liquide dans les tissus de l'organisme. Au niveau de la peau, l'œdème se révèle par un gonflement indolore et sans rougeur, qui garde quelques temps l'empreinte du doigt.

OLIGO-ÉLÉMENTS : Éléments minéraux (fer, zinc, cuivre. . .) présents dans l'organisme en très faible quantité, mais dont la présence est indispensable à la croissance et à la vie.

ONCOLOGIE : Étude des tumeurs.

ONYXIS : Inflammation de l'ongle, souvent associée à un périonyxis (inflammation du bourrelet qui entoure l'ongle).

ORGANIQUE : Se dit des éléments extraits des organismes vivants.

PANARIS : Infection de la pulpe du doigt ou du pourtour unguéal, suite à l'inoculation d'un staphylocoque ou d'un streptocoque.

PAPULE : Lésion élémentaire de la peau caractérisée par une éminence solide, de couleur rose, rouge.

PARAKÉRATOSE : Dermatose caractérisée par un trouble de l'évolution cornée des cellules de l'épiderme.

PATHOLOGIE : Science qui a pour objet l'étude des maladies.

PERCUTANÉ : Qui se produit à travers la peau.

PER OS : Par voie orale (par la bouche).

PERSPIRATION : Émission continue de vapeur d'eau par les pores sudoraux.

PERTE INSENSIBLE D'EAU (P.I.E.) : Au niveau de la couche cornée se produit en permanence un passage d'eau vers l'extérieur dont l'origine est double :
- Perspiration
- Perte d'eau transépidermique (à travers les membranes des cellules épidermiques).
Ce phénomène est imperceptible par l'individu.

PHAGOCYTOSE : Absorption de particules solides par une cellule.

PHANÈRE : Annexe de la peau ou des muqueuses (poils, ongles. . .).

PHARMACOCINÉTIQUE : Étude du devenir des médicaments dans l'organisme (Absorption, Fixation, Transformation, Élimination).

PHARMACOLOGIE : Étude des médicaments et, d'une manière plus générale, des diverses substances capables d'agir sur l'organisme.

PHLYCTÈNE : Soulèvement de l'épiderme rempli de sérosité transparente (ampoule).

PHOTOALLERGIE : Du grec phôs, phôtos, lumière ; allôs, sans raison ; ergon, réaction. Manifestation d'hypersensibilité de type retardé due à l'interaction de la lumière solaire ou artificielle avec un agent photosensibilisant, entraînant la formation d'un allergène (photoallergène). Sur le plan clinique et histologique, la photoallergie se manifeste le plus souvent par la survenue sur les zones exposées d'une éruption à type d'eczéma et plus rarement à type de lichen plan, ou d'urticaire. On différencie de la photoallergie, la phototoxicité et les photodermatoses idiopathiques (lucite polymorphe, urticaire solaire).
Les photoallergies sont essentiellement dues aux médicaments (antiseptiques dont les salicylanilides halogénés, phénothiazines, anti-inflammatoires non stéroïdiens. . .), et aux composés des cosmétiques (musc ambrette, filtres solaires. . .).
Le mécanisme de formation du photoallergène n'est pas complètement résolu (formation après action de la lumière d'un antigène stable et/ou d'une liaison avec une protéine pour former un antigène complet).

PHOTODERMATOSES : Accidents cutanés variés (érythème, urticaire. . .) causés par une hypersensibilité à la lumière.

PHOTOONYCHOLYSE : Du grec phôs, phôtos, lumière ; onyx, ongle ; lysis, destruction. Manifestation unguéale à type d'onycholyse, c'est-à-dire décollement unguéal, respectant les bords latéraux de l'ongle, qui résulte d'une réaction de phototoxicité. Les substances photosensibilisantes responsables de photoonycholyse sont nombreuses et essentiellement médicamenteuses : tétracyclines (déméthylchlortétracycline), fluoroquinolones, psoralènes, phénothiazines.

PHOTOPATCH TEST : Méthode de diagnostic visant à reproduire expérimentalement la réaction de photosensibilisation à l'endroit du tégument où le ou les produit(s) photosensibilsant(s) suspect(s) est(sont) appliqué(s).
Les photopatch tests sont posés en triple exemplaire, une première série étant irradiée par une lumière polychromatique, une deuxième série par des UVA, la troisième série, non irradiée, servant de témoin. Lorsque la réaction reproduite sur l'un ou les deux sites irradiés (et qu'il n'y a pas de réaction sur le site témoin) est celle d'un eczéma, le photopatch test est de type photoallergique, et lorsque la réaction reproduite est celle d'un érythème actinique, le photopatch test est de type phototoxique.

PHOTOPROTECTION (PROTECTION SOLAIRE) : Du grec phôs, phôtos, lumière et latin protectio, action de protéger. Moyens physiques ou chimiques, naturels ou artificiels, tendant à obtenir une protection de la peau contre les effets délétères du rayonnement solaire. On en distingue plusieurs types :
- La protection naturelle induite par des constituants de la peau comme le système pigmentaire, la pilosité, l'épaississement épidermique, les pigments caroténoïdes, l'acide urocanique, les systèmes de réparation de l'ADN.
- La photoprotection artificielle comprend la photoprotection externe dite «passive», par le port de vêtements dont le degré de photoprotection dépend de la nature du textile et de son tissage, et l'application de filtres et/ou d'écrans solaires, et la photoprotection interne qui tente de remplacer ou de renforcer les mécanismes de protection naturelle défaillants ou insuffisants, notamment dans les photodermatoses, grâce aux antipaludéens de synthèse, aux caroténoïdes, à l'acide para-aminobenzoïque, à la vitamine PP.
- La photoprotection dite «active» consiste en l'apport par voie externe ou interne de substances absorbant les radicaux libres telles que vitamine C, vitamine E, substances anti-inflammatoires, etc., elle est en cours d'évaluation chez l'homme.

PHOTOSENSIBILISANT (AGENT) : Substance qui, étant capable d'absorber une partie du rayonnement solaire, passe à un état excité plus énergétique, interfère avec les structures de la peau et induit des réactions de photosensibilisation, soit par formation de radicaux libres (réaction de type phototoxique), soit par formation d'un photoantigène (réaction photoallergique).
Les agents photosensibilisants, d'origine très variée, peuvent être endogènes : porphyrines, ou exogènes : médicaments par voie interne ou topique (cyclines, sulfamides, quinolones, phénothiazines, amiodarone, salicylanilides halogénés, anti-inflammatoires non stéroïdiens. . .), cosmétiques (musc ambrette, filtres solaires), végétaux (furocoumarines).

PHOTOSENSIBILISATION : Phénomène pathologique apparaissant à la lumière sur une peau prédisposée par l'absorption ou l'application locale de certaines substances.

PHOTOTEST (PHOTOTEST ITÉRATIF) : Méthode de diagnostic des photodermatoses, consistant en des irradiations par de fortes doses d'ultraviolets (UVB et/ou UVA), de zones cutanées localisées afin de reproduire les lésions spontanées de la maladie. Le phototest est positif lorsqu'il reproduit les lésions spontanées de la photodermatose.

PHOTOTHÉRAPIE UVA : Du grec phôs, phôtos, lumière et thérapéia, action de soigner. Technique d'irradiation utilisant l'absorption des UVA par certaines molécules de la peau, pour son effet thérapeutique. Moins efficace que la PUVAthérapie ou que la photothérapie UVB, la photothérapie UVA est un traitement de seconde intention. Dans les dermatites atopiques sévères, l'association UVA plus UVB semble la plus efficace.

PHOTOTHÉRAPIE UVB : Du grec phôs, phôtos, lumière et thérapéia, action de soigner. Technique de photothérapie utilisant des sources lumineuses artificielles émettant principalement dans l'UVB pour leur effet thérapeutique. On distingue la photothérapie conventionnelle utilisant des lampes UVB à large spectre de 290 à 320 nm, la photothérapie sélective ou SUP utilisant des lampes n'émettant qu'à partir de 300 nm, et la photothérapie UVB à spectre étroit utilisant des lampes émettant autour de 313 nm. Actuellement, la photothérapie UVB est surtout indiquée dans le traitement du psoriasis.

PHOTOTOXICITÉ : Du grec phôs, phôtos, lumière et toxikon, empoisonnement. Réaction cutanée secondaire à l'interaction de la lumière solaire ou artificielle avec un agent photosensibilisant entraînant la formation de peroxydes puis l'altération des structures cutanées. Cette réaction survient chez tous les individus à condition que dans la peau la concentration en photosensibilisant et l'exposition solaire soient suffisantes. Sur les plans clinique et histologique, la phototoxicité se manifeste par la survenue sur les zones exposées d'une éruption à type d'érythème actinique ou de «super coup de soleil» nettement délimité avec histologiquement l'existence de «sunburncells». La phototoxicité peut être induite par de nombreuses substances : médicaments (antibiotiques dont tétracyclines et quinolones, phénothiazines, psoralènes, antimitotiques, goudrons, colorants, etc.), plantes (furocoumarines, etc.).

PHOTOTYPE : Du grec photos, lumière et tupos, empreinte. Ensemble des critères cliniques permettant de déterminer la photosensibilité et la photoprotection d'un sujet.
Parmi les différents critères proposés, on en retient en général cinq : la carnation (blanche, claire, mate, noire), l'existence d'éphélides, l'aptitude au coup de soleil lors des premières expositions (toujours, parfois, jamais), la pigmentation acquise (nulle, claire, foncée, noire), et la notion de coup de soleil après un bronzage acquis. La combinaison de ces cinq critères permet de calculer un score correspondant au phototype, noté de I à VI. Sa valeur permet de classer les individus selon leur photosensibilité, leur pouvoir de photoprotection (notamment vis-à-vis de la photocarcinogénèse), et de déterminer en photothérapie et en photochimiothérapie les doses d'attaque et de progression en doses d'ultraviolets.

PHOTOVIEILLISSEMENT : Vieillissement cutané provoqué par le soleil (photons) ; on parle également de vieillissement actinique (aktinos =  rayon) ; ce vieillissement photo-induit (ou extrinsèque) vient aggraver le processus du vieillissement biologique (intrinsèque, chronologique ou encore chronobiologique).

PHYSIOLOGIE : Étude des fonctions de l'homme sain (fonctionnement normal des organismes vivants).

PHYTODERMATOSE : Du grec phytos, plante ; derma, dermatos, peau ; ôsis, impulsion, qui exprime l'idée de phénomène pathologique. Affection cutanée induite par le contact direct ou indirect (manuporté, aéroporté) avec un ou des constituants contenus dans une plante. La réaction cutanée peut être soit de nature allergique, à type d'eczéma (Rhus Radicans ou Poison d'Ivy, Primula obconica, Composées, etc.), d'urticaire, d'érythème polymorphe (Primula, Dalbergia Nigra), soit de nature irritative à type de brûlure. Dans certaines circonstances, d'autres facteurs interviennent pour déclencher la phytodermatose, telle la lumière dans le cas des phytophotodermatoses.

PHYTOTHÉRAPIE : Traitement des maladies par les plantes (ou extraits de plantes). La plupart de ces plantes ne sont vendues qu'en pharmacie ; du grec phyton : plante, et therapeuein : soigner.

PITYRIASIS VERSICOLOR : Mycose cutanée due à un champignon (Malassezia Furfur). Localisée au niveau du tronc, elle se traduit par une coloration brun-fauve en nappes. La variété achromiante décolore la peau en plaques, et ressemble au vitiligo, après une exposition au soleil.

PLACEBO : Préparation pharmaceutique ou cosmétique, dépourvue de tout principe actif, et ne contenant que des produits inertes.

PLASMA : Liquide clair, visqueux (92 % d'eau) où baignent les globules du sang et de la lymphe (partie liquide du sang).

POLYSACCHARIDE : Molécule formée de nombreux sucres simples.

POLYSENSIBILISATION : C'est une sensibilisation simultanée ou successive à plusieurs molécules non apparentées chimiquement.

PORPHYRIE CUTANÉE TARDIVE : Du grec porphyrites, pierre pourprée. Forme la plus fréquente de porphyrie due à un déficit en uroporphyrinogène décarboxylase (UPG-D), se manifestant par une photosensibilité avec éruption bulleuse sous-épidermique des zones exposées (surtout visage et dos des mains), par une fragilité cutanée avec multiples excoriations évoluant vers des cicatrices atrophiques et des grains de millium, et dans les formes chroniques, par une pigmentation, une hypertrichose des régions temporomalaires, des lésions sclérodermiformes du visage, du cou, du cuir chevelu. Les urines sont rouges porto et fluorescentes en lumière de Wood lors des poussées, déclenchées par l'exposition solaire ou certains médicaments tels que la chloroquine. Biologiquement, il existe une altération hépatique, une hypersidérémie, une augmentation urinaire des uroporphyrines de type I.
On distingue deux variétés :
- Une forme familiale, autosomique dominante, avec déficit génétique en UPG-D au niveau de tous les tissus, aboutissant à une accumulation d'uroporphyrinogène de type III et accessoirement de type I ;
- Une forme non familiale où ce déficit serait limité aux seuls hépatocytes, pouvant être d'origine toxique (alcool, hexachlorobenzène, etc.), néoplasique (carcinome hépatocellulaire), ou virale (virus de l'hépatite C).
Les pseudo-porphyries cutanées tardives ont un aspect clinico-histologique proche mais sans anomalie métabolique des porphyrines ; elles peuvent être dues à des médicaments (anti-inflammatoires non stéroïdiens, furosémide, tétracyclines. . .), ou se déclarer chez les hémodialysés.

PORPHYRINE : Du grec porphura, pourpre. Substance de structure cyclique constituée par 4 noyaux pyrol reliés entre eux par des groupements méthyl. Le métabolisme des porphyrines essentiellement localisé dans le foie et la moelle osseuse aboutit à la synthèse de l'hème, groupement protéique de nombreuses hémoprotéines (hémoglobine, myoglobine, cytochromes, etc.). À l'état normal, seule une très petite quantité de porphyrines (uroporphyrine, coproporphyrine, protoporphyrine) et de leurs précurseurs reste libre dans l'organisme. Les porphyrines sont des substances photosensibilisantes activées surtout entre 400 et 410 nm.

PRICK-TESTS : Leur but est, comme les patch-tests, de déterminer la cause d'une réaction allergique (piqûre de guêpe ou allergie alimentaire). Ces tests consistent à piquer la peau à travers une goutte du ou des produits à tester déposés sur la peau. La lecture des tests se fait 20 minutes plus tard. Un test positif provoque l'apparition d'une papule et d'une rougeur (comme un urticaire).

PRINCIPE ACTIF : Molécule ou substance active (végétale, minérale. . .) entrant dans la composition d'un produit (cosmétique, médicament et tout produit ayant des propriétés thérapeutiques) et lui apportant son activité et sa spécificité (hydratant, anti-âge, revitalisant, nutritif. . .).

PROTÉINE : Groupe de substances constituées par des acides aminés.

PROTIDES : Terme général désignant les protéines.

PRURIGO : Groupe d'affections prurigineuses, aux causes et aux manifestations diverses, dont les lésions sont le siège d'un prurit (= démangeaisons) intense, responsable de lésions de grattage (épaississement de la peau).

PRURIT : Démangeaison (trouble fonctionnel des nerfs de la peau).

PSORALÈNE : Groupe de substances photosensibilisantes, isomères des furocoumarines, utilisées en dermatologie en association à des expositions aux rayons ultraviolets A (PUVAthérapie, photothérapie). Appliquées localement sur la peau et en bain (balnéo-PUVAthérapie) ou administrées per os, les psoralènes potentialisent l'action cutanée de ces rayons, jouant le rôle de photocatalyseurs.
Leur mécanisme d'action n'est pas précisément connu : inhibition de la multiplication cellulaire par liaisons avec l'ADN (réaction de type I, non oxygéno-dépendante), lésions cellulaires suite à la formation de radicaux libres (réaction de type II, oxygéno-dépendante), avec sur le plan thérapeutique un effet antimitotique sur les cellules épidermiques et les infiltrats dermiques superficiels, une action immunosuppressive, une activation de la mélanogénèse. Les principaux psoralènes utilisés en thérapeutique sont le 8-méthoxypsoralène et le 5-méthoxypsoralène.

PSORIASIS : Affection de la peau caractérisée par des plaques rouges parfaitement bien limitées, recouvertes de squames sèches, blanches, brillantes et nacrées. Les plaques sont localisées au niveau des coudes, des genoux, du cuir chevelu, et de la région lombo-sacrée.

PURPURA : Tache de couleur rouge-violet (= macule purpurique).

PUS : Écoulement pathologique liquide, d'aspect louche et opaque, contenant en suspension des cellules qui sont des leucocytes et des microbes.

PUSTULE : Lésion de la peau =  soulèvement circonscrit de l'épiderme, contenant un liquide purulent.

Q.S.P. : Quantité suffisante pour. . . Abréviation par laquelle on indique, en millilitres ou en grammes, à la fin d'une formule, le volume ou le poids de l'excipient nécessaire pour obtenir le volume ou le poids de l'ensemble du médicament.

RADICAUX LIBRES : Molécules ou atomes qui possèdent un électron libre sur leur couche externe. Ils sont très instables, très réactifs et notamment impliqués dans le vieillissement cutané.

RASH (EXANTHÈME) : Éruption cutanée d'apparition brutale, transitoire, observée au cours de maladies infectieuses éruptives ou d'allergies médicamenteuses. Du grec exô, en dehors et anthos, fleur.

RÉACTION CROISÉE : Une allergie croisée peut se voir quand deux substances possèdent un groupement chimique commun responsable du déclenchement de l'allergie. Les cellules de l'organisme ne font alors pas la différence entre les deux substances.

RÉCEPTEUR : Site de la membrane cellulaire qui permet la fixation et l'action d'une molécule.

ROSACÉE : Improprement appelée «acné rosacée», cette affection est très différente de l'acné juvénile. Il s'agit en fait d'une dermatose d'origine vasculaire, correspondant à une aggravation de la couperose, se traduisant par l'apparition de papules et de pustules sur un fond couperosique. Elle touche surtout les femmes à partir de 40 ans.

RUBÉFIANT : Qui provoque lors de l'application sur la peau une congestion intense et passagère (sensation de chaleur provoquée par l'afflux sanguin).

SAIDMAN (TEST DE) : Méthode d'exploration photobiologique permettant de mesurer pour un sujet, sa photosensibilité par la recherche de la dose érythématogène minimale (DEM) et sa photoprotection naturelle par la recherche des doses pigmentogènes immédiates (phénomène de Meirowski) et retardées.
Le test de Saidman consiste à administrer des doses croissantes d'un rayonnement en lumière totale (UV, visible, infrarouge), témoin essentiellement de l'action des UVB, et/ou en UVA seul, sur la peau du dos selon une progression arithmétique ou géométrique grâce à un sensitomètre à obturateur ou d'une fibre optique. Pour la photosensibilité, la lecture se fait : à la 24e heure pour l'érythème en lumière totale (DEM B), entre 4 et 6 heures pour l'érythème aux UVA (DEM A), pour la photoprotection immédiate 2 heures ou juste après l'irradiation, et pour la photoprotection retardée à la 96e heure.

SAPONIFICATION : Réaction chimique permettant la fabrication du savon.

SCLÉROSE : Induration de la peau et du tissu sous-cutané, due à la condensation des éléments du derme (collagène, élastine). À la palpation, la peau est dure et ne se laisse plus plisser.

SÉBORRHÉE : Augmentation de la sécrétion de sébum par les glandes sébacées.

SÉCRÉTION : Production par certains tissus de substances plus ou moins liquides, dont les éléments sont empruntés au sang, ou élaborés par l'activité glandulaire.

SÉNESCENCE : Phénomène biologique général de vieillissement.

SENSIBILISATION : Action de rendre un être vivant capable de réagir de manière particulière au contact d'un agent chimique ou physique. C'est un phénomène immunologique.

SIMULATEUR SOLAIRE : Appareil de diagnostic délivrant un rayonnement électromagnétique proche de celui du soleil, utilisé pour l'exploration des photodermatoses. Parmi les différents simulateurs solaires, le plus utilisé actuellement est constitué d'une lampe haute pression à vapeur xénon à enveloppe de quartz, de forte puissance, délivrant un rayonnement continu de 240 à 1100 nm, avec une répartition dans l'UV, le visible et l'infrarouge équivalente à celle du soleil. Pour être semblable au spectre solaire, ce système est complété par un système optique (permettant d'obtenir un faisceau lumineux parallèle) et des filtres (filtre WG 305 arrêtant les UVC, filtre à eau absorbant l'excès d'infrarouge).

SOLUTION : Mélange qui peut résulter, soit de la dissolution d'un solide dans un liquide, soit de deux ou plusieurs liquides totalement miscibles.

SPECTRE D'UN ANTIBIOTIQUE : Partie de la flore microbienne sur laquelle l'antibiotique exerce son action bactériostatique ou bactéricide.

SQUAME : Lamelle épidermique qui se détache à la surface de la peau.

STASE : Arrêt ou ralentissement considérable de la circulation ou de l'écoulement d'un liquide de l'organisme.

SUDORIPARE (SUDORALE) : Se dit d'une glande qui élabore la sueur.

SUSPENSION : Résulte de la dispersion de fines particules solides (poudre) visibles à l'œil nu ou au microscope, au sein d'un liquide.

SYMPTÔME : Phénomène particulier que provoque une maladie dans l'organisme.

SYNDROME : Réunion de symptômes qui se reproduisent en même temps dans un certain nombre de maladies.

SYNDROME ORAL : Au moment de la consommation d'un aliment auquel le sujet est allergique, il ressent une sensation de démangeaisons autour de la bouche, un picotement des lèvres, du voile du palais et de la luette ; si le sujet poursuit l'ingestion de l'aliment, peuvent alors survenir des problèmes digestifs (brûlures œsophagiennes, nausées, vomissements), ou même généraux (urticaire, asthme).

SYNERGIE : Renforcement de l'action de deux substances par leur association : l'effet global est supérieur à la somme des deux effets isolés.

SYSTÈME ARTÉRIEL : Système sanguin ascendant. De gros vaisseaux venant de l'intérieur de l'organisme montent vers la surface de la peau.

SYSTÈME VEINEUX : Système sanguin «de retour» parallèle au système artériel.

SYSTÉMIQUE : Diffusion systémique. Se propage dans la circulation générale.

TÉLANGIECTASIE : Dilatation des vaisseaux cutanés, formant des plaques rouges-violacées, dans le cas de la couperose.

TÉRATOGÈNE : Qui provoque des malformations fœtales.

TENSIOACTIF : Molécule naturelle ou synthétique ayant une double polarité (hydrophile -lipophile).
Propriétés mouillantes, émulsionnantes, détergentes, dispersantes, antiseptiques, moussantes.

THERMALISME : Utilisation des eaux minérales (éventuellement associées à d'autres produits thermaux tels que gaz, vapeurs, boues) à des fins thérapeutiques, dans des établissements thermaux.

TISSU CONJONCTIF : Charpente de tout l'organisme. Il comprend des cellules et une matrice intercellulaire.

TISSU ÉPITHÉLIAL : Tissu constitué de cellules étroitement juxtaposées :
- Tissu épithélial simple : une seule couche de cellules.
- Tissu épithélial stratifié : plusieurs couches de cellules.

TOPIQUE : Substance destinée à être appliquée sur la peau et les muqueuses.

TOXIDERMIE : Terme servant à désigner les effets cutanés secondaires à la prise par voie buccale ou autre d'un médicament. Elle peut être de nature allergique ou non (surdosage, aggravation d'une maladie de peau, etc.).

TRANSCUTANÉ : Passage d'une molécule appliquée sur la peau, depuis le milieu extérieur jusqu'au sang.

TRANSDERMIQUE : Substance appliquée sur la peau, destinée à permettre la diffusion dans le sang de principes actifs en vue d'un effet thérapeutique général.

TRIGLYCÉRIDE : Forme de stockage des graisses par association d'une molécule de glycérol avec trois acides gras.

ULCÉRATION : Perte de substance profonde touchant le derme et parfois l'hypoderme (il en résulte une cicatrice indélébile).

ULTRAVIOLETS (UV) : Synonyme : radiations ultraviolettes. Partie invisible du rayonnement électromagnétique émis par une source lumineuse naturelle (le soleil), ou artificielle, et dont les longueurs d'onde se situent entre 190 et 400 nanomètres, juste avant les radiations violettes.
Les rayons ultraviolets (UV) sont divisés en fonction de critères physiques en trois sous-groupes : les UVC (200-290 nm) arrêtés par le quartz, les UVB (290-320 nm) arrêtés par le verre, et les UVA (320-400 nm) traversant celui-ci. L'énergie libérée dans la peau par un photon (bénéfique ou préjudiciable) est inversement proportionnelle à sa longueur d'onde (maximum dans l'UVC) mais sa profondeur de pénétration dans la peau est plus importante pour les plus grandes longueurs d'onde (maximum dans l'UVA).

URTICAIRE : Éruption caractérisée par la production de papules érythémateuses et œdémateuses à contours définis, s'accompagnant d'une sensation de brûlure et de prurit.

UVA : Abréviation d'ultraviolets A. Partie du rayonnement ultraviolet qui traverse le verre et dont les longueurs d'ondes sont comprises entre 320 et 400 nanomètres.
On distingue 2 sous-groupes : les UVA courts ou UVA2 compris entre 320 et 340 nanomètres qui ont une action proche des UVB, notamment sur l'induction de cancers cutanés (photocarcinogénèse cutanée), et les UVA longs ou UVA1 compris entre 340 et 400 nanomètres.
Les UVA sont les principaux responsables du déclenchement des réactions de photosensibilisation, des photodermatoses idiopathiques telles que la lucite estivale bénigne, de l'aggravation de certaines dermatoses photosensibles (lupus érythémateux, porphyrie, mélasma ou masque de grossesse. . .), et du vieillissement cutané photo-induit ou dermatohéliose. Ils sont aussi impliqués dans la survenue de cancers cutanés, dont les mélanomes.
Ils sont utilisés en thérapeutique pour le traitement de certaines dermatoses comme le psoriasis, l'eczéma, la pelade, le parapsoriasis en plaques, soit seuls, soit en association avec le méthoxypsoralène (PUVAthérapie, balnéo-PUVAthérapie).

UVB : Abréviation d'ultraviolets B. Partie du rayonnement ultraviolet qui traverse le quartz et qui est arrêtée par le verre, dont les longueurs d'onde sont comprises entre 290 et 400 nanomètres.
Les UVB permettent la synthèse de la vitamine D3 et sont les principaux responsables du coup de soleil, du bronzage, de l'épaississement épidermique après exposition solaire, et des cancers cutanés (photocarcinogénèse cutanée) ; ils sont plus rarement impliqués dans la survenue des photodermatoses.
Ils sont utilisés en thérapeutique pour le traitement de certaines dermatoses comme le psoriasis, le prurit des sujets hémodialysés, le prurigo des sujets porteurs du virus d'immunodéficience acquise. . ., soit en spectre total, soit en sélectionnant certaines longueurs d'onde.

UVC : Abréviation d'ultraviolets C. Partie du rayonnement ultraviolet qui est arrêtée par le quartz et par l'ozone de la stratosphère, dont les longueurs d'onde sont comprises entre 200 et 290 nanomètres.
Les UVC, non présents à l'état naturel sur la surface de la terre, sont les photons les plus énergétiques de l'ultraviolet et peuvent induire de violents coups de soleil lorsqu'ils sont émis par des sources artificielles.

VASCULARITE (VASCULITE) : Inflammation de la paroi d'un vaisseau sanguin quelle que soit sa taille, qui peut aboutir à sa fibrose ou à sa thrombose. On en distingue plusieurs types selon la taille du vaisseau et l'aspect de l'inflammation.

VÉGÉTATIONS : Lésions cutanées en relief correspondant à une prolifération cellulaire et à une poussée hypertrophique de l'épiderme.

VÉSICULE : Lésion élémentaire de la peau consistant en un soulèvement circonscrit de l'épiderme contenant une sérosité transparente.

VITAMINES : Substances indispensables à la vie, la croissance et la reproduction de l'organisme, en quantité infinitésimale. Elles sont apportées à l'organisme, incapable de les synthétiser, par l'alimentation et les cosmétiques.

VITILIGO : Affection caractérisée par des zones où la peau est complètement blanche, entourées de zones où elle est plus pigmentée que la normale (visage et dos des mains). Aucune cause n'est connue. Le vitiligo s'accentue l'été.

VULVITE : Inflammation de la vulve, quelle qu'en soit son origine.

XÉROSE : État de sécheresse de la peau ou des muqueuses buccale ou oculaire. Du grec xeros : sec.

Diana BOUAYAD AMINE



Médecine, Santé, Bien-être et Sciences


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Liens externes


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