Troubles
Les maladies de la personnalité
LA personnalité est définie comme le résultat, chez un sujet donné, de l'intégration dynamique de composantes cognitives, pulsionnelles et émotionnelles. L'agencement de ces différents facteurs constitue les traits de personnalité, à savoir les modalités relationnelles de la personne, sa façon de percevoir le monde et de se penser dans son environnement.
L'unité fonctionnelle intégrative que constitue la personnalité présente deux autres caractéristiques : elle est à la fois stable (la personnalité contribue à la permanence de l'individu) et unique (elle rend le sujet reconnaissable, distinct de tous les autres).
La personnalité ne devient pathologique que lorsqu'elle se rigidifie, entraînant des réponses inadaptées, source d'une souffrance ressentie par le sujet ou d'une altération significative du fonctionnement social. La définition qu'en propose l'Organisation Mondiale de la Santé dans la dixième révision de la Classification Internationale des Maladies (CIM-10) est la suivante : «Modalités de comportement profondément enracinées et durables consistant en des réactions inflexibles à des situations personnelles et sociales de nature très variée. Elles représentent des déviations extrêmes ou significatives des perceptions, des pensées, des sensations et particulièrement des relations avec autrui par rapport à celles d'un individu moyen d'une culture donnée».
Les maladies de la personnalité sont des perturbations de la personnalité et de l'affectivité entraînant une restriction des capacités d'amour, de travail et de loisir, et des symptômes divers, avec ou sans altération du jugement, de l'intelligence et du sens de la réalité.
Les maladies de la personnalité touchent des personnes de tous âges, niveaux d'instruction, de revenus et de toutes cultures.
Les maladies de la personnalité apparaissent le plus souvent à l'adolescence et dans la jeune vie adulte. Elles affectent les réussites scolaires, les possibilités et les succès professionnels ainsi que la formation et la nature des relations personnelles. L'effet dure toute la vie. Plus le nombre d'épisodes de la maladie est élevé, plus sa durée est longue.
Une interaction complexe de facteurs génétiques, biologiques, de personnalité et d'environnement cause les maladies de la personnalité.
Au cours de sa vie, chaque personne éprouve des sentiments d'isolement, de solitude, de détresse émotionnelle ou de désorientation. Il s'agit habituellement de réactions à court terme normales à des situations difficiles plutôt que de symptômes d'une maladie de la personnalité. La personne apprend à s'adapter aux sentiments difficiles tout comme elle apprend à s'adapter aux situations difficiles. Toutefois, dans certains cas, la durée et l'intensité des sentiments pénibles ou des modèles de désorientation de la pensée peuvent s'ingérer dans la vie quotidienne. Les habiletés ordinaires d'adaptation ne suffisent plus et la personne peut avoir besoin d'aide pour retrouver son équilibre et son plein fonctionnement.
La santé mentale est aussi importante que la santé physique dans la vie quotidienne. En fait, les deux sont étroitement liées. Les personnes souffrant de problèmes de santé physique éprouvent souvent de l'anxiété ou une dépression qui affecte leur réaction à la maladie physique. Les personnes souffrant d'une maladie de la personnalité peuvent développer des symptômes et des maladies physiques, par exemple, une perte de poids et un déséquilibre biochimique sanguin associés aux troubles de l'alimentation.
La plupart des maladies de la personnalité peuvent être traitées efficacement. En fait, un traitement efficace auquel le patient se conforme et la sécurité d'un soutien social solide, un revenu et un logement adéquats et des possibilités éducatives sont des éléments essentiels pour minimiser l'impact de la maladie de la personnalité.
Etant donné la très solide preuve que des antécédents de traumatisme grave (par exemple, un abus physique ou sexuel) sont reliés à divers problèmes de santé mentale, il serait raisonnable de conclure que la prévention de tels traumatismes préviendrait certains problèmes de santé mentale.
La stigmatisation rattachée aux maladies mentales présente un obstacle sérieux, non seulement pour le diagnostic et le traitement, mais également pour l'acceptation dans la collectivité.
Adresses :
- Fédération nationale des associations de Croix-Marine d'aide à la santé mentale (FNACM) : 31, rue d'Amsterdam, 75008 Paris.
- Fédération nationale des associations de patients et ex-patients des services psy (Fnap Psy) : 6, rue Saulnier, 75009 Paris.
- Le Club des peupliers : 22, rue de la Glacière, 75013 Paris.
Statistiques (en France) :
- Cas nouveaux de malades souffrant d'affections mentales de longue durée ou justifiant des soins de plus de 6 mois : 114 500 par an (17,2 %)
- Patients suivis par des «psys» : 800 000 dont 50 % hors de l'hôpital.
16 à 20 % des Français (environ 10 millions) ont souffert de troubles psychiques relevant d'une aide médicale.
Selon une enquête nationale sur l'anxiété lancée en 1987 par l'Inserm, on a, parmi les névroses d'angoisse, relevé 1 fois sur 3 la présence de troubles paniques et d'agoraphobie et, 1 fois sur 4, une anxiété permanente généralisée. Près d'un malade sur 4 (et plus de 28 % des femmes) avait été traité auparavant pour «spasmophilie». Ces prétendus spasmophiles souffraient en réalité d'une dépression névrotique (pour 28 %), d'une névrose d'angoisse phobique (27 %), d'hystérie (12 %) ou d'une névrose hypocondriaque (4,2 %), toutes accessibles à des moyens thérapeutiques. Ces troubles, deux fois plus fréquents chez les femmes que chez les hommes, ont débuté vers 25 à 30 ans, et augmenté après 45 ans. 62 % des sujets n'ont jamais bénéficié d'un traitement.
Autisme
Du grec autos, soi-même. Terme utilisé pour la première fois en 1911 par le psychiatre suisse Eugen Bleuler : retrait complet de la personne de toutes relations sociales.
Le terme «autisme infantile» a été utilisé pour la première fois aux Etats-Unis en 1942 par Leo Kanner. C'est un trouble global et précoce du développement, apparaissant avant l'âge de 3 ans, caractérisé par un fonctionnement déviant et/ou retardé dans les interactions sociales, la communication verbale et non verbale et le comportement.
Les causes de l'autisme sont génétiques. Le premier gène a été localisé fin 1999 sur le chromosome 13.
Le quotient intellectuel des autistes est en général inférieur à 100.
En France, il y a 4 ou 5 cas d'autisme pour 10 000 naissances, soit un enfant sur 4 000 environ (dont 4 garçons sur 5 cas). 1 sur 1 000 seulement présente des difficultés à établir des relations normales avec autrui et une propension à se replier sur lui-même.
Adresses :
- Fédération française Sésame autisme : 53, rue Clisson, 75013 Paris.
- Autisme France : 1, place d'Aine, 87000 Limoges.
- Autisme Avenir : 8, rue Lasson, 75012 Paris.
- Association française pour l'aide aux personnes autistes - Pro Aid Autisme : 42, rue Bénard, 75014 Paris.
- Association pour la lutte contre l'autisme infantile (Alcai) : 39, rue de la Glacière, 75013 Paris.
Dépression
Un état dépressif est une perturbation de l'humeur dans le sens négatif, suffisamment intense et prolongée pour entraîner des conséquences non seulement dans la vie psychique du sujet, mais aussi dans son comportement extérieur : il affiche en général une tristesse intense perceptible par l'entourage.
Parmi les états dépressifs, il y a lieu de distinguer l'accès mélancolique, qui appartient à la psychose maniaco-dépressive, et les dépressions réactionnelles. Celles-ci sont aussi appelées «dépressions psychogènes», car elles sont provoquées par des facteurs psychologiques, d'ordre affectif et émotionnel.
La dépression réactionnelle est beaucoup moins intense que l'accès mélancolique, et les symptômes en sont moins marqués. En outre, ses causes sont plus faciles à découvrir.
La dépression est classée au 3e rang des troubles psychologiques, après les troubles phobiques et/ou la dépendance alcoolique. 15 à 20 % des Français présenteront des signes de dépression au cours de leur existence. 50 % des symptômes dépressifs ne sont pas repérés.
Causes : un événement traumatisant ou un choc affectif majeur sont très souvent responsables d'une dépression. Beaucoup apparaissent après un deuil, un abandon, une rupture sentimentale ou un échec professionnel. D'autres peuvent être consécutives à une accumulation de difficultés conjugales et familiales, ou à une forte tension dans la vie professionnelle.
Le déracinement est aussi une cause importante de dépression chez les travailleurs immigrés, les personnes exilées, les jeunes appelés au service national.
De nombreuses maladies, en particulier le cancer, sont responsables de l'apparition de syndrome dépressif.
Des études ont permis d'établir que les personnes souffrant de dépression trouvent souvent des antécédents de ces troubles parmi les membres de leur famille immédiate. Ainsi, plusieurs gènes peuvent agir ensemble et en combinaison avec d'autres facteurs pour déclencher une dépression. Bien que certaines études aient ciblé quelques gènes ou régions génomiques intéressants, les facteurs génétiques exacts de la dépression demeurent inconnus.
Par ailleurs, un épisode de dépression majeure est un fort prédicateur de futurs épisodes. Plus de 50 % des personnes qui ont un épisode de dépression majeure rechutent.
Symptômes : les personnes dépressives se sentent sans valeur, tristes et vides au point où ces sentiments entravent leur fonctionnement efficace. Elles peuvent également perdre tout intérêt pour leurs activités habituelles, éprouver un changement de l'appétit, souffrir d'un sommeil perturbé ou avoir moins d'énergie.
L'état dépressif s'accompagne d'une anxiété importante et de nombreux symptômes somatiques (maux de tête, vertiges, tremblements, sensation d'oppression, troubles digestifs). Le risque suicidaire est omniprésent et doit être pris au sérieux : le suicide est souvent, pour le malade, l'ultime recours devant une vie jugée insupportable. Les conduites suicidaires sont cependant plus des appels à l'aide que de réels désirs de mourir.
Les personnes maniaco-dépressives sont exagérément énergiques et peuvent faire des choses excessives comme dépenser inconsidérément et s'endetter, entrer en conflit avec la loi ou manquer de jugement dans leur comportement sexuel. Ces symptômes sont graves et durent plusieurs semaines, intervenant dans leurs relations, leur vie sociale, leurs études et leur travail. Certaines personnes peuvent sembler fonctionner normalement, mais à mesure que la maladie progresse, cela leur nécessite un effort de plus en plus accru.
Les épisodes dépressifs et maniaques peuvent modifier le raisonnement et le comportement de la personne ainsi que le fonctionnement de son corps.
La dépression perturbe la chimie du cerveau et provoque la sécrétion de certains neurotransmetteurs qui accélèrent le rythme cardiaque ; elle peut provoquer des infarctus.
Traitement : les dépressions peuvent être traitées par des antidépresseurs (efficaces à 75 %) ; dans certains cas, la sismothérapie ou ETC (thérapie par électroconvulsion : électrochocs, efficaces à 85-90 % mais causent une crise d'épilepsie et une amnésie partielle) est réalisée ; enfin, des entretiens psychothérapiques accéléreront le processus de guérison.
Dépression saisonnière ou Trouble affectif saisonnier (Sad : seasonal affective disorder)
Cette maladie de la personnalité survient en hiver. Elle est marquée par une hypersomnie, une léthargie et un attrait immodéré pour le sucre.
Sa cause hypothétique est un défaut des gènes codant pour les pigments ou une déficience en vitamine B2.
Le Sad est traité par une exposition à la lumière.
Névroses
Les maladies appartenant au registre névrotique groupent essentiellement les manifestations hystériques, les phobies et les obsessions. Le sujet névrosé perçoit très bien le caractère anormal de ses propres troubles.
Hystérie de conversion
L'hystérie de conversion est une névrose caractérisée par une disposition très particulière à exprimer par des manifestations corporelles spectaculaires des troubles ou des conflits affectifs inconscients. Le sujet développe, pour des raisons uniquement psychiques, des symptômes corporels et imagine qu'il est atteint d'une véritable maladie physique.
Le mot «hystérie» vient du grec ustera qui signifie «utérus». On a longtemps pensé, en effet, que les manifestations hystériques ne se produisaient que chez les femmes et qu'elles étaient dues à des désordres de nature sexuelle. A l'origine des troubles hystériques de la femme, on retrouve effectivement des conflits d'ordre affectif et sexuel. Chez l'homme, la maladie apparaît plutôt à la suite d'un problème professionnel ou d'un traumatisme physique.
Certains traits de la personnalité peuvent prédisposer à l'hystérie : le sujet est un être égocentrique et cependant influençable et très émotif. Il a tendance à dramatiser toutes les situations, supporte très mal les contrariétés et les échecs. Séducteur infatigable, il tente de manipuler sans cesse un entourage dont il est extrêmement dépendant. Il est sujet aux évanouissements et s'abandonne à des crises de nerf dans un contexte très théâtral. Enfin, il souffre souvent de troubles sexuels : frigidité chez la femme, éjaculation précoce, voire impuissance, chez l'homme.
Symptômes : ils sont d'ordre physique et psychique.
- Les manifestations physiques de l'hystérie sont diverses. Les troubles peuvent être graves - paralysie d'un membre, crises convulsives, cécité - ou revêtir un aspect moins sévère - contractures, douleurs (particulièrement maux de tête), troubles de l'élocution, perte de la sensibilité d'une partie du corps.
- Les symptômes psychiques sont caractérisés par des troubles de la mémoire et de l'esprit. Bien que doué d'une intelligence normale, l'hystérique reste passif et désœuvré, car tout effort psychique (réflexion, concentration) lui est impossible. Tous ces symptômes sont réversibles.
Traitement : antidépresseurs et tranquillisants aident les patients à surmonter les phases les plus difficiles. Le traitement de fond repose sur la psychothérapie, et particulièrement sur la psychanalyse, qui consiste à aborder les problèmes conscients et inconscients du sujet.
Phobies
Une phobie (du grec phobos, effroi) est une crainte excessive et angoissante déclenchée par un objet, une situation ou une personne ne présentant pas en eux-mêmes un caractère dangereux.
Les phobies ne relèvent pas toujours de la maladie : chaque individu fait l'objet d'une ou de plusieurs phobies, ne serait-ce qu'en souffrant de vertige ou de trac. Beaucoup les contrôlent suffisamment pour ne pas en être affectés.
La personne atteinte de phobie est consciente de l'exagération de sa crainte, mais elle ne peut lutter contre. L'angoisse phobique disparaît en dehors de l'objet, de la situation ou de la personne qui est à l'origine.
On distingue trois sortes de phobie : les phobies de situation, les phobies sociales et les phobies spécifiques.
Les phobies de situation
Les plus fréquentes sont l'agoraphobie et la claustrophobie :
- L'agoraphobie est la peur des espaces découverts, des foules, de ne pouvoir se réfugier dans un lieu sûr (crainte de quitter son domicile, peur des magasins, de voyager seul, d'absence d'issue de secours dans un lieu public).
Elle débute chez l'adulte jeune, et peut s'accompagner de symptômes dépressifs ou obsessionnels ou de phobies sociales.
Ce trouble est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes.
Sans traitement efficace, l'agoraphobie évolue vers la chronicité.
- La claustrophobie est, à l'inverse, une phobie des endroits clos et des espaces réduits. Si nombre de personnes ressentent un certain malaise en traversant un souterrain ou en visitant une grotte, d'autres y éprouvent une peur panique. Quitter les lieux incriminés ou simplement ouvrir une fenêtre suffit à supprimer les symptômes.
Les phobies sociales
Les phobies sociales apparaissent généralement chez des personnes anxieuses et timides. Elles constituent la crainte d'être exposé à l'observation attentive d'autrui dans des groupes restreints, à l'origine d'un évitement des situations sociales et, dans des cas extrêmes, d'un isolement social presque total. Elles peuvent se limiter à des situations isolées (manger, parler, vomir en public, rencontrer des personnes du sexe opposé). Elles sont accompagnées d'une diminution de l'estime de soi et d'une peur de la critique, de rougissement, tremblement, nausées ou besoin urgent d'uriner. Elles peuvent évoluer vers des attaques de panique.
Les phobies spécifiques ou isolées
Les phobies spécifiques ou isolées sont limitées à un stimulus déterminé (proximité de certains animaux, endroits élevés, orages, voyage en avion, endroits clos, utilisation des toilettes publiques, prise de certains aliments, soins dentaires, vue du sang, examens, contamination par certaines maladies). Elles apparaissent dans l'enfance ou chez l'adulte jeune. Bien que limité, le stimulus peut provoquer un état de panique. Non traitées, elles peuvent persister des décennies.
Liste des différentes phobies
- Angines de poitrine : anginophobie.
- Animaux : zoophobie.
- Anomalies anatomiques : dysmorphophobie.
- Araignées : arachnophobie.
- Armes blanches : machairophobie.
- Avions : aérodromophobie.
- Bacilles : bacillophobie.
- Bicyclettes : bitrochosophobie.
- Blennorragies : gonoccophobie.
- Cancers : cancérophobie.
- Chats : ailourophobie.
- Chiens : cynophobie.
- Cœur (maladies de) : cardiophobie.
- Constipation : apopathodiaphulatophobie.
- Courants d'air : aérophobie.
- Debout (avoir à rester) : stasophobie.
- Défécation : apopathophobie.
- Dents (atteintes des) : odontophobie.
- Douleurs : algophobie.
- Eau : hydrophobie.
- Eclairs : astrapéphobie.
- Ecriture : graphophobie.
- Enterré vivant (être) : taphophobie.
- Epidémies : épidémiophobie.
- Epingles : bélonéphobie.
- Espaces découverts : agoraphobie.
- Espaces fermés ou étroits : claustrophobie.
- Etrangers : xénophobie.
- Femmes : gynéphobie.
- Feu : pyrophobie.
- Folie : psychopathophobie.
- Fonctionnement corporel (anomalie du) : physiophobie.
- Foules : ochlophobie.
- Fruits : carpophobie.
- Hauteurs : acrophobie.
- Hommes : anthropophobie.
- Huile : élaionophobie.
- Hystérie : hystérophobie.
- Insomnie : aupniaphobie.
- Langue (maladie de la) : glossophobie.
- Légumes : lachanophobie.
- Lieux géographiques : topophobie.
- Maisons : oicophobie.
- Maladies : nosophobie.
- Manies : maniphobie.
- Marche : basophobie.
- Médicaments : pharmacophobie.
- Mer : thalassophobie.
- Métaux : métallophobie.
- Meurtre : phonéophobie.
- Microbes : microbiophobie.
- Mort : thanatophobie.
- Noms ou mots (prononcer ou entendre) : onomatophobie.
- Nouveauté : kainotétophobie.
- Nuit : nyctophobie.
- Obscurité : kénophobie.
- Odeurs (répandre des mauvaises) : autodysosmophobie.
- Oiseaux : ornithophobie.
- Orages : cheimophobie.
- Page blanche : leucosélophobie.
- Parasites de la peau : acarophobie.
- Parler : logophobie.
- Peau (maladies de) : dermatophobie.
- Pente, lieux en montagne : orophobie.
- Peur : phobophobie.
- Poils : trichophobie.
- Pointes et objets pointus : achmophobie.
- Poisons : toxicophobie.
- Poupées : koréphobie.
- Poussières : myxophobie.
- Précipices : crémnophobie.
- Rage : lyssophobie.
- Regard d'autrui : blemmophobie.
- Rivières : potamophobie.
- Rougir en public : eurothophobie ou érythrophobie.
- Saleté : rupophobie.
- Sang : hématophobie.
- Sexuels (rapports) : pornophobie.
- Signatures : autographophobie.
- Sommeil : hypnophobie.
- Souris : musophobie.
- Sous-sol, grottes : spéléonophobie.
- Spermatorrhée : spermatorrhéophobie.
- Sucre : saccharophobie.
- Suicide : autocheirothanatophobie.
- Syphilis : syphiliphobie.
- Téléphone : téléphonophobie.
- Terre (contact avec la) : géophobie.
- Tonnerre : bronthémophobie ou keraunophobie.
- Tout : pantophobie.
- Train (voyages en) : sidérodromophobie.
- Transpiration : diapnophobie.
- Treize à table (être) : triskaidékaphobie.
- Tuberculose : phtisiophobie.
- Uriner (être pris par une envie d') : urinophobie.
- Vent : anémophobie.
- Verre : hyalophobie.
- Vêtements : enduophobie.
- Viande : créatophobie.
- Vide : clinophobie.
Traitement : en cas de phobie isolée, la thérapie comportementale est une excellente indication. Elle consiste à faire affronter progressivement au sujet la situation phobogène qu'il redoute (c'est la désensibilisation systématique) ou bien à recourir à la technique de l'immersion : le thérapeute accompagne le patient et l'expose à la situation ou à l'objet redouté sans lui laisser la possibilité de s'échapper. L'anxiété, très intense au début, diminue à mesure que le sujet réalise que la situation est sans danger. Lorsque l'angoisse est forte ou au cours des phases dépressives, un traitement médicamenteux à base d'anxiolytiques (contre l'angoisse) et d'antidépresseurs peut être nécessaire. La psychanalyse obtient des résultats satisfaisants, mais elle est beaucoup plus longue que la thérapie comportementale (qui dure environ six mois) et beaucoup plus onéreuse.
Toc (Troubles obsessionnels et compulsifs)
Les troubles obsessionnels et compulsifs sont des pensées obsédantes ou des comportements compulsifs récurrents (idées, représentations ou impulsions revenant de façon répétée ou stéréotypée).
Causes :
- Facteurs génétiques. La transmission génétique est complexe. Des facteurs non génétiques (environnementaux, hormonaux, infectieux, traumatiques) peuvent faire s'exprimer une vulnérabilité génétique.
- Aspects neurobiologiques (dysfonctionnement des systèmes de neurotransmetteurs).
- Dysfonctionnement régional cérébral.
Symptômes : toilette abusive (se laver les mains, prendre des bains), nettoyages et vérifications trop fréquents, actions répétitives (compter, toucher, réarranger et réordonner, stocker. . .), trichotillomanie (s'épiler les sourcils ou s'arracher des mèches de cheveux), dysmorphophobie (se croire atteint d'un défaut physique), hypocondrie (peur d'avoir une maladie grave), certains troubles des conduites alimentaires (anorexie et boulimie).
Les conséquences des Toc sont les suivantes : anxiété intense, épuisement constant, sentiment de détresse et de honte, incapacité à résister malgré la volonté et des efforts ; le patient ne tire aucun plaisir de la réalisation de ses actes qui n'aboutissent à aucune tâche utile ; la vie sociale, professionnelle et familiale est souvent fortement perturbée.
Evolution : des troubles chroniques apparaissent souvent à l'adolescence ou chez l'adulte jeune, mais aussi dès la petite enfance. L'évolution spontanée, en l'absence de traitement, est, à long terme, assez sévère. Même dans les formes chroniques, des fluctuations sont fréquentes : aggravation en période de stress, et chez la femme, en période menstruelle ou de grossesse.
Traitements :
- Médicaments : antidépresseurs sérotoninergiques.
- Thérapie comportementale et cognitive : ensemble structuré de techniques que l'individu apprend à utiliser pour combattre les pensées intrusives et les rituels. On lui demande de prendre conscience de ses craintes, de leur faire face (exposition), puis de réfréner ses envies de rituels compulsifs (prévention de la réponse) ; peu utilisée en France quoique efficace.
En France, 2 à 3 % de la population (3,6 % des enfants et adolescents) en est atteinte.
Adresse :
Aftoc : 12, rue Alfred-Lasson
78250 Mézy-sur-Seine.
Névroses d'angoisse
Peur irraisonnée avec sentiment de danger. Signes physiologiques : oppression thoracique, accélération du rythme cardiaque et de la respiration, tremblements.
Névroses de caractère
Cette appellation désigne le plus souvent des états névrotiques où les moyens de défense se situent essentiellement au niveau des réactions caractérielles en relation avec la structure névrotique ; du fait de la structure de sa personnalité, le sujet se trouve constamment exposé à des difficultés dans son existence.
- Névrose de conflit : conflits incessants avec son entourage.
- Névrose d'abandon : crainte perpétuelle d'être abandonné par les êtres affectionnés.
- Névrose d'échec : exposant le sujet à des insuccès répétés.
Névroses hypocondriaques
Crainte permanente de la maladie ; obsession de la santé. Exagération de sensations normales éprouvées douloureusement et de façon chronique par le malade (froid ou chaleur dans les membres, mouvements de l'estomac ou de l'intestin).
Névroses obsessionnelles
Caractère forcé d'idées, images, affects, conduites qui envahissent tout le champ de conscience malgré les efforts du malade et déterminent en lui une lutte inépuisable, entraînant un malaise absorbant (scrupules obsédants, crainte de commettre une action ridicule ou criminelle) et poussant à des rituels invariables (compulsions, vérifications).
Névroses phobiques
Déplacement de l'angoisse sur des êtres, des animaux, des objets, des situations (par exemple grands espaces, rues, lieux fermés, etc.) qui deviennent l'objet d'une peur paralysante.
Névroses à symptômes sexuels
Frigidité totale ou partielle, vaginisme, impuissance sexuelle, éjaculation précoce.
Psychasthénie
Fatigue vécue sur le plan à la fois somatique et psychique mais résultant directement de facteurs psychologiques.
Caractères : sous-estimation de sa propre valeur, indécision, timidité, rumination mentale. . . Les troubles sont à leur maximum le matin, avec amélioration l'après-midi.
Troubles anxieux
Les troubles anxieux affectent 12 % de la population, causant un handicap léger à grave.
Les personnes souffrant de troubles anxieux éprouvent une anxiété, une peur ou une inquiétude excessives les amenant à éviter des situations qui pourraient provoquer l'anxiété ou à concevoir des rituels compulsifs qui réduisent l'anxiété. Bien que la grande majorité des êtres humains se sentent anxieux en réaction à des événements particuliers, les personnes souffrant d'un trouble anxieux éprouvent des sentiments excessifs et irréalistes qui perturbent leurs relations, leurs activités scolaires, leur rendement au travail ainsi que leurs activités sociales et récréatives.
Anxiété généralisée
Anxiété ou inquiétude excessive au sujet de plusieurs événements ou activités se manifestant pendant plusieurs jours sur une période d'au moins 6 mois avec des symptômes associés (tels que la fatigue et une mauvaise concentration).
Attente craintive (anticipation de malheurs, sensation d'être à bout, difficulté de concentration), tension motrice (agitation fébrile, céphalées de tension, tremblements, incapacité à se détendre), troubles neurovégétatifs («tête vide», transpiration, tachycardie, respiration rapide, gêne épigastrique, étourdissements, sécheresse de la bouche). Chez l'enfant, besoin fréquent d'être rassuré et plaintes somatiques récurrentes au premier plan. Troubles fréquents chez les femmes, en rapport avec un stress chronique.
Evolution variable à tendance fluctuante et chronique.
Trouble panique (anxiété épisodique paroxystique)
L'attaque ne dure en principe que quelques minutes.
Sa fréquence est variable. Elle survient le plus souvent chez les femmes. Si elle a lieu dans une situation précise (foule, autobus. . .), tendance ensuite à éviter ces lieux, peur de rester seul, d'avoir d'autres attaques.
Il y a trois groupes de symptômes : refaire l'expérience, évitement et engourdissement, et éveil.
La caractéristique essentielle d'une crise de panique est une période précise de peur ou de malaise intense accompagnée d'au moins quatre des 13 symptômes physiques suivants :
Palpitations, augmentation du rythme cardiaque ou battement très fort
- Suée
- Tremblement
- Sensations de souffle court et d'étouffement
- Sentiment de suffocation
- Douleur ou malaise à la poitrine
- Nausées ou malaise abdominal
- Etourdissement, perte d'équilibre ou perte de connaissance
- Déréalisation ou dépersonnalisation
- Crainte de perdre le contrôle ou de devenir fou
- Peur de mourir
- Paresthésie (engourdissement ou picotement)
- Frissons ou chaleurs
Troubles anxieux phobiques
Ceux-ci sont d'une intensité allant de l'insécurité à la terreur.
Leurs manifestations sont les suivantes : palpitations, impression d'évanouissement aboutissant à une peur de mourir, de perdre le contrôle de soi. Ils sont souvent associés à une dépression.
Trouble de stress post-traumatique
Flash-backs, pensées et souvenirs effrayants persistants, colère ou irritabilité en réaction à une expérience terrifiante au cours de laquelle il y a eu une atteinte physique ou une menace (par exemple, le viol, de l'abus pendant l'enfance, la guerre ou un désastre naturel).
Causes : la manifestation de troubles anxieux semble découler de l'interaction complexe de facteurs génétiques, biologiques, développementaux et autres tels des facteurs socio-économiques et le stress en milieu professionnel.
Traitement : une détermination précoce suivie d'une prise en charge appropriée s'avèrent impératives pour améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de troubles anxieux. Celles-ci aident également à prévenir les troubles secondaires courants tels la dépression, la toxicomanie et l'alcoolisme.
Les traitements efficaces comprennent la pharmacothérapie (antidépresseurs ou anxiolytiques) et la thérapie cognitivo-comportementale qui aide la personne à transformer ses pensées anxieuses en idées rationnelles et moins productrices d'anxiété. Les groupes de soutien des personnes et des familles peuvent également aider à trouver des moyens de minimiser les symptômes et de s'y adapter.
Une bonne prise en charge des troubles anxieux peut s'effectuer dans un établissement de soins primaires. L'accès aux experts de la thérapie cognitivo-comportementale au moyen d'un modèle de partage des soins peut aider les médecins de famille à offrir un traitement optimal.
ST (Syndrome de Tourette)
Ce syndrome a été mis en évidence en 1885 par le Dr Georges Gilles de La Tourette. C'est un trouble neurologique caractérisé par des tics. Ils peuvent être supprimés volontairement pendant de brèves périodes, ou exagérés par des événements stressants. Ils disparaissent pendant le sommeil.
En France, il existe 5 cas pour 10 000 mais 1 pour 200 en incluant les tics moteurs chroniques et les tics transitoires de l'enfance. Une personne atteinte a une probabilité de 50 % de transmettre le gène à ses enfants, mais le gène peut se manifester par des tics mineurs ou des symptômes obsessionnels et compulsifs sans tics. Un garçon a 3 fois plus de risques d'être atteint qu'une fille.
- Tics simples : moteurs (cligner des yeux, sursauter de la tête, hausser les épaules, grimacer. . .) ; vocaux (s'éclaircir la voix, japper, renifler, claquer de la langue. . .).
- Tics complexes : moteurs (sauter, toucher les gens ou leurs doigts, sentir, faire des pirouettes, se frapper ou se mordre) ; vocaux (crier des mots ou des phrases orduriers à caractère sexuel, religieux ou défécatoire - coprolalie -, répéter des sons, mots ou phrases entendus - écholalie).
Cause : le syndrome de Tourette est causé par un trouble du métabolisme d'un ou plusieurs neurotransmetteurs (la dopamine est particulièrement impliquée ; cette hypersensibilité se situerait au niveau des neurorécepteurs appelés D2). Autre hypothèse : infectieuse (streptocoque ?).
Symptômes : parfois la complexité des symptômes rend perplexe l'entourage, qui ne croit pas que ces tics soient involontaires.
Troubles associés : troubles compulsifs, de l'attention et/ou de l'hyperactivité, d'apprentissage, du comportement, du sommeil.
Traitement : le syndrome de Tourette est traité par : psychothérapie, thérapies comportementales, relaxation, rétroaction biologique (biofeedback) et médicaments. L'utilisation des stimulants prescrits pour diminuer l'hyperactivité est controversée car elle peut faire augmenter les tics.
Troubles de la personnalité
D'après des données américaines, de 6 % à 9 % de la population souffre d'un trouble de la personnalité.
Les troubles de la personnalité prennent plusieurs formes. Leur influence sur les relations interpersonnelles varie de légère à grave.
Ces troubles apparaissent habituellement à l'adolescence ou au début de la vie adulte. On constate souvent le trouble de la personnalité antisociale chez les prisonniers (jusqu'à 50 %)
Symptômes : les troubles de la personnalité se caractérisent par les symptômes suivants :
- Difficulté à s'entendre avec les autres. La personne peut être irritable, exigeante, hostile, craintive ou manipulatrice.
- Les modes de comportement dévient de façon marquée des attentes de la société et demeurent constants avec le temps.
- Le trouble affecte la pensée, les émotions, les relations interpersonnelles et le contrôle des impulsions.
- Le mode de comportement est inflexible et se manifeste dans toutes sortes de situations.
- Le mode de comportement est stable ou de longue durée, et se déclare en enfance ou à l'adolescence.
Les troubles de la personnalité prennent plusieurs formes et leur classification est arbitraire. Chaque personne est unique et peut présenter une combinaison de modes de comportement. On distingue 10 troubles de la personnalité :
- «La personnalité paranoïaque» est caractérisée par une méfiance soupçonneuse envers les autres dont les intentions sont interprétées comme systématiquement malveillantes.
- «La personnalité schizoïde» est caractérisée par un détachement des relations sociales et une «froideur émotionnelle».
- «La personnalité schizotypique» est caractérisée par des distorsions en termes de connaissances et perceptions et des conduites excentriques.
- «La personnalité antisociale» est caractérisée par un mépris et une transgression des droits d'autrui et l'exploitation sans vergogne des autres.
- «La personnalité borderline» ou «état limite» est caractérisée par un problème de gestion des émotions, une impulsivité, des problèmes relationnels, une image de soi instable conduisant fréquemment à des conduites autodestructrices.
- «La personnalité histrionique» est caractérisée par une quête permanente d'attention.
- «La personnalité narcissique» est caractérisée par un sentiment de supériorité par rapport aux autres, un besoin d'être admiré et un manque d'empathie.
- «La personnalité évitante» (personnalité phobique) est caractérisée par une inhibition sociale, par des sentiments de ne pas être à la hauteur et une hypersensibilité au jugement négatif d'autrui.
- «La personnalité dépendante» est caractérisée par un comportement soumis lié à un besoin excessif d'être pris en charge.
- «La personnalité obsessionnelle-compulsive» est caractérisée par une préoccupation par l'ordre, la perfection et le contrôle.
Psychoses
Parmi les maladies mentales, les psychoses sont sans doute les plus spectaculaires et les plus graves. Ce sont des affections paroxystiques ou durables de la personnalité se traduisant par l'altération du sens de la réalité. Elles entraînent une altération non pas des capacités mentales mais de leur utilisation, à la différence de l'affaiblissement intellectuel d'origine organique : démence sénile, démence artériopathique, paralysie générale syphilitique, tumeurs cérébrales, syndrome alcoolique de Korsakoff.
Accès délirants aigus
A la suite d'une émotion gaie ou triste, d'un surmenage, d'une maladie organique. . . : état de confusion pouvant s'accompagner d'hallucinations, avec perturbations de l'humeur, altération de la conscience. Résolution rapide sous traitement intensif. Ils peuvent aussi marquer le début ou le déroulement d'une psychose chronique.
Délires interprétatifs
- Sans désintégration de la personnalité : délires de persécution, de revendication, délires passionnels (jalousie, érotomanie).
- Psychose paranoïaque : elle comporte 4 composantes : surestimation du moi, méfiance, fausseté du jugement, psychorigidité (tantôt ennui, sentiment de solitude ; tantôt révolte, autoritarisme).
Pour tous les cas : sentiments de persécution, conduites persécutantes ou quérulentes (tendance à porter plainte en justice).
Psychose hallucinatoire chronique
Délires de persécution avec phénomènes hallucinatoires auditifs, visuels, olfactifs.
Psychose thymique
Formes périodiques (exemple : psychose maniaco-dépressive) ou chroniques. Répétition ou alternance d'états maniaques (excitation euphorique et désordonnée) et d'états mélancoliques (abattement, tristesse insondable, sentiments d'indignité, de culpabilité, de ruine et d'incurabilité, idée et tentative de suicide : état dangereux).
Schizophrénie
Le mot «schizophrénie» (du grec skhizein, fendre et phrênos, pensée) évoque la rupture du contact avec le monde extérieur.
La schizophrénie est une maladie cérébrale et une des plus graves maladies mentales.
Elle affecte environ 1 % de la population. Elle apparaît généralement entre la fin de l'adolescence et le milieu de la trentaine. Son apparition avant l'adolescence est rare. Les hommes et les femmes y sont affectés de façon égale mais, habituellement, les hommes développent la maladie plus tôt que les femmes. Si la maladie se manifeste après l'âge de 45 ans, elle a tendance à apparaître davantage chez les femmes que chez les hommes et les symptômes thymiques tendent à se manifester de façon plus évidente.
Causes :
Dans le passé, plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer la schizophrénie. Aujourd'hui, elle est reconnue comme une maladie du cerveau. Bien que la cause exacte soit inconnue, il est probable qu'une anomalie fonctionnelle des neurotransmetteurs produit les symptômes de la maladie. Cette anomalie peut être la conséquence ou la cause d'anomalies cérébrales structurelles.
On considère qu'une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux est responsable du développement de cette anomalie fonctionnelle. Ces facteurs semblent influer sur le développement du cerveau à des stades critiques pendant la grossesse et après la naissance :
- Influence génétique : les membres de la famille immédiate d'un schizophrène sont 10 fois plus susceptibles que la population générale de développer la maladie et les enfants de deux parents schizophrènes ont 40 % de chance de la développer. En 1998, un lien a été fait avec le chromosome 13.
- Facteurs environnementaux : bien que les preuves ne soient pas définitives, il est possible que le traumatisme prénatal et périnatal, la saison de l'année et le lieu de naissance, ainsi que les infections virales puissent contribuer au développement de la maladie. Bien qu'on ait établi un lien entre un désavantage social important et la schizophrénie, les résultats semblent indiquer que les facteurs sociaux ne la causent pas mais que c'est plutôt l'inverse qui peut être vrai : des circonstances sociales mauvaises sont probablement un résultat du trouble.
Symptômes :
Les symptômes courants sont des pensées confuses, des délires (croyances fausses ou irrationnelles), des hallucinations (voir ou entendre ce qui n'existe pas) et un comportement bizarre. Ceux qui souffrent de schizophrénie ont de la difficulté à accomplir des tâches qui nécessitent une mémoire abstraite et une attention soutenue. Cette maladie se caractérise par une altération profonde et progressive de la personnalité qui se coupe de la communication avec autrui pour se perdre dans le chaos de son propre monde imaginaire.
Au début du processus de la maladie, les schizophrènes peuvent perdre leur capacité de se détendre, de se concentrer ou de dormir, et ils peuvent s'éloigner de leur amis. Le rendement au travail ou à l'école en souffre souvent.
Tous les signes et symptômes de la schizophrénie varient grandement selon les personnes atteintes. Il n'existe aucun test de laboratoire pour diagnostiquer la schizophrénie. Le diagnostic se fonde uniquement sur l'observation clinique. Pour porter un diagnostic de schizophrénie, les symptômes doivent être présents la plupart du temps pendant une période d'au moins 1 mois, certains signes du trouble persistant pendant 6 mois. Ces signes et symptômes sont assez graves pour causer un dysfonctionnement social, scolaire ou professionnel.
Les formes de schizophrénie :
Il en existe plusieurs dont les trois plus importantes sont :
- la forme paranoïde :
Du grec para, à côté, et noos, esprit. Cette forme est la plus fréquente.
Un sens prémoderne a été donné par le Dr Emil Kraepelin, en 1893, pour remplacer le terme d'hypocondrie.
Elle a été définie par Freud en 1903 : délire actif, perceptif, sensoriel d'étrangeté, de dépersonnalisation, impression d'être sous l'emprise d'une force extérieure, hallucinations surtout auditives et cénesthésiques (ensemble de nos sensations internes).
Evolution : début précoce (adolescence), évolution prolongée, parfois pendant toute la vie.
- la forme hébéphrénique :
Syndrome patent de dissociation mentale avec peu d'idées délirantes. Apathie progressive ou comportement puéril qui peuvent évoluer rapidement vers une grande déchéance mentale. Début généralement insidieux et progressif surtout chez les adolescents.
- la forme catatonique :
Perte de l'initiative motrice, tension musculaire, phénomènes parakinétiques et troubles mentaux où prédominent stupeur et négativisme : le patient s'immobilise pendant plusieurs jours.
Traitements :
La schizophrénie diffère des autres maladies mentales par l'intensité des soins qu'elle nécessite. Un traitement complet comprend :
- Une médication antipsychotique qui constitue la pierre angulaire du traitement de la schizophrénie.
- L'éducation de la personne au sujet de sa maladie et de son traitement.
- L'éducation et le soutien de la famille.
- Des groupes de soutien et un entraînement aux habiletés sociales.
- La réadaptation pour améliorer les activités de la vie quotidienne.
- Un soutien professionnel et récréatif.
- Une thérapie cognitive.
- Un programme de toxicomanie intégré.
Avec un traitement précoce efficace pour contrôler les symptômes, les personnes peuvent prévenir d'autres symptômes et optimiser leur chance de mener une vie satisfaisante et productive.
Bien que les traitements pharmacologiques disponibles puissent soulager plusieurs des symptômes, la plupart des schizophrènes continuent de souffrir de certains symptômes toute leur vie. Un traitement approprié dès le début de la maladie et le respect du traitement continu et adéquat sont essentiels pour éviter les rechutes et prévenir l'hospitalisation.
Pendant les périodes de rémission, qu'elles soient spontanées ou attribuables au traitement, la personne peut fonctionner très bien. De nouveaux médicaments (et des doses mieux dirigées d'anciens médicaments) ont considérablement contribué à une diminution des effets secondaires neurologiques graves autrefois associés au traitement pharmacologique à long terme de la schizophrénie.
Pour optimiser l'état fonctionnel et le bien-être des schizophrènes, il faut un vaste éventail de services institutionnels, communautaires, sociaux, d'emploi et de logement. Idéalement, ce sont des équipes multidisciplinaires de traitement dans la collectivité qui offrent ces services.
Toutefois, à l'occasion, l'admission en temps opportun à l'hôpital pour contrôler les symptômes peut prévenir le développement de problèmes plus graves.
Conséquences et prévention :
La mortalité associée à la schizophrénie est l'une des conséquences les plus douloureuses de la maladie. Environ 40 % à 60 % des schizophrènes tentent de se suicider, et ces tentatives sont 15 à 20 fois plus susceptibles de réussir que celles de la population générale. Environ 10 % des schizophrènes meurent d'un suicide.
De nos jours, les moyens de prévenir la schizophrénie demeurent inconnus. Les conséquences de cette maladie grave peuvent être diminuées par un diagnostic précoce, un traitement approprié et un soutien adéquat.
Adresses :
- Union nationale des amis et familles de malades mentaux (Unafam) :
12, villa Compoint
75017 Paris.
- Association de thérapie systémique et familiale :
3, villa Croix-Nivert
75015 Paris.
Le psychopathe
La psychopathie (ou déséquilibre psychique) est une impossibilité de s'adapter aux normes et aux lois de la vie en société.
Le psychopathe est un sujet dont la biographie apparaît chaotique. Elevé dans un milieu familial perturbé, sa scolarité est une période difficile, marquée par une opposition à l'autorité. Son adolescence est émaillée de fugues et de délits ; il rencontre de grandes difficultés d'adaptation au service militaire.
Le psychopathe se présente comme un individu très impulsif, incapable de retarder la satisfaction d'un désir ni d'anticiper les conséquences de ses actes, pour lui et pour les autres. Il ne ressent d'ailleurs aucun sentiment de culpabilité. D'humeur très changeante, il véhicule une insatisfaction permanente, doublée d'un profond sentiment d'ennui.
Il recherche les situations où dominent les risques et l'aventure et s'adonne volontiers aux excitants tels que la drogue et l'alcool. C'est un sujet instable : il ne peut conserver un emploi ni appartenir très longtemps à un groupe.
Ce type de personne favorise la survenue d'actes antisociaux de peu d'ampleur, mais qui posent un problème par leur répétition. Il est extrêmement difficile de prendre en charge un psychopathe, car il ne formule aucune demande de soins. Parfois, des médicaments (tranquillisants, antidépresseurs ou neuroleptiques) peuvent agir sur les troubles du caractère.
Les maladies psychosomatiques
Chacun de nous sait que l'esprit peut agir sur le corps : notre cœur bat plus vite sous le coup d'une forte émotion, notre estomac se noue lors d'une contrariété, nous nous couvrons de sueur froide sous l'effet de la peur.
Une maladie est appelée psychosomatique lorsque les facteurs psychologiques sont si violents que l'organisme réagit par la maladie. Ces maladies, dont les manifestations sont physiologiques, ont une origine purement psychologique. Tel est le cas de nombreuses maladies de la peau (eczéma), de certaines migraines, de la plupart des crises d'asthme. . .
La psychanalyse
La psychanalyse a été inventée à la fin du 19e siècle par un médecin autrichien, Sigmund Freud. Elle est à la fois une théorie, une méthode d'investigation du psychisme et une thérapeutique.
La théorie psychanalytique stipule que notre comportement est sous la dépendance de pulsions qui sont à l'origine de conflits refoulés par le sujet dans son inconscient. Ces conflits, pour la plupart développés dans la petite enfance, se traduisent par des symptômes psychiques. La technique psychanalytique repose sur la libre association des idées, le sujet devant exprimer spontanément tout ce qu'il pense, ce qu'il éprouve et ce qu'il ressent. Elle permet alors à des idées inconscientes d'affluer à la conscience.
Le psychanalyste apporte progressivement des interprétations aux propos du patient, lesquels portent en particulier sur les rêves, les fantasmes, les souvenirs, les symptômes et leur sens. Ces interprétations vont permettre au patient de prendre conscience de ses conflits.
La cure psychanalytique se déroule au cours de séances d'une durée de 45 minutes ; ces séances sont régulières, en moyenne trois par semaine, à heure fixe. La durée de la cure est généralement de plusieurs années, ce qui rend ce type de traitement assez onéreux.
Les troubles du comportement alimentaire : l'anorexie et la boulimie
LES troubles du comportement alimentaire (TCA) sont reconnus comme de véritables maladies, plus spécifiquement comme «des troubles mentaux», c'est-à-dire un ensemble de comportements, d'attitudes et de réactions émotionnelles qui font souffrir la personne malade et son entourage.
Ils peuvent apparaître sous plusieurs formes : l'anorexie et la boulimie sont les plus connues. Ces deux désordres sont d'origine psychique et partagent en commun un trouble important de la perception de l'image du corps. Ils se présentent de manière isolée ou combinée.
Il existe d'autres formes de TCA qui ne répondent ni aux critères de l'anorexie, ni à ceux de la boulimie : on parle alors de troubles atypiques du comportement alimentaire.
Plusieurs facteurs perturbateurs doivent être réunis pour que se développe un désordre alimentaire : des évènements de vie traumatiques, la façon d'aborder les émotions en milieu familial et les pressions culturelles et sociales.
En dehors des causes psychologiques de ces troubles, certaines carences, notamment en zinc, pourraient aussi jouer un rôle. Une prédisposition génétique ainsi que des facteurs culturels (obsession de la minceur dans les représentations du corps féminin, notamment) peuvent également intervenir.
Selon la Société de Nutrition et de Diététique de Langue Française, trois conditions sont requises pour qualifier une conduite alimentaire de pathologique :
- Elle diffère de façon importante sur le plan qualitatif ou quantitatif de la conduite habituelle des individus vivant dans le même environnement nutritionnel, social et culturel ;
- Elle entraîne des conséquences néfastes sur la santé physique (obésité, dénutrition, carences) ou psychologique (sentiment d'anormalité, exclusion sociale, obsession, dépression. . .) ;
- Elle témoigne d'une difficulté existentielle, d'une souffrance psychologique ou d'une lésion du système biologique qui contrôle la prise alimentaire.
L'anorexie
L'anorexie, qui débute souvent chez les jeunes durant la puberté, plus habituellement chez l'adolescente (10 filles pour 1 garçon) ou la jeune femme, se caractérise par une perte de poids extrême. Il existe deux catégories d'anorexie : l'anorexie classique et le «binge/purge». Le premier est un refus total de manger et le deuxième une orgie suivie d'une purge. Les deux types conduisent à des pertes de poids qui peuvent mener à la mort ou à des troubles cardiaques graves. 18 % des anorexiques meurent par sous-alimentation ou par suicide.
L'anorexique a un besoin d'avoir une maîtrise quelconque sur sa vie et ne pense y arriver qu'en refusant de satisfaire les demandes normales de nourriture de son organisme. Il a la conviction d'être gros.
L'anorexie atteint toutes les couches sociales et culturelles (0,5 % de la population féminine de 15 à 35 ans). Même l'Afrique du Nord est touchée depuis une dizaine d'années. C'est une maladie où l'image médiatique de la femme mince et belle joue un rôle important.
Pour définir l'anorexie mentale, le manuel de l'association américaine de psychiatrie (DSMIV) a déterminé les critères suivants :
- Restriction alimentaire : réduction de l'apport calorique (par exemple, élimination d'aliments tels que pain, pommes de terre, pâtes, etc.), évitement de la graisse et des protéines, planification de régimes stricts ;
- Amaigrissement : vomissements provoqués, utilisation excessive de laxatifs ou pratique exagérée d'exercices physiques, de coupe-faim ou de diurétique, aboutissant à la perte d'au moins 15 % ou plus du poids initial (Index de masse corporelle de Quételet inférieur ou égal à 17,5 : c'est le poids en kilos divisé par le carré de la taille en mètres), avec refus de maintenir le poids du corps au-dessus du minimum requis, compte tenu de l'âge et de la taille. Chez les personnes qui se font vomir régulièrement, l'acide gastrique servant normalement à digérer peut ulcérer l'œsophage, dont les parois sont plus fragiles, et provoquer des saignements, voire des hémorragies. L'émail des dents est aussi attaqué par l'acide de l'estomac. Certaines personnes vomissent jusqu'à 30 fois par jour. On remarque alors aussi des lésions à la surface des mains, lésions provoquées par le grand nombre de fois où elles se mettent le doigt dans la gorge pour provoquer le vomissement ;
- Aménorrhée : chez les femmes, absence d'au moins trois cycles menstruels consécutifs ;
- Image déformée du corps qui consiste en une perception erronée, quasiment illusoire, d'être gros (grosse) même si le corps est décharné ;
- Frayeur intense de prendre du poids ou de devenir gros (grosse), qui ne diminue pas au fur et à mesure de l'amaigrissement ;
- Refus quasi total d'accès à l'acte sexuel ;
- Etat dépressif.
Les conséquences possibles de l'anorexie mentale sont : une déshydratation, des désordres hormonaux, des déficits en minéraux essentiels, des atteintes des organes vitaux.
Plusieurs personnes souffrant d'anorexie souffrent aussi d'autres troubles psychiatriques tels que la dépression, l'anxiété, la dépendance aux drogues ou à l'alcool, des troubles d'obsession ou de compulsion, et plusieurs sont à risque et ont des tendances suicidaires.
L'anorexie du nourrisson est liée le plus souvent à l'anxiété associée au déroulement du repas. Elle est rarement grave.
La boulimie
La boulimie est caractérisée par le désir incontrôlable d'ingurgiter d'énormes quantités de nourriture très calorique. Puis, le plus souvent, la personne provoque une purge en se faisant vomir, en utilisant des laxatifs ou des diurétiques, en prenant des coupe-faim, ou en faisant de l'exercice. Certaines personnes utilisent une combinaison de ces moyens pour purger leur corps.
La personne atteinte de boulimie est à la fois déprimée et dégoûtée de son comportement compulsif. Dans la majorité des cas, la personne atteinte se cache et vit dans la honte. La plupart des personnes atteintes hésitent à consulter un professionnel dans l'espoir de s'en sortir toutes seules.
Les personnes atteintes de boulimie peuvent avoir un poids trop faible, normal ou excessif et une même personne peut vivre successivement des périodes anorexiques et boulimiques.
Les symptômes de la boulimie peuvent être résumés comme suit :
- Episodes de compulsion alimentaire (manger une grande quantité d'aliments en un court intervalle de temps en ayant l'impression de perdre le contrôle face à sa consommation de nourriture) ;
- Comportements de purges tels que des vomissements provoqués, l'utilisation de laxatifs, de diurétiques, ou des exercices excessifs ;
- Fréquentes sautes d'humeur ;
- Humeur dépressive ;
- Sentiment de culpabilité ;
- Anxiété ;
- Gonflement inhabituel près de la mâchoire ;
- Retrait ou isolement des activités normales ;
- Peur de prendre du poids ;
- Perturbation de l'image corporelle.
Il existe deux sortes de boulimie. Le premier type ressemble beaucoup à l'anorexie de type «binge/purge» (orgie suivie de vomissements). Ce comportement est cependant lié à la peur de s'engraisser, plutôt qu'à une volonté de perdre du poids. La deuxième boulimie, la plus répandue, est aussi appelée «compulsion alimentaire». Celle-ci est caractérisée par des épisodes où la personne mange une très grande quantité d'aliments d'une manière incontrôlée compulsive. Toutefois, les personnes qui souffrent de ce désordre alimentaire n'utilisent pas de moyens pour se purger et se débarrasser de l'excès d'aliments consommés. Ces personnes ressentent un appétit continuel accompagné d'une forte culpabilité de manger. La culpabilité est parfois calmée par un abus d'exercices physiques (mortification, expiation).
Les signes de la compulsion alimentaire sont les suivants :
- Faible estime de soi ;
- Episodes de compulsion alimentaire ;
- Diètes répétitives ;
- Obsession par son poids ;
- Perturbation de l'image corporelle ;
- Anorexie nerveuse ;
- Boulimie.
Les conséquences possibles de la boulimie sont : déséquilibre des fluides et des électrolytes, problèmes neurologiques, pneumonies par aspiration, dégâts dentaires, infections des glandes salivaires, traumatismes à l'œsophage. L'état dépressif de la personne boulimique peut la pousser au suicide.
Comment traiter l'anorexie et la boulimie ?
Il n'existe pas de médicaments pour guérir l'anorexie et la boulimie.
Il s'agit plutôt d'apaiser les émotions avec des antidépresseurs, les seuls médicaments utilisés pour guérir ces désordres alimentaires.
La boulimie et l'anorexie se guérissent par des approches différentes. Alors que la personne qui souffre de boulimie est habituellement suivie en ambulatoire, il arrive que l'hospitalisation soit recommandée pour les personnes souffrant d'anorexie, en particulier lorsque la vie est mise en danger.
Pour ces deux désordres, en plus des soins portés au corps, un soutien psychologique est nécessaire. Il faut réapprendre au patient à avoir une relation saine avec la nourriture. Parallèlement, il faut l'aider à reconstruire son image.
Ces tâches sont assumées par des psychologues, par des psychiatres et par certaines associations spécialisées dans la relation d'aide. Ainsi, il existe différentes approches thérapeutiques pour le traitement des TCA : thérapie cognitivo-comportementale, approches corporelles, thérapie de type émotionnelle, thérapie analytique, thérapie de famille. . . La thérapie peut être individuelle ou en groupe.
Adresses
- Groupe français d'études de l'anorexie-boulimie (Gefab)
Maison des sciences de l'homme
54, boulevard Raspail
75270 Paris Cedex 06
- Boulimiques anonymes
6, rue Rougemont
75009 Paris
Diana BOUAYAD AMINE
Médecine, Santé, Bien-être et Sciences
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- Sciences :
Elon Musk et l'intelligence artificielle (IA) par Diana BOUAYAD AMINE
- Science :
Elon Musk and artificial intelligence (AI) (Diana BOUAYAD AMINE)
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À propos de la médecine par Diana BOUAYAD AMINE
- Médecine et santé :
Les maladies de la peau par Diana BOUAYAD AMINE
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La chirurgie plastique par Diana BOUAYAD AMINE
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